Quel irrespect ! Quelle morgue ! Décidément, rien n’arrête plus ce pouvoir ! Samedi dernier dans la matinée, le Conseil des ministres s’est réuni en urgence soi-disant pour débattre du dispositif à mettre en œuvre pour faire face au coronavirus.
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La Lettre du 3 mars 2020
 
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Bonjour à chacune et chacun,

Quel irrespect ! Quelle morgue ! Décidément, rien n’arrête plus ce pouvoir ! Samedi dernier dans la matinée, le Conseil des ministres s’est réuni en urgence soi-disant pour débattre du dispositif à mettre en œuvre pour faire face au coronavirus. Le ministre de la Santé et des Solidarités qui est aussi le ministre de la contre-réforme des retraites en rend compte avec, à ses côtés, la porte parole du gouvernement. Celle-ci ne porte aucune parole. Aucun mot. Seul parle le ministre remplaçant de Mme Buzyn sur un seul sujet : l’épidémie de coronavirus. Pas un mot sur les retraites dont il a la charge. Mieux : le compte rendu officiel du Conseil des ministres ne fait aucune mention d’une discussion et d’une délibération au sujet de l’utilisation de cet article 49-3.
 
Pourtant, dans un arrêt datant de 2016, le Conseil constitutionnel fait obligation de transparence. Voici l’extrait du texte « l’exigence constitutionnelle réside dans une simple délibération préalable du Conseil des ministres : il faut et il suffit que le sujet ait été évoqué au cours du conseil, ce que le procès verbal et par nécessairement la communiqué de presse doit retracer ». Au lieu de donner cette information dès le début de l’après midi, le pouvoir a laissé saturer les médias en continu et d’autres de la communication sur l’épidémie. Cela peut se comprendre.
 
Mais quelque chose était caché. Un autre virus. Non pas Covid-19 mais 49-3. Ainsi, par surprise et plusieurs heures après le Conseil des ministres, le Premier ministre, au crépuscule de ce samedi se précipite à l’Assemblée nationale et dévoile son projet de coup d’État social contre le Parlement. Même les députés de sa majorité furent surpris. Pour détruire l’élément essentiel du pacte social français que sont les retraites solidaires par répartition, une camisole de force, veut tenir silencieuse l’Assemblée nationale. Sans vote, en escamotant purement et simplement le débat, une part constitutive de la République sociale conquise après plus d’un siècle de luttes et inventée par un gouvernement dans lequel siégeaient communistes et gaullistes, serait sur le point de partir en fumée.
 
Les conséquences négatives en seront lourdes pour tous nos concitoyens de toutes catégories comme pour les générations à venir. Loin d’être un signe de force, l’utilisation de ce couperet, l’article 49-3, vient prolonger et « parfaire » encore un fiasco gouvernemental à nul autre pareil. Celui d’un pouvoir incapable de répondre aux questions que posent les citoyens, relayées par les oppositions parlementaires ; qu’il s’agisse de la valeur du point au moment de toucher sa pension, de l’égalité femmes-hommes, de la reconnaissance de la pénibilité, comme de la date de départ en retraite ou de l’invention d’une retraite basée non plus sur les salaires mais sur un prétendu « revenu moyen » inexistant. 
 
Le bâillon vient compléter la fermeture de la commission spéciale de l’Assemblée, une étude d’impact plus que douteuse et un dispositif qui demandait aux députés à la fois de se prononcer en ignorant les résultats de la conférence de financement et de se dessaisir de leurs prérogatives sur un texte d’une importance capitale comportant 29 ordonnances ! Ordonnances que M. Macron critiquait avant de les décider lui-même puisqu’’il déclarait le 25 novembre 2016 qu’il ne croyait pas « une seule seconde à la réforme par ordonnances » ; mais, ça, c’était avant... ! Aujourd’hui, depuis son palais, loin des clameurs de rejet, il frappe doublement. D’abord, il dénie au parlement son rôle de législateur. Ensuite, il fait fi du peuple.
 
Une majorité de nos concitoyens s’oppose au texte, aucun syndicat n’approuve, plus de 70% des français se prononcent contre l’utilisation de cette machette anti-parlementaire et 67% réclament une consultation populaire.
 
