Parole d’excluEs au Québec : une solution aux inégalités que dénoncent les gilets jaunes ?

Reportage dans une banlieue défavorisée de Montréal, auprès d’un projet exemplaire mené par l’ONG Parole d’excluEs.
Parole d’excluEs au Québec : une solution aux inégalités que dénoncent les gilets jaunes ?

Au cœur d’une banlieue plutôt défavorisée de Montréal, au Canada, Parole d’excluEs est un organisme à but non lucratif qui lutte depuis une dizaine d’années « contre la pauvreté et l’exclusion sociale à travers la prise de parole, la mobilisation et l’accompagnement de démarches citoyennes ». Ce projet exemplaire, réponse sur la durée à la réalité des inégalités sociales et à leur ressenti par la population, croise des connaissances de chercheurs, de professionnels et surtout de citoyens. Selon l’auteur de ce reportage, rédacteur en chef de Solidarum et de sa revue Visions solidaires pour demain (en librairie), qui participe le jeudi 21 février à Mérignac à un événement de Solutions solidaires, dont Usbek & Rica est également partenaire, il y a urgence à construire en France de telles initiatives de transformation sociale.

Du béton, un parking et des trafics louches en dessous d’appartements tenus par des gangs : tel était il y a une petite quinzaine d’années le paysage de l’Îlot Pelletier. Changement d’ambiance en ce samedi 9 juin 2018 ensoleillé : ce quartier de l’arrondissement de Montréal-Nord au Québec fête son « bazar ». Le parc de stationnement de deux ou trois milliers de mètres carrés est en partie devenu un espace public autogérés par les citoyens, bien mieux pensé pour la rencontre et le tissage de liens entre habitants que n’importe quel rond-point gaulois occupé par des révoltés en gilets jaunes : la Voisinerie. La grisaille des murs, de l’asphalte et des pots d’échappement y a laissé place à une table de bois, des plantes, un verger, deux jardins potagers et une petite bicoque de travail décorée de peintures d’enfants. Il y a aussi la ruche, perchée sur le toit de l’immeuble, et, juste à côté, un Centre de la petite enfance (CPE) de quatre-vingt places qui soufflera trois jours plus tard sa première bougie d’existence avec un spectacle de clown.

A l’Îlot Pelletier, une citoyenne très impliquée avec Parole d’excluEs, Nelly Trudeau, prend soin de la ruche du local communautaire de l’association, au-dessus d’un immeuble qui était encore il y a une quinzaine d’années sous l’emprise de gangs. (cc) Hubert Hayaud 

Jeunes et vieux du coin, francophones et anglophones, d’origines européenne, africaine, du nord au sud, haïtienne ou encore latino-américaine préparent les repas, installent les tables, palabrent, vendent, s’échangent fringues et autres babioles. Ils ont concocté la journée eux-mêmes avec le soutien des deux OBNL (organismes à but non lucratif, équivalent québécois de nos associations loi de 1901) qui ont remplacé l’organisation criminelle du premier étage : l’Accorderie, système d’échange de services via une bourse de temps, et Parole d’excluEs, créé en 2006 afin de «  lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale à travers la prise de parole, la mobilisation et l’accompagnement de démarches citoyennes ».

Virez-moi ces gangs de l’immeuble, qu’on puisse prendre un café

Son jeune garçon dans les bras, Leonardo Munoz slalome entre les stands, puis grimpe l’escalier extérieur jusqu’au premier espace communautaire ouvert il y a un peu plus de dix ans par Parole d’excluEs dans des quartiers considérés comme défavorisés du nord-est de Montréal. «  Ce local communautaire, explique le chargé de mobilisation citoyenne de l’organisme sans but lucratif, c’est notre premier lieu de prise de parole. Avant, cet édifice et celui d’à côté étaient possédés par des criminels, il y avait des logements armes, jeux, trafic de femmes, la totale quoi ! Juste se retrouver, discuter, prendre un café dans un lieu sécurisé, ce n’était pas possible dans le quartier. » C’est ici, à l’Îlot Pelletier, qu’a été lancé ce projet au long cours, à la conjonction de trois univers : le mouvement social et citoyen, puis l’économie sociale comme on appelle au Québec l’économie sociale et solidaire, via Patrice Rodriguez, visionnaire à l’origine du projet et fondateur de plusieurs initiatives, aujourd’hui décédé ; ensuite le logement social, via un OBNL dénommé la Shapem ou Société d’habitation populaire de l’est de Montréal ; et puis le monde de la recherche, grâce à la création d’un « incubateur universitaire ».

