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Forages de Total en Guyane : la justice rejette la demande de suspension des associations écologistes

La zone concernée par ce projet d’exploration pétrolière, le récif corallien de l’Amazone, est jugée cruciale pour la biodiversité par plusieurs organisations internationales.

Le Monde avec Reuters

Publié le 01 février 2019 à 19h13, modifié le 02 février 2019 à 03h37

Temps de Lecture 2 min.

Un militant de l’ONG écologiste Greenpeace manifeste à la Défense devant le siège de la société Total, en mars 2017.

La justice française a rejeté, vendredi 1er février, les demandes de plusieurs associations de protection de l’environnement et d’une commune visant à obtenir en référé la suspension de forages de Total au large de la Guyane.

Le projet d’exploration pétrolière, qui date des années 2000, suscite l’inquiétude de ces associations, qui redoutent des dommages irréversibles pour l’environnement, dans cette zone – le récif corallien de l’Amazone – pourtant reconnue comme cruciale pour la biodiversité par plusieurs organisations internationales.

Pas « de nature à créer un doute sérieux »

Or, le ministre de la transition écologique et solidaire et le ministre de l’économie ont prolongé, à la fin d’octobre, le permis de recherches jusqu’au 1er juin 2019. Le préfet de la région Guyane, lui, a autorisé une filiale de Total à réaliser cinq forages d’exploration. Dans le même temps pourtant, le Brésil avait refusé au géant pétrolier français l’autorisation d’effectuer des forages dans cinq secteurs de l’embouchure de l’Amazone, jugeant que le plan présenté par Total en cas d’éventuelles situations d’urgence présentait d’« importantes incertitudes ».

Les deux décisions françaises ont alors été attaquées en référé par plusieurs associations écologistes (Les Amis de la Terre France, Greenpeace France, Guyane Nature Environnement, Nature Rights, Sea Shepherd France, Surfrider Foundation Europe et ZEA), ainsi que par la commune de Sinnamary devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise. Le recours dénonçait notamment l’absence de saisine de la Commission nationale du débat public (CNDP) sur les forages, ainsi que « l’absence d’expertise et l’incompréhension du dossier des commissaires enquêteurs chargés d’émettre un avis argumenté sur l’étude d’impact environnemental de Total » et « les lacunes de la modélisation en cas de marée noire ».

Le tribunal de Cergy-Pontoise a toutefois estimé que les conditions d’urgence n’étaient pas remplies et que les arguments soulevés par les requérants n’étaient pas « de nature à créer un doute sérieux » sur la légalité de la décision préfectorale. Cette décision en référé ne préjuge cependant pas de l’avis que le tribunal sera amené à rendre par la suite sur le fond du dossier. Ce jugement se fera dans quelques mois devant le même tribunal, selon l’association Les Amis de la Terre.

Pas de « carte blanche » à Total

« Les forages exploratoires de Total vont continuer dans les prochains mois, mais cela ne signifie aucunement que Total a carte blanche en Guyane. La mobilisation contre les projets pétroliers au large de la Guyane ne fait que commencer, et les associations entendent continuer leurs actions et les procédures juridiques », annoncent dans un communiqué commun Greenpeace France, Guyane Nature Environnement, Nature Rights, Sea Shepherd France, Surfrider Foundation Europe, ZEA et les Amis de la Terre France. Greenpeace France a assuré, via Twitter, que « la mobilisation citoyenne contre les projets climaticides ne s’essoufflera pas ».

L’ancienne ministre de l’environnement Corinne Lepage a également déploré la décision :

Le Monde avec Reuters

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