Malaisie : le dernier rhinocéros de Sumatra mâle est décédé, un coup dur pour la préservation de l’espèce

L’ONG Borneo Rhino Alliance (BORA) a annoncé récemment que le dernier rhinocéros de Sumatra mâle de la Malaisie est décédé. Celui-ci s’appelait Tam et était sous la charge de l’OGN depuis sa capture en 2008.

Les rhinocéros de Sumatra sont les plus petits rhinocéros vivants dans le monde selon le World WildlifeFund (WWF). L’espèce n’existe que sur les îles de Bornéo et de Sumatra.

Tam, âgé de 30 ans lors de son décès, vivait dans une réserve de l’État de Sabah, en Malaisie, sur l’île de Bornéo. Le WWF a indiqué dans sa publication concernant cette fin tragique qu’il ne s’agit pas seulement de la perte d’un individu, mais d’une espèce entière.

L’ONG BORA a en effet essayé de sauver cette espèce de rhinocéros faisant partie des plus menacées avec le rhinocéros de Java, mais sans succès jusqu’ici.

Une espèce en voie d’extinction

Les rhinocéros de Sumatra vivant à l’état sauvage avaient déjà été déclarés éteints en 2015. D’après une étude, les raisons principales de cette disparition étaient le braconnage et la perte d’habitat due aux actions de l’homme. La mort de Tam diminue ainsi grandement les chances de sauver l’espèce dans le futur.

Selon Reuters, il n’y aurait plus actuellement qu’un rhinocéros de Sumatra en Malaisie, une femelle dénommée Iman, capturée en 2014. Avant Tam, un autre individu du pays appelé Puntung est aussi décédé en 2017. A ce jour, 80 rhinocéros de Sumatra sont connus en vie, la plupart vivant dans des installations de secours en Indonésie.

Les tentatives pour sauver l’espèce

Depuis 2011, la Malaisie a déjà tenté à maintes reprises de sauver l’espèce en utilisant la fécondation in vitro. Ces tentatives n’ont malheureusement pas été fructueuses.

Il reste cependant une dernière lueur d’espoir pour les rhinocéros de Sumatra de la Malaisie. D’après Christina Liew, ministre d’État chargée du Tourisme, de la Culture et de l’Environnement, le matériel génétique de Tam a en effet été préservé. Il sera ainsi possible dans le futur de réessayer la fécondation in vitro, même si celle-ci est une technique coûteuse et toujours en phase d’expérimentation en laboratoire.

Il ne passe pas un jour sans que l’on entende parler de la disparition d’une espèce dans le monde. En général, l’homme est toujours indiqué comme le principal responsable de ces pertes. Il est grand temps de trouver des solutions si l’on ne veut pas devenir la seule espèce existant sur la planète dans le futur.

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