« Personne ne voulait prendre en charge la reconversion des édifices dont la police venait d’évincer les gangs de rue, se souvient Jean-Marc Fontan, sociologue à l’Université du Québec à Montréal et membre du CRISES, Centre de recherche sur les innovations sociales. Les criminels préfèrent l’ombre à la lumière. Alors, pour éviter qu’ils n’aient l’envie de revenir, et agir pour le quartier, la Shapem et Parole d’excluEs ont décidé de s’associer, le premier pour la brique, le second pour l’animation, afin de monter un lieu de vie pour et surtout avec les habitants. C’est pour atteindre cet objectif-là, comprendre les aspirations des citoyens et nous impliquer avec eux qu’avec Patrice Rodriguez, nous avons monté l’incubateur universitaire. Nous l’avons fait sur le modèle des incubateurs brésiliens, qui interviennent dans des territoires délaissés, ne bénéficiant d’aucune aide de l’État. Issues du monde de la recherche, ces structures inscrivent leur mission au cœur des communautés les plus démunies, pour les aider à transformer leur économie informelle en économie coopérative, et donc à se prendre elles-mêmes peu à peu en main. »

Ismael Hautecoeur, chargé d’expertise en production alimentaire, s’occupe du jardin partagé créé à l’Îlot Pelletier grâce à l’initiative Parole d’excluEs. (cc) Hubert Hayaud

Un monde universitaire très impliqué dans l’économie sociale

L’une des originalités du modèle social québécois se situe là : dans l’implication tangible du monde universitaire sur le terrain de l’économie sociale, avec un investissement tout particulier sur les deux terrains conjoints de la solidarité et des actions pour l’environnement. Ce mode d’intervention trouve ses racines dans la « Révolution tranquille » du Québec : en une dizaine d’années, dans les années 1960, se construit l’État social québécois. Mais c’est sous la pression de citoyens se constituant en organismes communautaires que l’éducation, la santé et les mécanismes d’aide sociale passent des mains d’institutions religieuses ayant perdu de leur superbe à celles du nouvel État-providence. En phase avec ce mouvement, le plus grand réseau d’enseignement supérieur de la Province naît quasiment ex nihilo en 1968 : l’Université du Québec. Laquelle se décline dès l’année suivante en une dizaine d’établissements universitaires, dont la plupart sont associés à des villes : Trois-Rivières, Chicoutimi, Rimouski ou bien sûr Montréal. Et c’est dans cette dynamique-là que se construit, au sein de l’UQAM (Université du Québec à Montréal), après sept ans d’expérimentation avec des centrales syndicales et d’autres groupes, un Service aux collectivités inédit pour le monde de l’enseignement supérieur. Baptisée en 1979, cette structure sert de relais entre, d’une part les chercheurs désirant travailler sur le terrain social et solidaire, et d’autre part les syndicats et les organismes communautaires, avec un focus particulier sur ceux qui concernent la cause des femmes.

L’incubateur universitaire de Parole d’excluEs est un héritier de l’UQAM et de son Service aux collectivités – que l’on pourrait traduire par « Service aux communautés ». Ses chercheurs en sont issus ou proches, via le CRISES, né de ce terreau en 1986. Quant à Parole d’excluEs en tant que tel, il tient beaucoup de la dynamique de l’économie sociale et du mouvement coopératif qui ont connu une nouvelle jeunesse au Québec à partir de la Révolution tranquille. Pour preuve la sémantique des « comités de citoyens », au cœur de son modèle de mobilisation, écho des comités de citoyens qui, dans les années 1960, ont poussé l’État à agir pour améliorer les conditions de vie et de travail… Et qui ont « exigé la participation des citoyens dans les prises de décision les concernant », ajoute le sociologue et directeur du CRISES Sylvain Lefèvre.

