Oh Sōseki !

Un panthéon personnel en 20 stations...

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19 livres

créee il y a plus de 12 ans · modifiée il y a plus de 3 ans

Clair-obscur
7.9
1.

Clair-obscur (1916)

Meian

Sortie : 1989 (France). Roman

livre de Natsume Sōseki

Chaiev a mis 10/10.

Et puis
8.1
2.

Et puis (1909)

Sorekara

Sortie : 2003 (France). Roman

livre de Natsume Sōseki

Chaiev a mis 10/10.

Le Mineur
8.1
3.

Le Mineur (1908)

Kōfu

Sortie : 2000 (France). Roman

livre de Natsume Sōseki

Chaiev a mis 10/10.

À l'équinoxe et au-delà
8.4
4.

À l'équinoxe et au-delà (1912)

Higansugi made

Sortie : 1995 (France). Roman

livre de Natsume Sōseki

Chaiev a mis 9/10.

La Porte
7.8
5.

La Porte (1910)

(traduction : Corinne Atlan)

Sortie : 1987 (France). Roman

livre de Natsume Sōseki

Chaiev a mis 9/10.

Sanshirô
7.9
6.

Sanshirô (1908)

三四郎

Sortie : 1990 (France). Roman

livre de Natsume Sōseki

Chaiev a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

CRITIQUE INSIDE ↓

Échos illusoires du luth, suivi du Goût en héritage
8.1
7.

Échos illusoires du luth, suivi du Goût en héritage (1906)

琴のそら音 / 趣味の遺伝

Sortie : 2008 (France). Recueil de nouvelles

livre de Natsume Sōseki

Chaiev a mis 9/10.

Annotation :

C'est la veine légère, fantaisiste et ironique de Soseki qui s'en donne à cœur joie dans ces deux nouvelles (je ne sais pas si une veine peut s'en donner à cœur joie, ou si dans ce cas là il s'agit plutôt d'une aorte... bref, passons). Deux histoires racontées à la première personne, par des héros un peu trop jeunes, un peu trop maladroits, un peu trop pressés et empressés. De croire aux fantômes, à l'amour, au destin, ou aux lois de l'hérédité. C'est plein de digressions, de dialogues hilarants, de confusions, de conjectures, d'amour, de larmes, de brises nocturnes et de foules en liesse, c'est génial, c'est Soseki.

"C'était bien là la véritable tranquillité - car il est faux de considérer que la tranquillité n'est qu'une absence de mouvement. Il faut qu'un élément unique se meuve à l'intérieur d'une vaste zone de calme pour comprendre vraiment ce qu'est le calme. En outre, il faut que cet élément en mouvement ne donne pas une impression trop forte de mobilité - en somme, son mouvement doit avoir l'apparence de la tranquillité - mais il faut aussi qu'il se déplace juste assez pour renforcer le calme environnant : alors, à cet instant précis, s'éprouve l'essence même de la tranquillité"

Le Pauvre Cœur des hommes
7.9
8.

Le Pauvre Cœur des hommes (1914)

Kokoro

Sortie : 1939 (France). Roman

livre de Natsume Sōseki

Chaiev a mis 8/10.

Rafales d'automne
8
9.

Rafales d'automne (1907)

Nowaki

Sortie : 2015 (France). Roman

livre de Natsume Sōseki

Chaiev a mis 8/10.

Annotation :

Changement de thème, de milieu, de ton, mais voilà, comme d’hab, Soseki s’amuse à ne pas être là où il fait croire qu’il sera. Et s’évertue à multiplier les indices pour mieux foutre le wouaille dans son bouquin, et dans l’esprit un peu trop ronronnant de son lecteur. Cette fois, il nous plonge dans une études de mœurs bien balisée : deux jeunes amis, tout juste diplômés ès lettres, aussi différents que le jour et la nuit, et un professeur aussi iconoclaste que nonchalant, qui abandonne l’éducation où il n’arrive à rien, pour se lancer dans la carrière de penseur, tendance « brûlons les livres, descendons dans la rue ». Soseki soigne tout particulièrement les dialogues et l’ironie de ce trio d’intellectuels partant un peu à vau l’eau, et puis quand tout est prêt, il abat une masse de plomb sur tout ça pour casser son joujou. Lassitude, provocation, expérimentation, maladresse ? A chacun son interprétation, en ce qui me concerne, et sans rien dévoiler de plus, je crois que c’est juste une nouvelle preuve, aussi évidente et douloureuse qu’une craie crissant sur un tableau, du triple effet Soseki : profonde justesse, intelligence diabolique, et humour dévastateur.

Le Voyageur
7.5
10.

Le Voyageur (1912)

Kôjin

Sortie : 1991 (France). Roman

livre de Natsume Sōseki

Chaiev a mis 8/10.

