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Comment ils trafiquent Google pour enterrer des scandales

ENQUÊTE // La vérité existe-t-elle sur Google ? C’est la question qu’on a posée aux professionnels de la disparition de contenus. Vous ne lirez plus un article de la même façon.

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Article “Les métiers du web passionnent plus de 45% des freelances français” publié sur le site de Mediapart. Il porte sur l’ensemble des médias du web. Noyé entre les métiers vient celui de rédacteur web. Ici Alexandre a placé habilement un lien vers son propre site web. (Capture d'écran)
Publié le 30 oct. 2019 à 18:18Mis à jour le 31 oct. 2019 à 18:44

“La logique est simple : environ 90% des gens s’arrêtent aux 10 premiers résultats.” C’est la première chose à savoir pour quiconque s’intéresse au SEO (Search Engine Optimization, ou l’art d’optimiser la visibilité d'une page web dans les résultats de recherche). C’est aussi le mantra d’Antoine de Tournemire, fondateur de l’agence d’e-reputation Laudans et désormais “reputation manager”, spécialiste de la gestion de crise réputationnelle.

Son boulot ressemble un peu à celui de Winston Smith dans le roman 1984 de George Orwell, qui remanie les archives historiques afin de faire correspondre le passé avec la version officielle du Parti. A l’heure d’Internet, le job d’Antoine consiste à reléguer un scandale dans les pages Google les plus lointaines. Pourquoi ne pas les supprimer ? Impossible la plupart du temps. A la place, nous dit le reputation manager, “on crée du contenu qui fera passer le contenu négatif en 2, 3, 15ème page de Google”.

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