Pas de « pouvoir d’agir » sans le savoir-faire des habitants

C’est au prisme d’une recherche-action dont l’objectif est de permettre aux plus démunis de saisir qu’ils détiennent eux aussi des savoirs et qu’ils peuvent les utiliser pour changer leur quotidien qu’il faut comprendre la boutade de Leonardo Munoz, lors de la fête de l’Îlot Pelletier : « Beaucoup de personnes viennent nous voir, et nous disent : qu’est-ce que vous faites, vous, comme services ? Pour les jeunes, pour les enfants… Nada ! On ne fait absolument rien ! Pourquoi ? Ce que nous faisons, on le fait avec les gens concernés, pour qu’ils développent eux-mêmes leur pouvoir d’agir. » Et c’est bel et bien là, au niveau du « pouvoir d’agir », qu’intervient l’incubateur universitaire…

« Dès 2008, poursuit Leonardo Munoz, nous avons lancé notre première étude des besoins et aspirations du quartier, en sondant environ 200 personnes. Comment on rêve le quartier ? On aspire à quoi ici ? Pas juste : c’est quoi ton besoin ! À quoi on aspire ? Plein de solutions, plein de problèmes ont été nommés. Notre équipe de la recherche, rapidement, a analysé et mis en forme les grands sujets de préoccupation, avant de les valider en assemblée citoyenne. Est-ce bien ce que vous avez dit ? Est-ce vrai ? Ou est-ce qu’on est à côté de la traque ? Une fois d’accord, nous avons favorisé la création de comités citoyens pour s’attaquer ensemble, avec les gens se sentant les plus concernés, à chacun de ces grands sujets. »

Assise sur une chaise lilliputienne du Centre de la petite enfance (CPE) de l’Îlot Pelletier, créé récemment grâce à la mobilisation orchestrée par Parole d’excluEs, Dalila Hafid raconte comment elle s’est impliquée dès 2011 : « Je suis originaire d’Algérie, mariée et mère de trois enfants. Assez vite, je me suis inscrite dans les comités où mon expérience pouvait peut-être apporter quelque chose : ceux sur les jardins et la sécurité alimentaire, et puis surtout le comité service de garde, car le besoin pour s’occuper des très jeunes enfants était énorme. » Et c’est tout naturellement qu’en 2017, elle est devenue salariée du CPE. 

Vue sur la Voisinerie, réaménagement d’une partie de ce quartier de la banlieue nord de Montréal au Canada, depuis le toit de l’immeuble de l’un des « locaux communautaires » de l’organisme sans but lucratif Parole d’excluEs. (cc) Hubert Hayaud 

Les citoyens apportent chacun leurs savoir-faire : autour de la table en bois de l’Îlot Pelletier, avec une amie haïtienne, elle aussi du « Staff Lapierre », collectif né dans le quartier Lapierre où un autre local communautaire de Parole d’excluEs s’est installé, Daphney Mirand parle de musique et de cuisine, de la « Rue festive » qu’elle a organisée avec d’autres jeunes du secteur. Et puis du film documentaire pour « revaloriser l’image de Montréal-Nord » qu’elle peaufine avec des « praticiens » de l’audiovisuel – c’est-à-dire des professionnels… Soit une vidéo qui aurait été infaisable sans la sensibilité aux autres et la connaissance fine qu’a son Staff Lapierre de ce coin de Montréal…

Visibles dans le reportage vidéo de Solidarum, Dalila Hafid et Daphney Mirand, Caroline Robichaud, mère monoparentale qui travaille dans le jardin potager de la Voisinerie ou Choukrad El Yakout, Lise Morencey et Kouassi Lowa Jonas du Rassemblement des citoyens du Nord-Est qui montent le projet d’une clinique de proximité du côté de la rue Lapierre, ne maîtrisent sans doute qu’imparfaitement l’art de la parole construite et argumentée. Mais les chercheurs de l’incubateur comme Jean-Marc Fontan ou Isabel Heck, anthropologue et salariée de Parole d’excluEs, sont les premiers à souligner la richesse de leurs enseignements au départ si peu formalisés. Ce sont les citoyens et citoyennes qui font vivre les différents comités de l’arrondissement de Montréal-Nord, mais ils avancent main dans la main avec des universitaires dont l’implication à leurs côtés, au quotidien ou le plus souvent de façon ponctuelle, est devenue peu à peu une évidence.

