Généalogie des MaLiBeLe
Les ancêtres ont fait ce que nous sommes. Mieux les connaître, c'est donc mieux nous connaître.
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...apprendre n'est pas seulement "augmenter" mais également "transformer" son savoir : ... apprendre va de pair avec désapprendre.  (Hans F. Van Aalst)
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Lorand

Site personnel de Roland Bouat. Pour les curieux : Lorand est un anagramme de Roland.

Battage

L’été, les longues journées de battage étaient aussi des jours de fête qui se terminaient presque toujours par un repas réunissant tous ceux qui avaient participé. J’avais une douzaine d’années quand la moissonneuse-batteuse est venue remplacer la moissonneuse-lieuse et la batteuse en même temps. Mais, chez ma grand-mère, du côté de Rocamadour, la batteuse continuait de circuler de ferme en ferme. J’y avais ma place : j’étais perché sur la planche avec un couteau dans la main droite pour couper la ficelle qui servait d’attache et un pointeau de bois dans la main gauche pour étaler la gerbe de la droite vers la gauche. Les gerbes m’arrivaient toujours de la gauche, habilement lancées par un homme, toujours le même, plutôt jeune, qui la plaçait juste où il fallait pour qu’après mon action, les tiges encore munis de leur épi aillent s’engouffrer dans la gueule de la machine. Au-dessous de moi, d’autres hommes géraient les sacs de grain qu’ils emportaient sur leur épaule jusqu’aux greniers.

J’aimais ces temps pourtant très fatigants d’où nous ressortions la plupart du temps noirs des poussières collées par la transpiration. Je me souviens du plaisir de l’eau froide que nous utilisions pour nous laver à même la bassine (il n’y avait pas de douche !). Je me souviens du plaisir avant d’aller s’asseoir avec les hommes à la grande table installée quelque part pas trop loin de la cuisine.

Berger ou gardien des troupeaux

J’ai vécu toute mon enfance sur le causse de Carennac dans la ferme de mes parents. J’y ai toujours vu un troupeau de moutons. Dès mon plus jeune âge (je n’avais pas dix ans !), j’emmenais le troupeau ou j’allais le chercher. Comme ils étaient répartis en plusieurs groupes, le troupeau ne devait pas dépasser la cinquantaine d’animaux. La chienne m’accompagnait toujours : elle s’appelait Brunette. Il nous arrivait de parcourir ainsi plusieurs kilomètres après l’école (elle était à deux kilomètres et j’y suis toujours allé à pied !). Le jeudi (jour de congé à l’époque), je restais presque toute l’après-midi avec le troupeau mais nous allions alors encore plus loin, sur les pentes au-dessus de la vallée de la Dordogne. Il fallait surveiller le troupeau car les tentations des cultures voisines (dont des vignes) étaient grandes pour lui. Évidemment, ma curiosité insatiable et mes lectures me distrayaient quelquefois de ce qui aurait dû mon occupation première. Heureusement, Brunette était là. Je n’avais pas de montre et je devais rentrer quand le soleil se cachait derrière la falaise au-dessus de nous.

Je n’étais pas vraiment un berger (c’est un métier dont je connais quand même quelques éléments), j’étais plutôt le gardien du troupeau.

Borio ou borie

La borie ("lo borio" en occitan) c’est tout simplement la ferme. J’ai passé mon enfance dans une ferme du causse de Gramat. J’y ai appris la vie et le travail. Pendant les vacances, j’allais dans une autre "borio", chez mes grands-parents et mes oncles René et Pierre, à Lafage tout près de Rocamadour. Mon frère allait plutôt à Lacatarou, "lo borio" d’un oncle paternel, tout près de la nôtre mais du côté de Miers. Les visites amicales de la famille consistaient la plupart du temps à aller voir un dimanche de temps à autre d’autres paysans dans les "borios" des environs. C’était notre vie, à nous les enfants de cette époque...

Messages

  • Les Bories, c’est devenu un toponyme aussi que je comprends aujourd’hui...

  • Dans les années 70, mes parents ont eu l’occasion de passer quelques jours en Dordogne. Ils en ont été enchantés. Ils ont trouvé une fermette délabrée qu’ils ont retapée et maintenant ils y passent leur retraite et continuent à 91 ans de faire leur jardin et des conserves. Dans leur jeune age, comme vous, ils avaient travaillé dur dans les champs (mon père) et la boucherie (ma mère) en revenant de l’école et pendant les vacances.

    • Est-ce poche du Lot ? Ma commune natale se trouve au bord de la Dordogne, la rivière/fleuve aussi connue comme la Rivière Espérance. C’est d’ailleurs là qu’a été essentiellement tourné le film éponyme. J’y reviens souvent et pas plus tard que ce week-end. Ma mère y vit toujours.

  • Mes parents habitent entre Souillac et Sarlat à moins d’1 km de la Dordogne, donc très prés du Lot. Je reviens rarement en France, mais j’apprécie toujours un petit séjour en Dordogne. Nous sommes originaires de la Lorraine. Comme vous mentionnez la "Rivière Espérance", je peux vous dire que j’ai lu pratiquement tous les livres écrits par Christian Signol.


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