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 La Lettre du 07 juin 2020
 
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Bonjour à chacune et chacun,

La semaine qui vient de s’écouler était plutôt curieuse. Impression de liberté pour celles et ceux qui ont pu sortir. Mais impression de contradictions dans l’attitude d’un pouvoir qui privilégie à tout va l’économie quitte à se contredire sur les dispositifs sanitaires. Et, à force d’avoir fait jouer un rôle de décideurs politiques aux scientifiques et aux médecins, le trouble et les doutes grandissent au fur et à mesure qu’ils se contredisent. Le débat autour de la Chloroquine tourne à la farce. Ajoutons à ce climat les décisions à géométrie variable. On pourrait ouvrir Le Puy du Fou alors qu’on interdit tous les autres festivals culturels.

La crise sanitaire risque maintenant de déboucher sur une crise sociale suscitée par une crise économique d’une ampleur inédite. J’y reviens plus bas.
 
Municipales : les masques tombent chez les Marcheurs

C’est dans ce contexte que se préparent les élections municipales. Bon nombre de nos concitoyens ont sans doute la tête ailleurs tant les soucis divers les accaparent. Mais pour ceux qui en doutaient encore, cette semaine a été marquée par une véritable entreprise de « déconfinement politique » : à défaut d’en fournir à la population, les candidats de la République En Marche ont ôté leur masque pour laisser apparaître au grand jour leurs préférences idéologiques.

On pourrait plutôt parler du parti de « la veste qui tourne » vu le nombre de ses candidats qui rallient le camp de la droite. Le plus emblématique étant celui du sieur Colomb qui se rallie à la droite de Laurent Wauquiez. Et dire qu’il n’y a pas si longtemps ces gens étaient adhérents du Parti socialiste et faisaient des gargarismes avec le mot « gauche » sur les plateaux de télévisions. Comment ne pas comprendre ce dégoût des forces politiques qui parcourt les quartiers, les usines et les villages.
 
 
 Cependant, ces élections ont un caractère bien particulier et ne sont pas à proprement parler la simple suite du premier tour. D’abord parce que plus de trois mois se sont écoulés depuis le 15 mars dernier. Ensuite, parce qu’elles se déroulent dans un contexte sanitaire, social, économique et politique totalement nouveau. Les programmes municipaux doivent être revus en conséquence en mettant plus l’accent sur les enjeux de protection sociale et sanitaire, tout en déployant d’importants moyens sur la solidarité, y compris alimentaire et l’accès au logement.

C’est ce qui se discute dans de nombreuses villes. C’est le cas à Aubervilliers, commune de la banlieue parisienne (Seine-Saint-Denis) dans laquelle je suis le plus actif. La situation y est très particulière. La droite qui s’est camouflée tout au long de la campagne du premier tour se retrouve en situation de pouvoir l’emporter au second. Non pas qu’elle soit devenue forte dans cette ville populaire mais du fait des divisions des forces de gauche et progressistes. Ainsi le Parti socialiste a présenté une liste alors que des cadres de ce parti se trouvaient sur la liste de la maire sortante, Meriem Derkaoui (PCF). Une liste d’obédience communiste conduite par Jean-Jacques Karman se présentait également, amputant la liste de la maire de plus de 7 points et l’empêchant ainsi d’être en tête du premier tour. Des Insoumis se retrouvaient sur la liste de la maire et sur une liste dite « citoyenne ». Une autre liste conduite par un adjoint à la maire ou se trouvaient aussi des bouts de forces dite de « gauche » soutenue par les cadres de la mosquée arrivait en second derrière la droite. Sans doute faut-il avoir une réflexion sur les acteurs souterrains d’un tel imbroglio mis en place pour battre une maire communiste. Il est sûr que le rejet des partis – dont celui duquel je suis adhérent – à contribué à faire émerger des listes dites « citoyennes ». Il est sûr aussi que les divisions à gauche y participent. Avec un candidat socialiste qui avait appelé à se rallier à Macron à l’occasion des législatives… Un communiste qui, lors du congrès de son parti, signait des textes contre un prétendu effacement organisé du Parti et travaillant maintenant à faire battre une maire de son camp. De quoi donner aux électrices et électeurs l’image d’une belle bouillie de chat.