Annotation :

"Étonnants voyageurs, quelles nobles histoires nous lisons dans vos yeux"… ouais ben là, c'est certes étonnant mais plutôt pour la raison inverse. Soseki a définitivement pour particularité d'expérimenter des voies nouvelles à chaque œuvre. Celle-ci déroute par la façon que l'auteur a de garder le cadre romanesque mais de le vider de toute histoire, de tout rebondissement, de toute solution. On dirait une machine qui tourne à vide, ou un film pour lequel le cameraman aurait toujours posé la caméra à la mauvaise place, là où on ne peut rien voir, comme si formellement Soseki cherchait à retrouver l'état dépressif dans lequel le frère du narrateur est en train de se laisser engluer. De la psychologie sans explication psychologique, des séries d'événements qui n'aboutissent pas à grand chose, mais qui à chaque fois semblent cacher autre chose, sans que rien ni personne ne le dise non plus, on est dans de l'expérimental diffus et troublant. Étouffant. Et finalement assez noir.

Je suis un chat
7.6
11.

Je suis un chat (1905)

吾輩は猫である - Wagahai wa neko de aru

Sortie : 1978 (France). Roman

livre de Natsume Sōseki

Chaiev a mis 8/10.

Annotation :

Ce premier roman de Soseki (il avait alors 38 ans et revenait d’un séjour en Angleterre de près de 3 ans) fut écrit au fil de la plume sous forme de feuilleton dans la revue Hototogisu. L’auteur, qui ne pensait faire qu’une nouvelle, eut tellement de succès avec sa première livraison, qu’il se laissa convaincre de continuer pendant un an cette chronique satirique avant de la terminer un peu brusquement, lassé de son dispositif. Mais l’on sent néanmoins tout le plaisir qu’il prend à laisser parler son héros, un jeune chat vaniteux qui trouve que les hommes qu’il côtoie chez son maitre sont de fieffés imbéciles. Entre quelques aventures toutes félines - chasser des souris, grimper aux arbres, espionner les voisins, chaparder des boulettes de riz - le chat (à qui personne n’a pensé à donner un nom) se plait surtout à écouter et disséquer les discours des amis de son maitre, un professeur d’anglais irascible et valétudinaire (Soseki lui-même !). Autant d’occasion pour le romancier de croquer avec un humour cruel tous les travers de la société nippone de l’époque, déboussolée par les changements intervenus avec l’ouverture du Japon aux influences occidentales.

Une journée de début d'automne
7.2
12.

Une journée de début d'automne (1912)

Sortie : 2012 (France). Recueil de nouvelles

livre de Natsume Sōseki

Chaiev a mis 8/10.

Annotation :

Encore un petit bijoux, décidément. 7 textes courts, où Soseki raconte quelques souvenirs, quelques anecdotes, et nous donne la chance de partager le temps de quelques pages son quotidien. C'est doux, c'est drôle, on se ballade avec lui, on regarde le monde à travers ses yeux, on s'émerveille d'un rien, ce type est un magicien.

Oreiller d'herbes
7.3
13.

Oreiller d'herbes (1906)

(traduction Ceccatty & Nakamura)

草枕

Sortie : 1987 (France). Roman

livre de Natsume Sōseki

Chaiev a mis 8/10.

À travers la vitre
7.3
14.

À travers la vitre (1915)

Garasudo no uchi (硝子戸の中)

Sortie : 1993 (France). Récit

livre de Natsume Sōseki

Chaiev a mis 8/10.

Annotation :

En marge de ses romans, si clairs et obscurs à la fois, si touffus, flirtant avec la complexité et la simplicité mêlées, heureusement Soseki nous a aussi laissé quantité de textes autobiographiques, des promenades dans son cerveau, dans lesquelles, du bout des doigts, il joue nonchalamment avec ses souvenirs, ses pensées sans importance, tout en notant, de ci de là, la plaisir fugace qu’il ressent à regarder le spectacle de la nature autour de lui. Ainsi A travers la vitre est un recueil de courts articles publiés deux ans avant sa mort dans un journal de Tokyo. C’est comme des petits bonbons au gout différent, menthe, cerise, citron, c’est inutile et c’est bon. C’est aussi comme des notes de koto, c’est bouleversant et terriblement fragile, à peine le coeur touché que la note disparait. Sans fioritures, sans chichi, la plume de Soseki caresse la page, comme ces peintures qu’on fait en trempant le pinceau dans de l’eau, sur une pierre polie, le temps d’un instant.
« Maintenant que la sérénité s’est installée dans la maison et dans mon coeur, je vais ouvrir en grand la vitre et j’achève ce texte, en plein ravissement, plongé dans la lumière calme du printemps. Puis je compte faire une sieste sur la véranda, un coude replié »

Mon individualisme
7.5
15.