Des chercheurs à l’écoute attentive des habitants des quartiers

Isabel Heck a participé en 2014 à la dernière grande étude sur les besoins et aspirations des citoyens par Parole d’excluEs et son incubateur universitaire, dans le quartier du nord-est de Montréal Nord. Pendant six mois, elle et ses assistants de recherche ont mené une étude ethnographique dans le quartier : « Pour créer un vrai contact avec les personnes en situation de pauvreté, d’exclusion sociale, loin de tous les systèmes d’aide, il ne suffit pas de coller des affiches et de clamer sa volonté de faire des entretiens et des focus groupes. Il faut de la persévérance, et puis fonctionner sur le registre informel : se rendre dans les parcs, les salons de barbier, de lavage, organiser des barbecues ou des fêtes pour susciter des contextes favorables à l’échange et tisser progressivement des liens de confiance. De jeunes adultes ont même réalisé un slam avec nous, car ils se sentaient plus à l’aise pour parler de leur quartier sur ce mode artistique, plutôt que d’être interviewés de façon classique. »

Anthropologue, Isabelle Heck est une chercheuse québécoise, salariée de Parole d’excluEs. L’organisation sans but lucratif a monté un vrai modèle de « recherche-action » dans l’économie sociale. (cc) Hubert Hayaud 

Grandes collectes de données suivies d’une assemblée citoyenne ou études plus ponctuelles comme celle sur la meilleure façon de mobiliser les jeunes autour de leurs propres savoirs : on sent, dans les explications des chercheurs, toute la difficulté à s’extirper de la posture du « sachant » pour mieux traquer les trucs et astuces de vie, les savoirs d’expérience, d’intervention au quotidien au-delà des connaissances de « praticiens », elles aussi valorisées. Lorsqu’il se souvient des rapports de quarante ou cinquante pages à résumer pour une assemblée en une feuille recto verso, à même d’être comprise par tous, Jean-Marc Fontan a le sourire… Isabel Heck, quant à elle, insiste sur les enjeux d’expression : « Comment, dans les discussions, amener la question du changement ? On ne peut pas dire d’emblée qu’on est là pour aider les habitants à transformer le quartier, ce n’est pas un discours à adopter. Il faut respecter les sensibilités et laisser émerger ce qu’ils ont à dire sur leurs lieux de vie, et ce à quoi ils aspirent. Car malgré une mauvaise réputation dans les médias, les habitants sont très fiers de leur quartier… Il n’y a pas de relation durable sans écoute mutuelle et coconstruction, du vocabulaire comme des actions. »

La construction au long cours d’un système alimentaire autonome

Short et casquette sous le soleil, Jacynthe Morneau est au micro : « Merci de votre participation au bazar de l’Îlot Pelletier (…). Les hot-dogs sont cinquante sous, et les légumes, santé et saine alimentation, sont gratuits ! ». Quelques minutes plus tard, dans le centre communautaire de l’Accorderie et de Parole d’excluEs, elle explique le pourquoi et le comment de son implication. « Ici, il y avait un vrai souci d’alimentation. C’est pas vrai qu’une personne démunie va manger comme la chienne à Georges ! Mais c’est pas les autres qui vont faire quelque chose à ta place. Des enquêtes, je veux bien, ça confirme qu’il y a un souci, mais il faut se prendre en main avec ceux qui ont le même problème que toi. Alors on a trouvé le moyen de faire quelque chose pour la dignité des gens du quartier… »