Pire encore, puisque cette division organisée se poursuit pour le second tour. Malgré les efforts de Meriem Derkaoui et de la section du Parti communiste, la liste arrivée en seconde position lors du 1er tour reçoit le renfort de la liste socialiste et de M. Karman contre le projet d’union ouverte prônée par la maire. M. Karman, qui dit vouloir combattre l’effacement du Parti communiste, poursuit pourtant l’objectif de faire tomber une maire communiste ! Chapeau l’artiste ! Il poursuit en réalité une œuvre initiée depuis longtemps, puisque telle était déjà son attitude à l’époque où M. Jack Ralite (PCF) est devenu maire, faisant chuter le maire communiste Pascal Beaudet. Comme quoi, il faut toujours juger aux actes.

La ténacité de Meriem Derkaoui a tout de même permis de créer une liste de rassemblement commune avec la liste arrivée derrière la sienne au premier tour (avec 15% des voix). C’est désormais une belle liste mélangeant des personnalités de toute la gauche et des citoyens engagés à divers titres dans la ville qui se présente pour ce second tour.

Cette liste représente le vote efficace à la fois pour contrer la droite ainsi que pour protéger les citoyens face à la crise sociale tout comme la spéculation immobilière et un certain bétonnage de la ville, que soutiendront toutes les autres listes.

Sa réélection serait aussi une expérience peut être unique en France puisque la maire devra gouverner la municipalité dans le cadre d’une alliance inédite où son parti sera loin d’être majoritaire dans le conseil municipal. Ainsi, tout devra se décider par consensus après des discussions qui devront forcément sortir des enceintes du bureau et du conseil municipal. C’est en quelque sorte un laboratoire qui va s’installer au profit d’une démocratie nouvelle, plus active et participative, bousculant les habitudes et les cultures. Une garantie pour les citoyennes et les citoyens d’exercer plus et mieux leur pouvoir. 

Adresse aux habitants d’Aubervilliers
 
Le 28 juin prochain, la droite peut l’emporter à Aubervilliers. C’est une situation encore jamais vue dans notre ville, mais c’est bien la division des forces de progrès et le niveau de l’abstention du premier tour qui l’ont rendue possible.
 
C’est ce danger pour la population de notre commune qui a contribué à ce que les listes conduites par Mériem Derkaoui et Zishan Butt sollicitent ensemble vos suffrages pour ce second tour des élections municipales.

Nous sommes convaincus qu’il faut apporter des changements à la gestion de notre ville pour mieux répondre aux attentes de ses habitantes et habitants, de sa jeunesse.

Mais ces changements ne pourront pas se mettre en place avec des projets qui ne tendent qu’au pire, avec la droite ou avec une liste conduite par d’anciens élus refusant le travail collectif, manquant à leurs devoirs d’élus qu’ils tentent de camoufler derrière des rancunes et des haines. Il faut refuser l’aventurisme, d’autant plus que la période qui s’ouvre est celle d’un véritable ouragan social. En effet, il est nécessaire de prendre en compte le contexte national : le pouvoir macroniste et la droite vont provoquer des plans de licenciements massifs et un recul du pouvoir d’achat qui aura un impact sur notre vie quotidienne. Ils veulent faire payer le coût d’une crise sanitaire inédite au monde du travail, à celui de la culture et aux jeunes. « Le plus dur est à venir » préviennent-ils. Nous ne devons pas nous laisser faire afin de défendre au mieux les intérêts de la population de notre cité, et notamment les plus modestes.

Mme Franclet, la représentante de la droite dans notre ville, s’y emploiera alors que jamais peut-être vous n’aurez eu autant besoin d’être protégés, soutenus et écoutés. Ce sont ses amis qui ont augmenté les impôts locaux de 45% à Saint-Ouen, favorisé la spéculation immobilière au Blanc-Mesnil, qui partout réduisent les crédits du logement social, aux associations et aux clubs sportifs.

