La Lettre du 15 novembre 2020
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Bonjour à chacune et chacun,
 
Les semaines s’étirent dans un halo d’angoisses pleines d’incertitudes sur l'avenir pour la majorité des familles populaires. Celles évidemment qui connaissent la douleur d’un décès à cause de ce satané virus, ou encore le violent tourment de l’hospitalisation d’un proche atteint par la maladie. Et toujours cette peur de l’attraper... Nous ne pouvons que recommander le respect des préconisations des autorités sanitaires et de nos médecins respectifs.
 
Néanmoins, nous ne pouvons pas mettre de côté la gestion gouvernementale chaotique de l’épidémie, qui se conclut ces jours-ci par un nouveau confinement. Celui-ci a cette particularité de pousser les fantassins de l’économie – toujours si maltraités – dans le chaudron des risques, même avec un masque. La décision de laisser ouverts les super et hypermarchés (qui brassent des centaines de personnes au fil de la journée et où la ventilation est loin d’être optimale) tandis qu’on ferme le petit commerçant du coin de la rue ou du village a du mal à être acceptée.

Lors du dernier point de presse gouvernemental, jeudi soir, la non-participation de la ministre de la culture a étonné tout en laissant entendre que la culture serait « inessentielle ». On nous raconte en haut lieu que tous les pays alentours sont dans la même situation. Cela reste à démontrer ! Il est vrai qu’en Europe on connaît les mêmes difficultés (même si l’Allemagne connait moins de problèmes), mais n’est-ce pas le résultat de politiques identiques ?

La coordination européenne dans la lutte contre la pandémie doit être considérablement renforcée et des moyens considérables donnés aux agences sanitaires. Au niveau national, nos services de santé doivent être soutenus et non restreints comme cela s’est fait depuis si longtemps.

Ajoutons que le soutien économique doit se traduire en actes à partir de la fabrication de monnaie (qui repart de plus belle) par la Banque centrale européenne. Cette monnaie ne doit pas servir la spéculation bancaire mais l’aide réelle pour soutenir le travail et les services publics. Un certain nombre de crédits affectés ces derniers mois doit se transformer en dons en échange de quoi l’Etat doit monter au capital des grandes entreprises tandis que les PME s’engagent au maintien de l’emploi et des salaires. Quant au petit commerce, l’artisanat et l’auto-entreprenariat, ils doivent être aidés à proportion de leurs pertes. Ne pas le faire c’est prendre le risque de la destruction de deux millions d’emplois et de l’assèchement de la vie de multiples territoires et quartiers populaires.

Enfin, il conviendrait d’être plus déterminés et ambitieux pour obtenir la gratuité des masques.

L’annonce de possibles vaccins suscite un espoir. La bataille pour qu’il soit un bien universel gratuit et accessible à toutes les populations du monde est un grand enjeu. A cette heure, sans connaître l’efficacité du vaccin du nord-américain Pfizer, on a vu que dans le capitalisme on ne sait pas si on pourra soigner les gens, par contre la santé de la firme monte en flèche dans les cotations boursières. Mieux, le PDG de la firme se soucie si peu des 1,2 millions de personnes décédéés à cause du virus qu’il en a vu une incroyable aubaine pour s’enrichir. Il a en effet profité de la hausse du cours des actions du groupe qu’il dirige pour vendre plus de 132 000 parts et ainsi empocher en quelques heures 5,6 millions de dollars. Il détient encore des actions du groupe pour une valeur de 9 fois son salaire qui atteint la bagatelle de 1,69 million de dollars par mois.

Il est certain que ce type de personnage, avec tous les actionnaires de ce groupe, ne signeront pas une pétition pour que le vaccin devienne un « bien universel ». A nous donc de créer le rapport de force pour l’obtenir.
 
 
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J’ai consacré mon éditorial de L’Humanité Dimanche aux enseignements que nous pouvons tirer des élections aux Etats-Unis. 
 
Les Etats-Unis, si loin, si proches…
 
L’éditorial de L’Humanité Dimanche du 12 novembre – par Patrick Le Hyaric.
 
Lire ici
 
Je sais que beaucoup de nos concitoyens et d’amis en ont eu assez du feuilleton de ces élections, ce qui est tout à fait compréhensible. Les chaînes de télévision nous en ont gavé jusqu’à la nausée. Cependant il est indispensable de saisir quels enseignements nous pouvons en tirer pour nous même. J’aborde ce point en fin d’éditorial.
 
Même battu dans les urnes, ce que l’on appellera le « trumpisme », mélange de droite extrême nationaliste et capitaliste reste puissant aux Etats-Unis avec 7 millions de voix de plus qu’il y a quatre ans. De plus, il renforce ses positions là où la dernière fois il était déjà fort. Le candidat démocrate gagne aussi des voix dans un vote utile anti-Trump et n’a pour l’instant pas de majorité stable au Sénat. Ajoutons que notre rejet de Trump ne vaut pas illusion sur le président élu Joe Biden, qui est aussi celui des élites et du grand capital nord-américain, parmi lequel figurent en bonne place les multinationales du numérique. Il est majoritaire chez les ménages dont le revenu dépasse 200 000 dollars par an (168 000€).
 
