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LE PLÉBISCITE DU 8 MAI 1870 EN LOIRE-INFÉRIEURE

La commémoration du centenaire de 1870 a donné lieu dans la presse comme dans les revues spécialisées à de nombreuses mises au point (1) traitant surtout du contexte diplomatique et des problèmes militaires de l'époque. L'effondrement du régime, conséquence de la défaite, ne saurait cependant faire oublier que quatre mois plus tôt le Second Empire connaissait son dernier triomphe avec le succès du plébiscite du 8 mai 1870. Cette large approbation de la politique libérale de Napoléon III et d'Emile Ollivier effaçait le mauvais souvenir des élections législatives de 1863 et de 1869 ; le régime qui institutionnellement évoluait depuis 1860 n'avait jamais paru plus solide. Certes, il importe de rappeler dès l'abord avec René Rémond (2) que la question fort habilement rédigée soumise à l'électorat : « Le peuple approuve les réformes libérales opérées dans la constitution depuis 1860 et ratifie le sénatus-consulte » impliquait une réponse à la fois sur le contenu des réformes et sur l'avenir du régime. Une telle obligation pouvait fausser singulièrement les prises de position des grandes familles politiques. Si l'on souligne encore l'importance de la participation dans l'ensemble du pays, ce qui tendrait à confirmer alors la préférence du corps électoral pour les