POLITIQUE - Ça ne tombe pas vraiment bien. Et cela risque surtout de pas apporter beaucoup de sérénité autour du grand débat national qui va débuter mardi 15 janvier. Quelques jours plus tard, lundi 21, Emmanuel Macron recevra à Versailles environ 150 patrons de grandes multinationales françaises et étrangères.
Il s'agira, comme l'a annoncé Challenges ce vendredi, de la deuxième édition du "Choose France Summit", un événement censé vanter les atouts de la France vis-à-vis des investisseurs internationaux; l'an passé, les 140 responsables (parmi lesquels Toyota, Google, Facebook ou les banques JP Morgan et Goldman Sachs) avaient promis d'investir 3,5 milliards d'euros sur cinq ans en France.
Pas de déplacement à Davos
Organisé à la veille du Forum économique de Davos (auquel le chef de l'État ne participera pas), ce sommet du gotha mondial du business a pour but, selon l'Élysée de "valoriser le tissu industriel français en suscitant davantage de rendez-vous entre grands patrons internationaux et dirigeants de PME installées dans les territoires".
En 2018 déjà, Emmanuel Macron se disait conscient que "le sommet attractivité ça n'a de sens que si ça se concrétise par des projets". Il avait d'ailleurs fait un aller-retour express à Valenciennes pour mettre en scène un investissement de Toyota. Un an plus tard et alors qu'il est loin d'avoir décollé son étiquette de "président des riches", le chef de l'État prend un risque encore plus grand quand on sait que les questions de justices fiscale et sociale seront au cœur du grand débat.
Mais son entourage l'assume et veut même croire que ce sera utile dans cette perspective. Avec ce "Choose France Summit", il s'agit de montrer "aux Français les bénéfices des investissements étrangers, alors que le mouvement des "gilets jaunes" s'en prend régulièrement aux multinationales, accusées d'éviter de payer des impôts en France.
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