La question du comportement électoral des couches populaires est posée aux Etats-Unis comme elle l'est en Europe et dans notre pays. Le capitalisme aggrave les inégalités sociales, économiques et spatiales. Ceux qui subissent aujourd’hui le plus durement les effets de la mondialisation capitaliste se tournent vers ces extrêmes droites faute de pouvoir croiser une « gauche » perçue comme les défendant et proposant un projet nouveau de mieux-vivre.
 
Ainsi, ceux qui annoncent comme une certitude, parce qu’ils y travaillent constamment ,un nouveau duel entre M. Macron et Mme Le Pen feraient bien de réfléchir à deux fois à ce scénario qui pourrait faire sortir des urnes celle qui a été battue la dernière fois grâce à la responsabilité de la gauche. Un tel scénario ne se reproduira pas à l’identique à cause de la politique macroniste qui a aggravé les conditions de vie des plus humbles et essore peu à peu la démocratie et les libertés.
 
Voilà une grande responsabilité pour les forces de la transformation politique et sociale, afin de ne pas laisser nos concitoyens pris dans un étau qui les étoufferait pour longtemps.
 
Faire lire l’Humanité et L’Humanité Dimanche
 
Journal communiste, l’Humanité – avec L’Humanité Dimanche et l’humanité.fr – met en valeur les contradictions du système capitaliste, défend les acquis du mouvement progressiste, donne à voir et à comprendre les luttes sociales, pour l’égalité, les luttes pour la démocratie et les libertés, les actions pour obtenir une métamorphose écologique, montre la richesse et les interrogations de la création artistique, les luttes mondiales pour la liberté et la paix.

Alors que les vices et limites du système capitaliste sont mis à nu par la pandémie, que les crises, démocratiques, sociales, économiques et environnementales se multiplient, l’Humanité travaille à défricher les chemins d’une alternative progressiste s’inscrivant dans un processus communiste. C’est une tâche rude et exigeante. Mais d’une absolue nécessité.
 
Il est possible parfois que nos titres ne remplissent pas l’intégralité de leurs missions. La pression économique, sur les journaux et les médias n’épargnent pas – loin de là – notre groupe avec notamment l’augmentation des prix de la distribution en kiosques qui se prépare et la diminution de près de moitié de nos recettes publicitaires. Ceci a pour conséquence de réduire les rédactions et d’aggraver les conditions de travail des journalistes. Mais les journaux et revues de notre groupe restent indispensables à la vie démocratique comme au mouvement transformateur.
 
Lire et faire lire l’Humanité ne revient pas à s’accorder avec chacune de ses pages. Quel serait, du reste, un journal dans lequel chacun rencontrerait sa propre opinion sur tout et pour tout ? Non, lire l’Humanité c’est participer d’un combat en s’ouvrant au travail d’une rédaction qui s’engage chaque jour pour donner des éléments d’analyse sur les événements, portant souvent seuls les actions et les pensées syndicales, utile pour connaître les engagements et le travail des forces politiques de gauche dont le parti communiste, si absent des journaux et de la télévision, pour transformer le monde.

L’Humanité assume son parti pris. Celui de la défense des intérêts populaires, démocratiques, écologiques et du désarmement. Quand la plupart de nos confrères traitent de l’actualité économique en contant les caprices et vicissitudes du grand capital, nous donnons à voir leurs conséquences sur le monde du travail. Quand le traitement de l’actualité internationale épouse les vues d’une diplomatie française mercantile et alignée sur l’imperium nord-américain, nous accusons les logiques de guerre et mettons en lumière la vivacité des mouvements sociaux, populaires et démocratiques.
 
La couverture odieuse et de parti pris pour l’extrême droite en Bolivie, par exemple, n’aura trouvé face à elle, avant et après la victoire de Luis Arce, que l’Humanité. Quand la santé publique, laissée en souffrance par plusieurs décennies de politiques d’austérité, fait désormais l’objet de toutes les attentions, l’Humanité alerte et donne depuis des années la parole aux salariés, médecins, infirmières et à leurs organisations syndicales.
 
Fidèles au vœu de Jaurès, nous continuons d’accueillir et de relayer dans nos pages la parole syndicale, les alternatives à l’économie de marché capitaliste... Notre but reste celui formulé par le fondateur de notre journal : « la réalisation de l’humanité » à laquelle concourent les militants communistes, syndicaux, progressistes. L’Humanité, avec ses spécificités de journal quotidien et hebdomadaire d‘information général, fait partie intégrante du mouvement révolutionnaire.
 
Chacune, chacun qui y participe peut considérer l’Humanité comme son journal et en faire un outil pour mener et gagner les luttes à venir. Il est donc nécessaire de le faire découvrir, de le faire circuler dans le maximum de lieux, de réaliser autour de soi des abonnements de découvertes.
 