« La nécessité d’agir face à ce désert alimentaire qu’était ce secteur du nord-est de Montréal n’est pas apparue tout de suite, se souvient Amélie Daigle, coordinatrice générale de Parole d’excluEs. Car il faut du courage pour reconnaître, face à des voisins et des inconnus de son quartier : moi, je ne mange pas à ma faim, et lors des derniers jours de chaque mois, je me demande comment je vais nourrir mes enfants. » Il y a eu ensuite des débats à partir de modèles de solutions expérimentées ailleurs, que les chercheurs ont présentés aux citoyens. « Les gens disaient : on va faire des paniers, qu’on va porter chez les gens. Et il y a eu une réflexion : est-ce que c’est ça qui va amener le plus d’autonomie alimentaire ? Et peu à peu, en confrontant les savoirs de chacun, on s’est dit : non, nous devons trouver une solution où les gens reprennent le pouvoir sur leur alimentation, leur capacité de faire des choix. » L’idée d’une épicerie solidaire a été évoquée aussi, mais au final, raconte Amélie Daigle, « avec l’aide de l’Accorderie, nous avons créé un regroupement d ’achat… Et là, les gens peuvent économiser jusqu’à 30 à 40 % sur leur panier, grâce à des achats en gros, qu’on divise ensuite. »

Ce regroupement est aujourd’hui intégré à un « système alimentaire pour tous » qui prend plus d’ampleur jour après jour. « Ça a commencé avec la plantation de quelques légumes, explique Isabel Heck, puis le regroupement d’achat et un jardin collectif. Aujourd’hui, nous avons plusieurs projets plus structurants, dont la coop de distribution alimentaire Panier Fûté qui compte plus de 500 membres, ainsi que, depuis trois ans, des marchés saisonniers dans le quartier. D’autres projets se greffent peu à peu à ce système. Ce sont ainsi les citoyens qui construisent leur propre système alimentaire, avec un vrai potentiel de déploiement. »

Une expérience riche d’enseignements… pour la France et ailleurs

Depuis sa naissance il y a un peu plus de dix ans, Parole d’excluEs cultive une démarche originale, entre empathie et empowerment, avec l’apport pour nous très exotique du monde universitaire. Pas de vrai faux « grand débat » ici pour tenter de répondre à des jacqueries plus ou moins « jaunes » contre l’inexorable montée des inégalités sociales, mais une patiente construction pour permettre aux laissés pour compte de l’hyper mondialisation de prendre la main sur leur propre avenir. La clé, bien sûr, est la mise en visibilité et la valorisation de tous les savoirs et savoir-faire, dont surtout ceux de ces citoyens qui ont le sentiment d’être exclus. Le résultat des études menées, des assemblées citoyennes et de l’engagement de bénévoles plus encore que d’acteurs sociaux aboutit en quelques années à des projets autonomes autant en phase avec les enjeux des circuits courts et du combat environnemental qu’avec la lutte contre la précarité et l’exclusion, qui en restent la source première. La solidarité et plus encore la capacité de collectifs à ne pas l’imposer d’en haut, comme une aide surplombante, apparaissent dès lors comme le sésame de toute transformation sociale efficace et tenable sur le long terme, à même de réconcilier bataille pour ses fins de mois et combat écologique contre les perspectives d’effondrement.

 

SUR LE MÊME SUJET : 

> La précarité : de l’empathie à l’empowerment

Humanicité : quartier laboratoire d’un autre vivre-ensemble

« L’attention à l’autre est l’un de nos défis majeurs »

> L’innovation, sociale avant d’être numérique

L’attention à l’autre risque-t-elle de disparaître ?

 

Image à la Une Ici animatrice bénévole du « bazar de l’Îlot Pelletier », Jacinthe Morneau se veut une simple « citoyenne ». Très active dans le montage du système alimentaire autonome du quartier, avec notamment la participation à un marché, elle est très active, et dans Parole d’excluEs, et dans l’Accorderie qui se trouve dans le même local. (cc) Hubert Hayaud

et aussi, tout frais...