La Lettre du 10 janvier 2021
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Bonjour à chacune et chacun,
 
Malgré ces temps incertains emplis d’angoisses, je présente à chacun et chacune d’entre vous, ainsi qu’à vos proches, mes souhaits d’une belle année. La santé évidemment, la réussite dans vos projets, de la solidarité dans l’action et de la fraternité. J’ai une pensée particulière pour celles et ceux qui sont touchés par la maladie, personnellement ou au sein de leur famille, ou encore parmi leurs proches. Une pensée aussi pour ceux qui ont été touchés ces derniers mois par les intempéries ou en ce moment les paysans du sud-ouest touchés par la grippe aviaire.
 
2021, une année à inventer 
l'éditorial de l’Humanité du 31/12/2020
 
À l’aube de l’année nouvelle, nous présentons à chacune et chacun nos vœux pour que l’année qui vient puisse être meilleure que celle qui s’achève.
 
À part les grands argentiers abonnés à la Bourse, les firmes numériques ou pharmaceutiques qui ont trouvé dans les événements l’occasion d’affermir leur pouvoir, l’immense majorité des citoyens du monde souhaite refermer l’affreux chapitre de cette année 2020. Tout en ayant une pensée émue et solidaire pour celles et ceux d’entre vous qui ont perdu l’un de leurs proches, nous vous adressons nos vœux de bonheur, d’épanouissement individuel et collectif, sans oublier cette santé si précieuse. L’actualité nous a justement rappelé cette phrase d’Héraclite : « La santé de l’homme est le reflet de la santé de la Terre. »
 
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 Clémenceau créait des commissions pour enterrer des débats, M. Macron, lui, créé des comités de citoyens pour faire diversion. Après avoir si malmené la Convention citoyenne pour le climat, voici qu’il crée un Comité citoyen pour renouer la confiance dans la vaccination contre le Covid-19, au lieu d’associer le Parlement, les élus régionaux départementaux et les mairies avec les services hospitaliers et les chercheurs.

Avant cette trouvaille, il avait lors de ses vœux puis dans une incroyable mise en scène avec le support du Journal du Dimanche, critiqué contre son gouvernement lui faisant porter la responsabilité du fiasco de l’entrée en campagne de vaccination. Ainsi il se dédouanait et jouait l’opposant alors qu’il est seul maître à bord, ou de Conseil de défense en Conseil de défense tout procède de lui et non plus du Conseil des ministres et encore moins du Parlement.

Vient l’acte 3 : la critique des services publics du pays, en faisant croire que ce ne sont pas les responsables politiques qui prennent les décisions. Mais qui a organisé ainsi l’Etat ? Les services de santé ? C’est bien lui et ses prédécesseurs. Faut-il réformer ? Faire reculer la bureaucratie ? Oui, sans aucun doute. Mais la campagne menée contre « l’administration » ne vise pas à l’aider à être plus efficace. Elle a pour unique objet de porter de nouveaux coups à notre fonction publique nationale et territoriale au profit d’une privatisation progressive. C’est en ce sens que se tend mercredi prochain un séminaire gouvernemental sur le sujet de la fonction publique, et le 4 février se tiendra un comité interministériel sur la « transformation publique ».

On est loin ici des décisions de Maurice Thorez, ministre de la réforme publique, puis de Anicet Le Pors, qui confortaient et élargissaient la fonction publique. Faire croire que nous n’aurions pas en France une logistique qui ne nous permettrait pas de répondre aux actuels besoins est un vaste mensonge. De la SNCF à la Poste, la France dispose de réseaux performants qui le seraient encore plus si le pouvoir au service du capital ne s’évertuait pas à les affaiblir toujours plus. On y voit d’ailleurs plus clair quand on apprend que pas moins de quatre cabinets privé, la plupart étranger – Accenture, Citwel, JLL et McKinsey – ont été recrutés à prix d’or pour accompagner le gouvernement dans la campagne de préparation de la vaccination avec le résultat que l’on connaît. La dépense pour le seul cabinet privé nord-américain McKinsey s’élève à 2 millions par mois. Il en était de même pour l’organisation de la campagne des tests avec la société privé « Bain ».

Derrière tout ce paravent médiatique se cachent deux problèmes fondamentaux :
D’abord le besoin de démocratie pour affronter de manière plus efficace la pandémie. Depuis des mois le Parti communiste a proposé de créer un comité de suivi et d’action national associant services de santé, chercheurs, parlementaires, maires et présidents de région, celui-ci serait décliné dans les régions et les départements en vue d’agir avec plus d’efficacité, tout en garantissant une coordination nationale gage de l’égalité des citoyens devant la santé.