Ils n’ont qu’une idée en tête : privatiser les services municipaux. Si par malheur Mme Franclet l’emportait, elle, qui n’ose pas se présenter sous son vrai visage, poursuivrait méthodiquement son obsession : modifier la composition sociale de notre cité en en chassant les couches populaires.

L’arrivée des deux stations de métro de la ligne 12 deviendrait dès lors un argument de vente pour les promoteurs et spéculateurs immobiliers.

L’Office public de l’habitat, le centre de santé, les équipements scolaires, le théâtre, les moyens destinés à la solidarité, le foisonnement des associations, tous ces acquis résultat du meilleur des traditions ouvrières d’Aubervilliers seraient menacés. C’est un risque que n’aurait jamais dû prendre – en se maintenant – la liste conduite par M. Karroumi dans une alliance incompréhensible.

Notre diversité est une garantie pour vous d’être bien représentés et bien défendus au Conseil municipal et face à l’Etat qui ne fait aucun cadeau aux quartiers populaires et aux banlieues. C’est notre unité dans la diversité qui va permettre de donner un nouvel élan à Aubervilliers. Nous avons tout fait pour que toutes celles et ceux qui se réclament des valeurs progressistes se retrouvent sur une même liste. Malheureusement, des intérêts personnels et de carrière ne l’ont pas permis. Mais le vote utile pour tout progressiste, tout humaniste, pour tout citoyens qui refuse les discriminations, et le mépris des banlieues populaire est celui pour la liste portée par Meriem Derkaoui qui rassemble des forces et personnalités progressistes, écologistes, insoumises, socialistes, citoyennes qui s’engagent pour le bien commun.

Nous savons que le travail devant nous est immense pour une ville plus propre, plus en sécurité, disposant de plus d’espaces verts. Bref, plus écologique. Mais il faudra demain inventer encore pour mieux protéger les habitants, pour que toutes et tous aient accès à un logement économe en énergie ou pour leur protection sociale. Peut-être faudra-t-il inventer une mutuelle municipale ? Ou de nouveaux moyens pour se déplacer plus facilement à l’intérieur de la ville mais aussi entre notre ville et les grands services comme les hôpitaux, ou les services préfectoraux ? Peut-être faut-il innover pour que chacune et chacun puissent accéder au numérique gratuitement. La crise sanitaire nous oblige à inventer et nous réinventer avec toutes et tous.

Notre alliance peut permettre que chacune et chacun d’entre vous soit plus et mieux impliqué dans les choix municipaux, message que beaucoup d’entre vous ont exprimé au premier tour, dans leur vote ou leur abstention. Il a été entendu. De nouvelles pratiques et de nouvelles méthodes de travail avec vous vont être nécessaires pour que le Conseil municipal discute d’abord de vos priorités, de vos soucis, de vos aspirations.
 
Une expérience inédite peut naître à Aubervilliers. Saisissons ensemble cette chance.
 
En votant pour cette union, vous agirez pour réconcilier les habitants, vous agirez pour être partie prenante de la construction de l’Aubervilliers de demain, une ville fière de son histoire progressiste et consciente que son avenir reste à écrire ensemble. Le vote pour vous, le vote pour être efficace est celui pour la liste Meriem Derkaoui - Zishan Butt. 
 


Le démon du racisme toujours présent aux Etats-Unis
 
L’assassinat de George Floyd aux Etats-Unis par un policier blanc a provoqué une onde de choc mondiale bienvenue. Les images terribles de sa mise à mort ont été la goutte de sang qui a fait déborder le vase des vexations, des humiliations, des meurtres impunis, des discriminations quotidiennes subies par les Noirs-américains, et font écho au racisme éprouvé par des populations minoritaires sous toutes les latitudes.