Mon individualisme (1914)

Watakushi no kojin shugi

Sortie : 2003 (France). Essai

livre de Natsume Sōseki

Chaiev a mis 8/10.

Annotation :

La première qualité du texte, et pas la moindre, est de nous permettre d’accéder à la parole directe de Soseki, comme un coup de fil venu du monde des morts. Même si le romancier a à son actif quelques petits textes autobiographiques, lire le compte-rendu d’une conférence, (ou quelques lettres comme celles réunies à la fin) apporte un plaisir supplémentaire, une effraction dans le cerveau de l’homme, la possibilité de l’imaginer parlant, la chance de l’entendre donner son avis tel qu’il l’a imaginé pour son public d’étudiants. Sur le fond, le thème choisi par lui est également savoureux, puisqu’il s’essaye à une défense de la notion traitre d’ « individualisme », cherchant une voie médiane qui permettrait de développer sa liberté, sans nuire à celle des autres, mais sans tomber non-plus dans une sur-valorisation du Moi, tentation qu’il a toujours détesté. Pas de surprise : Natsume est encore une fois délicieux, humble, drôle, et profond dans sa légèreté même.

Les Herbes du chemin
7.4
16.

Les Herbes du chemin (1915)

Michikusa

Sortie : 1992 (France). Roman

livre de Natsume Sōseki

Chaiev a mis 7/10.

Annotation :

Lorsqu’il écrit en été 1915 ce qui sera son dernier roman publié, Soseki est déjà usé avant l’âge, et pressent que la maladie aura bientôt raison de lui. Ce livre amer, sombre, et hautement autobiographique, revient pourtant sur une période assez éloignée, alors qu’il est encore professeur, à peine écrivain. Kenzo, son double dans le récit, est un homme assez lâche, torturé, marié à une femme qu’il méprise la plupart du temps, et qui se débat avec des soucis d’argent permanents, lui qui gagne si peu et que pourtant tous viennent trouver pour lui demander de les aider. Il y avait là matière à faire une comédie de moeurs, mais c’est bien tout l’inverse qui s’offre au lecteur : une sorte de descente aux enfers dans les tréfonds d’un esprit incapable d’avoir la moindre prise sur lui et sur les autres. De contradictions en contradictions, le personnage s’enferme dans ses impasses et tourne en rond. Incapable d’agir, il se sent pris au piège par chaque renoncement. A première vue donc, le constat est effrayant : Kenzo est incapable de changer, et son seul point de fuite est un miroir bouché. Mais, il y a un mais : qui passe par l’introspection involontaire via le souvenir. Puisqu’à chaque fois que Kenzo bloque, des bouffées de son enfance malheureuse remonte à la surface. Il n’en fait certes pas grand chose, mais en coulisses Soseki lui est à son affaire. Sans se sentir obligé d’expliquer, de moraliser, il laisse comme en psychanalyse les associations libres se faire. Quant au reste du travail, celui qui se fait dans l’ombre des esprits, loin du monde, il n’en sera pas ici question. Mais le livre lui-même, puisqu’il fut écrit par le double de Kenzo quelques quinze ans plus tard, prouve bien qu’il a eu lieu. Non pas par un effort volontaire, finit-on par comprendre, mais par le simple fait, via l'écriture, de s'ouvrir aux autres.

Petits contes de printemps
7
17.

Petits contes de printemps (1909)

Eijitsu shōhin

Sortie : 1999 (France). Recueil de nouvelles

livre de Natsume Sōseki

Chaiev a mis 7/10.

Annotation :

De ces 25 esquisses que Soseki publia en feuilleton dans un journal sur environ deux mois, de natures très diverses (des souvenirs, notamment de son séjour à Londres, des impressions, des petits contes, des sensations), se dégage une mélodie plus nostalgique que d’habitude. Mais la règle du jeu est la même : une lecture (car une écriture) entre les lignes, pour deviner plus que pour comprendre : nous avons depuis Baudelaire les poèmes en prose, là on tient l’équivalent, comme des haïkus développés dans une forme plus quotidienne et plus longue, mais selon une logique identique. Et comme à travers un fusuma se dessine la figure si douce et si flottante de l’auteur, qui se dit dans les silences, et se montre en s’effaçant.

Le 210e jour
6.2
18.

Le 210e jour (1906)

Nihyakutōka

Sortie : 1990 (France). Roman

livre de Natsume Sōseki

Chaiev a mis 7/10.

Botchan
7.1
19.

Botchan (1906)

Sortie : 1993 (France). Roman

livre de Natsume Sōseki

Chaiev a mis 7/10.

Chaiev

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