Le Conseil d’État avait pourtant mis en garde contre le recours aux ordonnances qui « fait perdre la visibilité d’ensemble qui est nécessaire à l’appréciation des conséquences de la réforme et, partant, de sa constitutionalité et de sa conventionalité ». Rappel à l’ordre on ne peut plus sévère.
 
Il s’agit, indéniablement, d’un coup d’État social. Ses auteurs le paieront très cher. Au-delà, la démocratie elle-même va durement en souffrir. Il n’y a pas d’unité véritable de notre République sans le ciment de la sécurité sociale, sans le liant de la solidarité et de la juste répartition des fruits du travail, contre son accaparement par les rapaces de la finance. Les seuls à soutenir le pouvoir dans sa vaste entreprise de guerre sociale.
 
Le combat pour l’intérêt général n’est pas terminé. La mobilisation s’organise. Des motions de censure seront présentées au vote du parlement. La loi « organique » de ce projet ne pourra plus être adoptée selon l’ordre constitutionnel du 49.3. Le pouvoir n’en a plus le droit. La censure populaire massive peut soutenir les motions parlementaires dans une multiplicité d’actions. Et le vote du 15 mars, à l'occasion des élections municipales, peut être le moyen avec l’utilisation du bulletin de vote où figurent des candidats communistes d’une puissante censure de gauche dans les urnes. 
 
 
Municipales

Déjà la campagne électorale des élections municipales était très peu médiatisée. Très peu ou pas de débat sauf sur la situation de Paris qui retient l’attention des grands journaux et des radios et télévision.
 
Ajoutons que le niveau des débats est placé sur les enjeux de la droite extrême : on ne parle plus de choix entre grands projets sociaux, démocratiques ou environnementaux ; l’accent est mis sur la sécurité et la propreté comme si ces enjeux ne dépendaient pas des moyens du service public et de choix plus généraux.
 
La quinzaine qui s’annonce, avec la crainte de la progression de l’épidémie qui ralentit voire fait arrêter la campagne électorale, sera préjudiciable au débat démocratique. Elle peut même conforter de l’abstention. La vigilance s’impose donc.
 
 
Montée de l'extrème droite en Europe
 
J’ai consacré mon éditorial de la semaine dans L’Humanité Dimanche aux attentats racistes et xénophobes qui ont endeuillés l’Allemagne. Plus généralement, à la peste brune qui infeste le continent européen.
 
Elle est chaque jour alimentée par des campagnes des partis de droite et du parti présidentiel reprenant des thèses de l’extrême droite et le refus d’écouter la majorité populaire qui refuse la contreréforme des retraites ou encore ce qui est négocié dans le dos des citoyens.
 
C’est le cas du contenu de la nouvelle réforme de la politique agricole commune en discussion à la Commission européenne et au Parlement européen.
 
C’est aussi le cas des négociations secrètes entre la Commission européenne et l’administration de M. Trump pour un nouveau projet de libre-échange transatlantique contre notre agriculture et la sécurité sanitaire, la sécurité environnementale et l’emploi agricole.
 
 
L'éditorial de l'Humanité Dimanche
 
 
 
Fessenheim et la question écologique
  
C’est sans grand bruit que le premier réacteur de la centrale nucléaire de Fessenheim a été mis à l’arrêt la semaine dernière, en prélude à un arrêt définitif de l’activité de la centrale avant l’été prochain.
Cette discrétion vaut surtout pour les 2000 emplois industriels directement menacés sans compter les milliers d’autres induits par l’activité de la centrale alsacienne : ce sont en tout près de 8000 emplois qui pourraient disparaitre avec la fermeture de la centrale.
Cette décision n’a été motivée par rien d’autre qu’un accord de pure circonstance électorale signé entre M. Hollande et ELLV lors de la campagne des élections présidentielles de 2012.

