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Le gouverneur de Bangkok ne sait plus quoi faire pour combattre l’épaisse pollution atmosphérique

Des avions ont déversé des produits chimiques dans les nuages, des drones ont tenté de nettoyer l’air des particules fines... la capitale thaïlandaise est enveloppée depuis plusieurs semaines par un brouillard épais et imperturbable.

Le Monde avec AFP

Publié le 01 février 2019 à 10h07, modifié le 01 février 2019 à 10h29

Temps de Lecture 2 min.

Un épais brouillard s’étend au-dessus du parc Lumphini, dans le centre de Bangkok, la capitale thaïlandaise, jeudi 31 janvier 2019.

Le gouverneur de Bangkok a lancé un appel à l’aide, jeudi 31 janvier, pour lutter contre une pollution atmosphérique persistante. La capitale thaïlandaise est enveloppée depuis plusieurs semaines par un brouillard épais, et les solutions tentées par les autorités pour résorber cette pollution n’ont pas vraiment convaincu les quelque 12 millions d’habitants de la mégalopole, de plus en plus inquiets.

Ce pic de pollution perdure depuis le début de janvier. Après avoir minimisé l’ampleur du problème, les politiques commencent à s’emparer du sujet à l’approche des élections législatives annoncées pour le 24 mars, les premières depuis le coup d’Etat militaire de 2014. Mercredi, la fermeture de centaines d’écoles a été décrétée jusqu’à vendredi – une décision sans précédent dans l’histoire de la ville –, ainsi qu’une interdiction des voitures roulant au diesel et des brûlis en ville, sous peine de trois mois de prison et d’amendes.

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Des drones pour nettoyer l’air

Un drone équipé pour déverser une solution dans l’air censée provoquer une pluie artificielle et résorber la pollution à Bangkok, le 31 janvier 2019.

Pour l’heure, plusieurs solutions ont été tentées, en vain : des avions ont déversé des produits chimiques dans les nuages pour activer la formation d’averses ; des camions ont vaporisé de l’eau dans les rues. Les autorités ont même appelé les habitants à ne pas brûler d’encens pour le Nouvel An chinois.

Jeudi, des drones ont été déployés pour disperser une solution liquide censée nettoyer l’air des particules fines dites PM2,5 (d’un diamètre inférieur ou égal à 2,5 micromètres), considérées comme les plus nocives pour la santé car elles pénètrent plus en profondeur dans les poumons. Cette nouvelle tactique a été tournée en dérision sur les réseaux sociaux.

Finalement, le gouverneur de Bangkok, Aswin Kwanmuang, s’est résolu jeudi à lancer un appel à l’aide pour trouver une solution. « Je ne suis pas omniscient, donc je lance un appel à l’aide général », a-t-il déclaré à des journalistes qui l’interrogeaient sur l’efficacité supposée des drones. « Si nous ne faisons rien, les gens vont nous critiquer pour notre inactivité », a-t-il poursuivi.

Impact sur le tourisme

Le chef de la junte, Prayut Chan-O-Cha, s’est dit mercredi « inquiet du “smog” ». Il a demandé aux habitants de Bangkok de favoriser le covoiturage et à l’armée d’« inspecter » les usines dans tout le pays.

Le gouvernement doit entreprendre « une action décisive », a estimé, de son côté, la coordinatrice régionale du Programme des Nations unies pour l’environnement pour les déchets, les produits chimiques et la qualité de l’air, Kakuko Nagatani-Yoshida. Selon elle, une solution dans l’immédiat serait de fermer les usines les plus polluantes. A plus long terme, a-t-elle suggéré, « les usines devront adopter une technologie plus propre et l’incinération de déchets à ciel ouvert doit cesser ».

Des touristes portent des masques pour se protéger de la pollution dans une zone touristique de Bangkok, vendredi 1er février 2019.

Les autorités commencent aussi à s’inquiéter d’un possible impact sur le tourisme. Jeudi, la police thaïlandaise a annoncé l’arrestation d’un homme âgé de 36 ans, accusé d’avoir posté de fausses informations sur les réseaux sociaux évoquant la mort d’une femme en raison de la pollution. Il risque jusqu’à cinq ans de prison. « Ce message a non seulement provoqué la panique dans le public, mais pourrait également causer des pertes économiques en termes de tourisme », a déclaré le porte-parole de la police, le colonel Siriwat Deephor.

Le Monde avec AFP

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