Ensuite, la période fait éclater au grand jour la dépendance de l’Europe et de la France à des sociétés multinationales de l’industrie pharmaceutique et pour notre pays la dépendance totale de l’extérieur. La question de la destruction de nos entreprises pharmaceutiques nous revient donc comme un boomerang. Une bataille politique soutenue pour un secteur public de la pharmacie en coopération avec la recherche devrait être lancée. Elle pourrait être rassembleuse et marquer des points.

Ajoutons enfin que le vaccin anti-Covid-19 devrait devenir un bien public mondial accessible à toute la population.
 
 
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C’est à valoriser le travail et à réclamer « des pouvoirs pour les travailleurs » que j’ai consacré mon éditorial de la semaine dans L’Humanité-Dimanche. 
 
Des pouvoirs aux travailleurs !
l'éditorial de L’Humanité Dimanche du 07 janvier
 
Cette année commence comme si la précédente ne s’était jamais terminée. Les angoisses et incertitudes face à un virus qui continue de défier l’humanité sont toujours bien présentes, d’autant qu’en France, la campagne de vaccination connaît un faux-départ coupable. Semant mort et maladie, et n’épargnant pas les corps d’effets secondaires délétères, la Covid-19 continue à désorganiser nos sociétés dont les fragilités explosent au grand jour. Le capitalisme déchainé en profite pour poursuivre ses sales œuvres. Un abime se creuse entre sa rapacité, ses calculs égoïstes et le comportement responsable et souvent exemplaire des populations, comme avec les multitudes d’initiatives d’entraides et de solidarité que mènent partout des militants associatifs et de nombreux militants communistes...
 
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L’Humanité, une bataille permanente
 
Nous avons été contraints d’augmenter en ce début d’année les prix de vente de l’Humanité et de L’Humanité Dimanche de 0,10 cts comme l’ont fait tous les journaux nationaux. En effet les coûts de production des journaux mais surtout les coûts de distribution viennent à nouveau d’augmenter.
 
La liquidation judiciaire de la messagerie « Presstalis », chargée de la logistique de répartition des journaux chez les marchands de presse, a pour insupportable conséquence une augmentation des coûts de distribution d’au moins 300 000 €. Ceci va lourdement grever nos comptes de l’année 2021, alors que nous sommes en plan de continuation sous surveillance du tribunal de commerce.
 
Cette hausse, s’ajoutera à celles de la distribution par la Poste, à ceux du papier et peut être de l’imprimerie. Elle survient alors que l’Humanité est contrainte de mettre en œuvre un plan de « redressement-continuation » dans lequel n’avaient évidemment jamais été envisagées de telles dépenses supplémentaires, à un moment où un certain nombre de recettes inscrites dans ce plan ne peuvent être réalisées. Pire, elles diminuent de manière importante notamment pour la publicité en lien avec les périodes de confinement.
 
D’autres projets d’événements ne peuvent voir le jour pour ces mêmes raisons. Les effets de la pandémie ont des répercussions extrêmement négatives sur notre régie publicitaire Comédiance comme sur toutes les entreprises chargées de la communication, de la publicité et du secteur évènementiel.

Afin de passer ce mauvais cap, nous avons sollicité auprès de nos banques, en informant les services de l’Etat après consultation de notre avocat, du commissaire à l’exécution du plan de continuation de l’Humanité, du cabinet d’experts économique auprès du tribunal un « prêt garanti par l’Etat » d’environ 2,3 millions d’euros tel que défini dans les décrets gouvernementaux. Or ce prêt nous est refusé au moment même ou le groupe Lagardère vient de se voir octroyé un prêt (PGE) de plus de 465 millions d'euros.

Il y ainsi une nouvelle fois une injustice qui nous pousse à nous battre pour que le Groupe l’Humanité soit traité de la même manière que les autres entités de presse et de médias.

Ce prêt pour l’Humanité est important car il conditionne la pérennisation du plan de continuation.

Bref, le combat pour que vive l’Humanité n’a pas de répit.

Du reste c’est ce qu’ont manifesté en nombre les lectrices et lecteurs en réalisant en décembre plusieurs dizaines d’abonnements de parrainage-militants et apporté plusieurs centaines de milliers d’euros à la campagne de dons et souscription des « Etrennes pour l’Humanité ».

Dans un contexte très difficile pour les journaux, le relancement de La Terre - « le magazine du vivant » sous forme de magazine trimestriel est pour l’instant assez réussi : déjà 2500 ventes chez les marchands de journaux et près de 500 abonnements réalisé au mois de décembre.
 
Evidemment ceci reste insuffisant au regard des besoins pour alimenter les débats et pour atteindre l’équilibre économique. Voilà pourquoi nous invitons toutes celles et ceux qui veulent découvrir La Terre à s’abonner ou à offrir des abonnements à leur entourage.
 
