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Le créateur du Flyboard Air pourrait quitter la France à cause des autorités

Franky Zapata, créateur français d'un skateboard volant, a été interdit de test en France par les gendarmes sous peine de poursuites.

Par Jean-Philippe Louis

Publié le 15 mars 2017 à 16:14

C'était il y a presque un an. Un homme moyennement serein équipé de harnais de sécurité lançait face caméra  : "Flyboard Air, test one".

La vidéo était vue des millions des fois sur Internet et Franky Zapata faisait sensation sur Internet en dévoilant pour la première fois son un skateboard à propulsion rappelant les exaltantes scènes du film "Retour vers le futur" de 1989.

Il semble cependant que les rêves d'envol du sportif français devenu entrepreneur aient été rattrapés par la réalité administrative : "Je me suis retrouvé convoqué à la gendarmerie de l'air ou l'on m'a informé que si je volais de nouveau (que je sois sur un terrain public ou même privé), le procureur me mettrait en examen...", déclare l'intéressé sur son compte Facebook.

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Selon Le Parisien, l'entreprise de Zapata emploie 55 personnes en France et a déjà vendu 10.000 exemplaires de son Flyboard à eau. "Je vais être obligé dans le plus grand des regrets de certainement quitter la France".

L'hoverboard, difficile à implanter

Il faut dire que depuis sa création et ses diverses versions, l'hoverboard fascine le public autant qu'elle inquiète les autorités. Ce type d'engin serait du jamais vu et il reste à savoir s'il serait conforme aux normes : "Quand les pionniers de l'aviation ont débuté, eux aussi était hors norme", se défend Franky Zapata.

"Cela fait des années que Zapata Racing produit et paye ses impôts en France. On me fait des ponts d'or ailleurs, mais si je pars ce sera contraint et forcé, je veux me battre pour rester ici, en France. Les autorités doivent trouver une solution".

Une enquête a été ouverte pour "non-respect des règles minimales de survol et conduite d'un aéronef sans les titres nécessaires". Précédemment, ce sont les hoverboard à roues qui étaient dans le viseur des autorités notamment aux Etats-Unis après des incendies à répétition de ses batteries. La version à roues de la machine avait été interdite dans le métro ou dans les avions.

Dans le cas de l'hoverboard de Franky Zapata, ce ne sont pas ces raisons de sécurité qui sont invoquées mais plutôt un manquement aux règles de vol très strictes en France comme dans le reste de l'Europe. Contrairement aux Flyboard précédents qui étaient des "jetpack" nautiques reliés au sol, le nouveau Flyboard de Zapata vole clairement sans être rattaché à un élément.

Le Flyboard devient dès lors un objet volant, pas encore identifié par la réglementation. Dans le cas des drones par exemple, de nouvelles règles ont été mises en place il seulement un an alors que ces objets ont débarqué sur le marché depuis un certain temps déjà -la France a été la première à légiférer dans ce cas précis. Une réglementation réservée aux Flyboard Air risque donc de prendre du temps.

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