Les clameurs et les applaudissements qui montent chaque soir des fenêtres des quartiers populaires saluant le remarquable travail des personnels hospitaliers sont une manifestation supplémentaire à la fois de la profonde gratitude des citoyens à leur égard et de l’attachement à l’hôpital public tant malmené ces dernières années sous l’effet des imbéciles politiques d’austérité menées depuis tant d’années.
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La Lettre du 29 mars 2020
 
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Bonjour à chacune et chacun,
 

A chacune et chacun d’entre vous, nous adressons nos fraternelles pensées, nos vœux solidaires de bonne santé, de courage pour affronter l’épreuve dans les moins mauvaises conditions. Les doutes alternent avec nos angoisses, nos espoirs effacent souvent au cours de nos journées nos larmes. Larmes d’émotion à l’annonce du décès de médecins, de soignants, de cette jeune fille de 16 ans à Morsang sur Orge que le virus est venu sans raison faucher, de cette caissière de Saint Denis attaquée parce qu’elle restait avec courage au service des autres. Il y a aussi ces chagrins à l’annonce d’amis, de camarades à qui l’épidémie ne donne aucun sursis.

C’est le cas de Lucien Sève, il y a quelques jours.
 
 
Lire mon hommage
 
 
C’est le cas de Jean Charles Nègre, militant de tous les temps depuis la jeunesse communiste, responsable au secteur international du parti communiste chargé des relations avec l’Amérique latine, élu municipal à Montreuil, longtemps conseiller général et vice-président du département de Seine Saint-Denis, membre de la direction du parti communiste. Il avait gardé son accent doux de Nice dévoilant un même caractère mêlant la gentillesse, la fraternité, le souci de l’autre et l’intérêt général. Et, il y a ses amis de l’Humanité, ses relations nouées au fil du temps comme Michel Hidalgo ou Manu Dibango. Le curieux contexte actuel vous fait interroger « est-ce bien vrai ? Malheureusement oui ! »
 
Je suis revenu dans mon éditorial de L’Humanité Dimanche sur la nature de «la guerre» que livre le pouvoir.
 
 
Lire mon éditorial de L’Humanité Dimanche
 
 
Manifestement comme toujours en période de crise, les chargés de mission du capital font tout pour d’abord sauver les puissances d’argent. Or la nouveauté de la situation est que « les invisibles », celles et ceux qui ont été fustigés dans les médias, des gilets jaunes aux personnels soignants, des éboueurs aux chauffeurs, des cheminots aux personnels communaux - bref : les travailleurs sont celles et ceux qui font tourner la France en prenant beaucoup de risques. Les premiers de cordées sont bien confinés. J’ouvre le débat sur le pouvoir de ceux-ci, comme cela s’est fait à La Libération. J’en parle également dans un autre article de L’Humanité Dimanche :
 
 
 Lire mon article
 
 
Se placer à la hauteur du débat

De même il conviendrait de parler plus clairement des décisions autour de « L’Etat d’Urgence sanitaire » et les ordonnances qui en découlent : Monsieur Macron et son gouvernement s’arrogent en douceur les pleins pouvoirs. Pour ce faire, le président de La République utilise le registre martial dans ses allocutions jusqu'à mobiliser l’armée, fustigeant « les facteurs de division » et les « doutes ». On comprend alors qu’il faudrait se taire. On comprend qu’il ne faudrait plus de débat, plus d’opposition.
 
J’ai critiqué ici la semaine dernière, le terme de « guerre ». Je maintiens ! Pourquoi ne jamais parler dans ces conditions « d’économie de guerre » : tout simplement pour empêcher de réquisitionner des entreprises pour fabriquer masques, machines à respiration, gels hydroalcooliques. De même, il y a des ordonnances pour restreindre le droit du travail, mais aucune pour restreindre la circulation spéculative du capital, ni la rémunération des actionnaires. Il a fallu une pression forte pour que le ministre de l’économie conseille aux multinationales et aux banques de « se modérer » sur le versement des dividendes.

En vérité la question est éminemment politique. Elle est double, voir triple : la manière dont est gérée la crise- les politiques qui nous ont désarmés face à celle-ci – et un troisième enjeu qui porte sur les conditions d’un dépassement du système actuel corseté par les traités européens.

Sur la gestion de la crise depuis la mi-novembre j’ai dit ici un certain nombre de choses la semaine dernière. Mais, avoir persisté dans l’austérité pour l’hôpital alors que l’actuel directeur général de la santé auparavant membre des cabinets des ministres Bernard Kouchner, puis Marisol Touraine (celle qui a fait détruire tant de masques de protection), a dans deux notes à destination de Monsieur Macron (l’une datée du 5 septembre 2016, l’autre le 11 janvier 2017), averti le président sur la situation de notre système de santé est plus que de l’inconséquence. Dans la première note à propos d’une possible crise sanitaire le Professeur Salomon qui cherchait à devenir Ministre de la santé écrivait « La France n’est pas prête ». L’organisation du système de réponse a fait l’objet d’une structuration importante mais demeure complexe et manque de réactivité et de capacité d’adaptation aux situations spécifiques et évolutives ». En parlant de « l’accueil en milieu hospitalier en particulier si l’afflux de victimes est important, supérieur à 300 en urgence absolue » ... « Un dysfonctionnement grave aurait des conséquences délétères considérables ». Dans sa note du 11 janvier 2017, il écrivait à propos de l’épidémie de grippes sévères qui s’était abattue sur le pays. C’est « une triste et caricaturale confirmation du paradoxe français » : « l’épidémie précoce a été favorisée par les vacances scolaires de fin d’année, par l’absence de maitrise des gestes basiques d’hygiène : mouchoirs en papier jetables, lavage des mains, solutions hydroalcooliques, port du masque par les malades généralisés an Asie et quasi inconnus en France ». Il ajoutait « l’hôpital déjà en crise est désormais en tension car il ne dispose d’aucune élasticité pour absorber des variations d’activité ».