La société états-unienne ne s’est jamais départie de son racisme fondamental, celui d’une nation de pionniers fondée d’abord sur le génocide des amérindiens puis sur l’esclavagisme. Les intérêts économiques des bourgeoisies locales ont toujours prévalu sur les déclarations de principes, pourtant inscrites dans la Déclaration d’indépendance et hérités des Lumières européennes, qui proclamaient notamment l’égalité de tous les êtres humains. Malgré tous les avancées obtenues, la lutte victorieuse pour les droits civiques n’aura pas permis de tourner la page des discriminations raciales.
 
La discrimination dite « positive » dont se complaisent Hollywood et les mandataires du grand capital depuis plusieurs décennies a laissé dans l’ombre l’écrasante majorité des Noirs-américains, toujours relégués aux travaux subalternes, structurellement discriminés, souvent entassés dans des ghettos, utilisés comme variables d’ajustement d’un « marché de l’emploi » totalement libéralisé. Continuer à parler de « marché » à propos du travail en dit très long sur ce système d’exploitation, extorqueur de plus-value sur la force de travail humain, mettant chaque individu en concurrence selon le sexe, les origines, les migrations. L’organisation communautaire de la société, encouragée par les classes possédantes, permet de dresser un voile opaque sur ces inégalités persistantes, chacun étant renvoyé à la responsabilité de sa supposée « communauté » sur des critères éthiques ou religieux. Et la police, gangrénée par le nationalisme voire le suprématisme, fait perdurer dans les faits et au quotidien cet ordre inégalitaire, matant sauvagement ces classes populaires jusqu’à user d’une irréversible violence.
 
 La crise sociale menace la première puissance mondiale
  
George Floyd, en plus d’être Noir, venait de perdre son emploi dans la restauration en conséquence directe de la crise sanitaire du Covid-19. Combien de personnes se retrouvent aujourd’hui sans aucun filet de protection sociale, laissées dans le dénuement de la pauvreté.

Face aux conséquences sociales de cette situation, des policiers aux ordres continueront de répondre avec une férocité qui n’est plus à démontrer ? Il est bien évident que la crise économique et sociale va s’abattre en premier lieu sur les populations déjà reléguées, renforçant les liens entre question raciale et question sociale. Avec 40 millions de nouveaux chômeurs déclarés en quelques semaines, les Etats-Unis ne bénéficient pour l’instant plus de la dynamique économique qui permet de masquer les terribles contradictions qui agitent leur société. Le risque est grand que les fractures historiques de la première puissance mondiale ne se creusent à nouveau et plus encore entre des franges démocrates et républicaines, jusqu’à ne plus pouvoir faire société ensemble.

C’est en tout cas ce que laissent présager les réactions extrêmement inquiétantes de Donald Trump. Les yeux rivés sur les sondages et la prochaine élection présidentielle, le satrape nord-américain passe son temps à jeter de l’huile sur le feu, provoquant, méprisant et en appelant à « l’ordre et à la loi », quand toute une génération ne demande que justice pour George Floyd et la fin des violences policières. Il espère ainsi, fidèle à sa tactique éprouvée lors de la précédente élection, cliver au maximum le pays en instrumentalisant le racisme pour attirer dans ses filets une population blanche déboussolée.

La perte de vitesse de l’économie nord-américaine, la guerre économique lancée contre la Chine pour conserver l‘hégémonie mondiale laissent augurer de terribles dénouements si la nouvelle génération, celle qui s’est notamment manifestée aux côtés de Bernie Sanders, celle qui manifeste aujourd’hui dans la rue, ne parvenait à proposer à l’ensemble du pays un nouveau projet fédérateur, social et pacifique. Nous devons redoubler de solidarité à leur égard.
 
Pour George Floyd
 
Solidarité avec les nords-américains engagés pour transformer leur société.  Lire mon texte ici.
 