Au pied de la lettre, l'émission littéraire de l'Humanité
 
 
"Au pied de la lettre" - l'émission littéraire de l’Humanité reçoit Jacques Weber
 
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AU PIED DE LA LETTRE, l'émission littéraire de l'Humanité avec Bernard Vasseur
 
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Relancement de La Terre
 
Conformément au plan de continuation adopté par le tribunal de commerce, nous continuons les initiatives de sa mise en œuvre.

Ainsi, après la revue « Travailler Au Futur », nous relançons La Terre sous la forme d’une revue trimestrielle de belle qualité, 100 pages découpées en cinq parties.

Les actualités, nos campagnes en mouvement, le dossier du trimestre... Dans ce premier numéro nous traiterons longuement des sécheresses, au cœur d’une région, le Centre, et une rubrique services.

Le prix de vente au numéro est de 7, 50 € et nous lançons une précampagne d’abonnement au prix spécial de 25,50€ pour l’année pour les 1000 premiers abonnés. Aux côtés de la revue nous lancerons une plateforme coopérative et participative ou chacune et chacun pourra intervenir en faisant part d’expériences et d’idées.

Voici pour vous le projet de couverture du prochain numéro :
 
Lectures...
TAF | N°3
 
La pandémie de Covid-19 a fonctionné comme un puissant révélateur des fractures et des contradictions imposés par le capitalisme financiarisé au sens même du travail. Dans ce troisième numéro de la revue, les contributeurs nous donnent un point de vue, début d'une réflexion d'ampleur pour repenser le travail, ses implications, ses rapports au réel et ses évolutions nécessaires. Format 20x26 - 112 pages
 
+ d'infos et commandes ici
« De l’effet papillon à l’effet pangolin.
Petit essai philosophique sur le coronavirus »
 
Pendant la pandémie du coronavirus les soignants soignent, les gendarmes gendarment, les transporteurs transportent, les étudiants étudient, les enseignants télé-enseignent, les médias médiatisent. Les gouvernants, plus que jamais, s’arrogent le droit de diriger. Quant aux philosophes, ils philosophent. Ces quelques réflexions ont été rédigées en mars 2020, en plein confinement, avec le secours de Platon, Aristote, Pascal, Rousseau, Kant, Sartre et quelques autres. Et si cette pandémie ramenait à la surface des problèmes essentiels de nos sociétés et de chacun de nous ?
 
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Le communisme a de l'avenir...
 
Marx n’est pas qu’un penseur de l’anticapitalisme. Mais le communisme tel qu’il l’a envisagé n’a jamais été essayé historiquement, alors que le changement de civilisation qu’il préconise et dont il indique les grandes lignes(l’après-capitalisme d’une société sans classes) n’a jamais été aussi actuel.
Telle est la grande thèse que soutient ce livre. Pour l’établir, il propose de lire Marx tel qu’on peut le faire aujourd’hui. En le détricotant des traditions militantes de la social-démocratie allemande et du marxisme soviétisé. En établissant par quelles ruses de l’histoire le communisme marxien a pu devenir le socialisme chez ses héritiers en titre. En déconstruisant la confusion et la prétendue synonymie du socialisme et du communisme. En montrant comment, loin de ce que nous en a montré l’histoire du XXe siècle, le communisme s’inscrit dans le combat pour l’émancipation humaine, celui de l’inventionet de la réalisation d’«une forme de société supérieuredont le principe fondamental est le plein et libre développement de chaque individu » (Le Capital, critiquede l’économie politique, livre I).
 
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Manifeste pour une conception communiste de l'économie solidaire
 
Cet ouvrage est une aide pour tous ceux qui veulent s’inscrire dans une démarche de dépassement du capitalisme et construire un monde qui n’a encore jamais existé. Avec ce Manifeste, les auteurs cherchent à montrer que l’on peut en trouver les prémisses dans l’Économie Sociale et Solidaire. Des prémisses à développer, faire fructifier, et améliorer, mais dont il faut avant tout prendre conscience. Ce manifeste s’adresse donc à toutes celles et ceux qui cherchent à construire un monde postcapitaliste...
 
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Le hors-série sur les 90 ans de la Fête de l'Humanité
 
... à recevoir avec votre bon de soutien à l’Humanité.
144 pages de photos et de texte ! Il n'en fallait pas moins pour rendre compte de 90 ans de Fêtes de l'Humanité, de rencontres, de luttes, d'engagements, de rassemblements, d'échanges, de débats. 90 ans de fraternité et de solidarité ! Jours de Fêtes est avant tout un catalogue de souvenirs. Il recueille la mémoire de la Fête.

 
 
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Vous souhaitant la meilleure semaine possible en prenant soin de vous. 
 
 
Patrick Le Hyaric
 
 
 
 
 
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Patrick Le Hyaric
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