Pourquoi donc après un tel diagnostic avoir continué de serrer la vis à l’Hôpital.

En effet et c’est le deuxième enjeu. Ce sont bien les choix des gouvernements depuis le Traité de Maastricht qui nous a menés là. Il faut donc sortir des ces dogmes.

Et, il y a ce moment qui doit déjà permettre d’amorcer une autre trajectoire sociale, environnementale, politique.

Par exemple, l’argent mis à la disposition des grandes entreprises devrait être conditionnée au travail et la formation ; et a une trajectoire écologique de production.

Il ne suffit pas de soutenir « l’économie » il faudrait débloquer entre 4 et 10 milliards d’euros pour les hôpitaux, le travail, les qualifications, les embauches, le matériel et en même temps il conviendrait de relancer une filière industrielle des moyens pour la santé ; encourager la recherche en coopération mondiale et non laisser s’accaparer les médicaments par les secteurs privés. La question des nationalisations des firmes pharmaceutiques doit être posée plus et mieux. A partir des décaissements de la Banque centrale européenne, il conviendrait de lancer un grand plan de modernisation et de démocratisation des services publics en lien avec les outils financiers français dont la Caisse des Dépôts et la Banque publique d’investissement. Bref le débat entre le profit stérile et les êtres humains et la nature. Je conseille de lire ici l’entretien de Frédéric Boccara dans l’humanité de ce vendredi 27 mars.
 
 
 
 
L’Humanité.
 
Les équipes de l’Humanité ont dû s’adapter à la situation et aux prescriptions des autorités sanitaires.
 
Les équipes de la fête, de l’administration et du secrétariat général, des ventes et abonnements, une partie des services informatiques, la documentation travaillent à distance ainsi que la grande majorité de la rédaction. Seule une toute petite équipe se trouve au siège en lien avec les journalistes pour finaliser chaque matin les journaux et les contenus de la plate forme numérique. Toutes et tous déploient avec courage des trésors d’ingéniosité et de créativité pour chaque jour produire des articles, prendre des contacts avec des interlocuteurs extérieurs afin de vous livrer des reportages, des entretiens, des faits travaillés et décryptés.

Mais, déjà 7000 marchands de journaux ont dû fermer leurs portes ce qui handicapent les ventes. La poste ne livrera plus L’Humanité que les Mercredi-Jeudi et vendredi. Nous avons pris des dispositions pour que chaque abonné (aux journaux papier) dispose d’un accès offert à L’Humanité en lecture numérique. Pour cela il faut faire https://www.humanite.fr/numerique. Dès lors que ceci est activé, vous avez le droit tout au long de la journée à tous les articles qui paraissent sur la plate forme numérique ; (article dit à 1 €)

Pour celles et ceux qui ne trouvent pas L’Humanité ou L’humanité-dimanche chez leur marchand faire aussi depuis votre écran, téléphone, tablette : https://www.humanite.fr/numerique

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Toutes celles et ceux d’entre vous qui peuvent partager des articles de l’Humanité, les Unes de L’Humanité et de L’Humanité Dimanche aideraient à faire découvrir la richesse des traitements de L’Humanité que curieusement les revues de presse boycottent depuis plusieurs semaines.

Nous allons proposer aussi à celles et ceux qui le veulent de nous faire parvenir des adresses numériques et téléphones de proches (familles, collègues de travail, connaissance), pour que vous puissiez aider au développement de la lecture de L’Humanité autour de vous.

Cette chaine de la découverte de L’Humanité est indispensable au moment où déjà nous perdons beaucoup d’argent du fait de la non-distribution et des fermetures de points de vente, ainsi que de l’assèchement des recettes publicitaires.
 
 
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Travailler au Futur
 
 
PODCAST : Rencontre en humanité
 
 
Rencontre en humanité #4
 
Deuxième partie de ma rencontre avec deux militants du droit international et de la souveraineté des peuples, de la justice et de la démocratie.
 
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Rencontre en humanité #5
 
Première partie de ma rencontre avec Bernard Vasseur. Philosophe, écrivain, il publie l’ouvrage « Communiste! Avec Marx ».
 
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Prenez bien soin de vous. Restons en contact.
Amicalement.

Patrick Le Hyaric
 
 
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Patrick Le Hyaric
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