Mener le combat antiraciste
 
D’autant plus que la France n’est pas épargnée, loin s’en faut, des problèmes de violences policières et de racisme. La mobilisation massive – mardi dernier – pour que lumière soit faite sur la mort d’Adama Traoré témoigne de cette soif d’égalité et de justice. Si la France n’est pas les Etats-Unis, elle porte elle aussi les stigmates d’une histoire fondée sur le colonialisme. Les enfants d’immigrés sont également, de fait, aussi cantonnés à certains quartiers où s’accumulent les difficultés sociales et où certains policiers usent d’une violence disproportionnée. Le rôle des forces de police doit être revu et des sanctions exemplaires prononcées contre les propos ou actes racistes. Il ne pourra y avoir de République sociale ni de visée communiste sans combat résolu contre les idées racistes, particulièrement au sein des institutions républicaines.
 
 
Mobilisations. Violence, racisme… la rue interpelle la police
 
 
Le pire pointe déjà son nez !
 
 La crise sociale n’aura pas attendu le déconfinement pour frapper avec une extrême brutalité. Et nous n’en sommes qu’au début. Près d’un nouveau million de travailleurs ont été privés d’emploi pendant la période de confinement, faisant bondir le taux de chômage officiel de 22% pour le mois d’avril. L’augmentation dépassera les 10% à la fin de l’année. Des centaines de milliers de jeunes en âge de travailler vont trouver porte close et le gouvernement l’anticipe avec pour toute réponse l’extension du RSA aux moins de 25 ans et le retour du service civique… Une manière d’acter la situation désastreuse pour la jeunesse du pays.

Des pertes d’activité s’opèrent déjà en série en dehors des radars médiatiques. Les travailleurs indépendants qui représentent près de 12% des actifs, sans contrat de travail et en grande partie lié à l’hôtellerie, la restauration ou le tourisme, sont frappés de plein fouet. Pour nombre d’entre eux, et singulièrement pour ceux sans patrimoine qui ont grossit les rangs des « auto-entrepreneurs » ces dernières années, la perte d’activité se traduira directement par le fossé de la pauvreté.

Bien qu’affaiblis par les ordonnances de casse du droit du travail adoptées en 2017 et les lois antisociales votées lors du précédent quinquennat, les salariés peuvent faire valoir un tout autre rapport de force. Mais le grand patronat et le gouvernement s’allient déjà pour imposer des accords d’entreprises dits de « compétitivité » qui sont plutôt un violent chantage ayant pour but de baisser les salaires contre le maintien de l’emploi. Les ordonnances offrent l’opportunité pour le patronat de jouer à fonds la division syndicale sur fond de chantage à l’emploi. Attention au piège ! De toutes parts les classes possédantes lancent des poissons pilotes pour tester l’opinion : baisse des salaires, augmentation du temps de travail hebdomadaire, réductions des congés payés... Et déjà l’idée germe, confirmée par des fuites opportunément orchestrées par le pouvoir, que de nouvelles baisses d’impôts et de cotisations contrebalanceraient le gel ou la baisse des salaires. Destruction ou affaiblissement des services publics, de la sécurité sociale et réductions salariales : c’est bien le pire qui point déjà son nez !

L’activité industrielle commence elle aussi à s’effondrer, accélérant un processus déjà bien entamé. Les hypothèses émises par le Ministre de l’économie en début de crise sanitaire sur d’éventuelles nationalisations se sont envolées comme des postillons, comme il fallait s’y attendre. Pure et cynique communication… Dans l’automobile ou l’aéronautique, autant d’industries stratégiques pour la France, c’est au marché capitaliste que le gouvernement a choisi de faire confiance. Or les marchés en question accusent de terribles ralentissements qui mettent directement en péril les emplois et le potentiel productif du pays.

Les sommes colossales déversées par la Banque centrale européenne n’auront donc pour seule fonction que de préserver les marges des grandes entreprises et leur compétitivité sur les marchés financiers. D’ailleurs, les cotations boursières repartent en flèche au grand plaisir des actionnaires au moment même où les associations de solidarité alimentaire font face à un afflux inédit de populations pauvres, anciennes ou nouvelles. S’il devait y avoir un exemple de la perversité du système capitaliste, le voici !
 