 
 
L’éditorial : Une revue pour le vivant
 
Fondée en 1937, La Terre reparaît aujourd’hui sous une forme nouvelle. Après quelques années d’interruption, elle devient une revue trimestrielle portant les combats pour le vivant. Elle sera jumelée avec une plateforme numérique coopérative et l’organisation de forums et de débats.

Cet ensemble constituera un lieu d’information, de débats, de solidarité et de partage. La Terre proposera ainsi un espace ouvert de paroles, d’analyses, d’échanges d’expériences sur les moyens d’un aménagement nouveau des territoires reposant sur un autre mode de production agricole, un secteur agro-alimentaire transformé au service de la santé, proposant une alimentation de qualité, améliorant la biodiversité et la qualité de l’eau.

Sanitaires, climatiques, sociales, la multiplicité et l’interaction des crises actuelles font à nouveau mesurer la brûlante actualité du combat pour « le vivant ». La primauté de la santé implique un nouveau rapport, une nouvelle harmonie avec la nature. En ce sens, La Terre portera des choix nouveaux, valorisant « les petits et moyens » paysans, pouvant s’appuyer sur un fort secteur de la recherche publique, produisant en lien avec les cuisiniers valorisant une gastronomie Française revivifiée. C’est la sécurité des vies humaines et environnementales qui est en jeu.

Pour cela, nous souhaitons qu’ici puissent s’exprimer, agriculteurs, chercheurs, sociologues, cuisiniers, médecins, responsables associatifs et syndicaux, représentant des consommateurs, écrivains, élus, animateurs des réseaux solidaires des campagnes et des services publics.

Ces débats et contributions se prolongeront sur la plateforme numérique laterre.fr. Vous découvrirez dès ce premier numéro un aperçu de ces choix. Nous vous souhaitons bonne lecture et serons attentifs à vos remarques, critiques, propositions.
 
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TaF n°4
 
 
Présentation du numéro :
 
La pandémie de Covid-19 met en plein jour la question de l'emploi comme celle du travail, bousculant l'organisation et la représentation hégémoniques du système économique libéral en place.

Dans la quatrième livraison de la revue Travailler au Futur, le président de l'association Territoires zéro chômeur, Laurent Grandguillaume, qui vise le droit à l’emploi pour tous et partout, revient sur le dispositif permettant à des demandeurs d'emploi de longue durée d'être embauché en CDI.
 
Ainsi que je le rappelle dans ce même numéro, cette crise sanitaire dévoile bien des choses, à commencer par la confiscation de la maîtrise publique qui a conduit, par exemple, à désarmer le système de santé au nom d'orientations politiques permettant au capital de moins participer à l'effort sous forme de réductions massives d'impôts. Et qu'au contraire de ces choix, garantir un travail à tous revient à, comme je l'indique, "un progrès anthropologique et écologique".

Cécile Jolly, coordonnatrice de la prospective des métiers et des qualifications et le professeur en sciences de l'information, co-auteur avec Alain Supiot de "Qu'est-ce qu'un régime de travail réellement humain", Pierre Musso, livrent quant à eux une analyse prospective sur l'avenir des métiers face à la crise et sur le devenir du travail en général.

Du reste, quid du devenir des secteurs de la construction, de l'aérien et de la recherche technologique et industrielle chez Thales? Un entrepreneur et des responsables syndicaux donnent leur point de vue et proposent des solutions.

Par ailleurs, une dizaine de très jeunes travailleuses et travailleurs nous racontent leur quotidien et partagent leurs espoirs. Et, alors que l'Accord national interprofessionnel sur le travail vient d'être signé, Nayla Glaise, membre du bureau du présidium d'Eurocadres revient sur les résultats de la grande enquête réalisée par l'Ugict-Cgt.
 
Sont proposés les comptes-rendus de lecture des ouvrages des regrettés Bernard Stiegler, par Maryse Dumas, et de David Graeber ainsi que du livre de la médecin du travail Marielle Dumortier: "Le monde du travail est devenu fou !".

Par ailleurs, Yves Schwartz nous entretient des rapports entre ergologie et politique quand la présentation et la publication in extenso du Manifeste Travail, véritable programme d'actions, rédigé par trois chercheuses, qui appelle à "démocratiser, démarchandiser, dépolluer" témoigne de l'ambition de ce nouveau numéro de Travailler au Futur qui, ainsi que je le rappelle dans l'éditorial "réside dans la volonté de sonder les métamorphoses du travail pour, précisément, ne pas laisser à d'autres que les travailleurs eux-mêmes le soin d'anticiper et de décider ce que sera le travail de demain.
 
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En vous renouvelant mes vœux les plus sincères pour l’année qui commence, pour vous et tous vos proches, je vous souhaite une bonne semaine.

Patrick Le Hyaric
 
 
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