 
 
Le conflit de classe va de toute évidence s’aiguiser. Les batailles des salaires et de l’emploi commencent à peine mais seront décisives. Seul un nouveau partage de la valeur ajoutée et une nouvelle manière de produire, au bénéfice du travail et de la nature, pourra freiner les ambitions du capital de prendre totalement les rênes de nos vies. Mais, plus que cela, la crise majeure que nous traversons pose avec force l’enjeu de la sécurité de vie, du droit à la formation permanente et au travail garanti, la diminution du temps de travail. Voilà un projet révolutionnaire, un tout autre modèle de société qui pourrait rencontrer les faveurs de millions de travailleurs dans les prochains mois.
 
Distribution de l'Humanité 

De nombreux lecteurs de l’Humanité nous font part de leur difficulté soit à recevoir leurs journaux régulièrement par courrier postal ou à le trouver chez leurs marchands de journaux.
 
S’agissant de La Poste, il y a eu de nombreux disfonctionnement et il en existe encore par endroits du fait de la désorganisation existant au sein de La Poste, elle-même victime des politiques visant à détruire ce service public. Nous intervenons régulièrement, avec les autres journaux nationaux et locaux, pour que le service soit correctement rendu.

S’agissant des marchands de journaux, c’est le résultat du dépôt de bilan de Presstalis et de la mise en liquidation judiciaire des Centres régionaux de regroupement et de dispaching de la presse, que l’on appelle « les SAD ». Ceci nous porte un lourd préjudice avec les journaux qui n’arrivent pas au lecteur. Je me suis exprimé sur ce sujet il y a quelques semaines. 
 
Lire mon texte : Rechercher une autre voie pour Presstalis - ici
 
 
 
Tous les abonnés ont accès gratuitement à la version numérique de l’Humanité et de L’Humanité Dimanche en passant par ici ce lien :
 
 
 Plus généralement, c’est un grand plan pour la démocratie et la presse qu’il faut aujourd’hui réclamer. Non pas un plan pour seulement restructurer les imprimeries mais un plan global qui concerne plus de 100 000 emplois et la survie de journaux aujourd’hui menacés.

Celui-ci doit inclure évidemment le système de distribution mais aussi l’aide aux abonnés avec une diminution de la TVA à zéro – mesure mise en place au Royaume-Uni – et une réduction fiscale pour toute personne qui s’abonne à un journal d’information générale et politique. Je reviendrai prochainement sur ce sujet. 
 
Revue TAF - Travailler au futur n°2
 
Chiffres, informations, expertises, entretiens, portraits, littératures, cinémas et représentations... L’enjeu des inégalités de droit et de revenus parcourt ce deuxième numéro de la revue entièrement consacré au travail des femmes en France et dans le monde. Avec les expressions des grandes centrales syndicales et de nombreuses personnalités féminines. 
 
Ce numéro de la revue "Travailler au Futur" est entièrement consacré au travail des femmes.
 
Plus d'informations ici
 « De l’effet papillon à l’effet pangolin. Petit essai philosophique sur le coronavirus » 
Petit essai philosophique sur le coronavirus de Jean-Paul Jouary.
Ces quelques réflexions ont été rédigées en mars 2020, en plein confinement, avec le secours de Platon, Aristote, Pascal, Rousseau, Kant, Sartre et quelques autres...
 
Ces quelques réflexions ont été rédigées en mars 2020, en plein confinement, avec le secours de Platon, Aristote, Pascal, Rousseau, Kant, Sartre et quelques autres.

Et si cette pandémie ramenait à la surface des problèmes essentiels de nos sociétés et de chacun de nous ?
 
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En vous souhaitant en bonne santé et une bonne semaine.

Amicalement,

Patrick Le Hyaric 
 
 
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PODCAST : Rencontre en humanité
 
 
Rencontre en humanité #7
 
« Voilà bien des mois que je lutte contre les difficultés les plus graves pour soutenir ce journal. » A l’automne 1906, Jean Jaurès lance une alerte pour la survie de l’Humanité.
 
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Rencontre en humanité #5
 
Deuxième partie de ma rencontre avec Bernard Vasseur. Philosophe, écrivain, il publie l’ouvrage « Communiste! Avec Marx ».
 
 
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