Ni l’Agence de sureté nucléaire, réputée pour son intransigeance et sévère indépendance, ni aucune étude scientifique ne le demandait. L’accord fut ensuite gravé dans le marbre grâce au vote en 2015 d’une loi dite de « transition énergétique » prévoyant notamment d’abaisser à 50% la part du nucléaire dans la production nationale d’électricité à l’horizon 2025, contre 70% actuellement. Autant dire un grand saut dans l’inconnu énergétique, non anticipé, à l’heure de l’urgence climatique… Et qui n’est étayé par rien d’autre que par un sentiment anti-nucléariste qui, s’il peut être compréhensible, ne saurait être au fondement d’une politique publique. D’autant plus qu’elle est « anti-écologiste ».
 
L’« urgence » climatique est à juste titre brandie comme « une », si ce n’est LA principale cause des décennies à venir. Et voici que, pour toute urgence, la France s’ampute d’une source de production d’énergie la plus décarbonée qui soit. Une production d’électricité grâce à des réacteurs, concernant Fessenheim, dont la durée de vie pouvait être, de l’aveu même de l’Agence de sûreté nucléaire, de plusieurs nouvelles décennies.

Le Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) estime pourtant dans l’écrasante majorité de ses hypothèses pour maintenir le réchauffement climatique à 1.5C° d’ici la fin du siècle, que la part du nucléaire dans la production d’énergie est appelée à croitre. Les différentes énergies renouvelables sont à l’heure et pour longtemps encore jugées incapables de répondre à la demande mondiale. Les seules réserves du GIEC tiennent au sous investissement chronique dont pâtit la filière nucléaire à l’échelle mondiale. Le nucléaire est une filière de pointe qui réclame en effet d’importants et réguliers investissements qu’une maitrise publique serait seule en capacité de garantir. On peut dès lors s’étonner de l’abandon en rase campagne du projet de réacteur de 4ème génération baptisé Astrid, porté par le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives, plus sûr, recyclant les déchets, et largement plus productif que les actuels réacteurs. Derrière ces mauvais choix industriels, ce sont la recherche et l’emploi industriel dans la filière qui saignent, menaçant l’indépendance énergétique du pays qui se verra contraint d’importer des technologies en perpétuelle réinvention. Et derrière, la lutte contre le réchauffement climatique se trouve considérablement freinée. La fermeture de Fessenheim va en effet générer indirectement des millions de tonne de CO2 supplémentaires dans l’atmosphère…

Pendant ce temps, à quelques kilomètres de Fessenheim, dans la ville de Datteln en Allemagne, une centrale à charbon va voir le jour. L'Allemagne émet pourtant déjà dix fois plus de CO2 par kilowattheure que la France ! Et le phénomène s’est aggravé depuis l’abandon du nucléaire par Mme Merkel compensé par une production énergétique en gaz et en charbon très élevée, désastreuse pour l‘environnement.
 
La fermeture de Fessenheim est donc une « fermeture pour l’exemple », commandée par de simples considérations de basse politique et en aucun cas un acte réfléchi qui engagerait la France dans un mix énergétique propre à faire face à la fois au réchauffement climatique et aux besoins humains, tout en garantissant un prix bas de l’électricité. Sans parler du fait que le gouvernement sera contraint d’indemniser EDF à hauteur de 400 millions sur les 4 prochaines années au moins... Gâchis écologique, gâchis d’argent public, gâchis humain, gâchis industriel : cette fermeture opportuniste coche toutes les cases.
 
 
Coronavirus
 
On ne sait trop comment l’appeler ce virus devenu Covid-19. Il a déjà changé de nom. En tout cas, il s’étend. Cette crise semble être à un tournant dans le monde et en France. L’organisation mondiale de la santé a élevé son niveau d’alerte dès lors que plusieurs pays sur plusieurs continents sont désormais touchés. Je suis évidemment incapable de parler du virus et de la maladie elle-même. Je préconise de suivre les avis et recommandations des professionnels, spécialistes et d’autres de plusieurs disciplines virologues, épidémiologistes, anesthésistes-réanimateurs. La prudence et le respect des consignes médicales s’imposent. En revanche, tenter de faire de la mauvaise politique à partir de cette contamination est dangereux tout comme les rumeurs, fausses informations qui pullulent sur les réseaux sociaux. De ce point de vue l’attitude de Mme Buzyn, devenue chef de file du parti présidentiel à Paris, frise la bêtise et l’indignité de la part d’une personnalité qui précisément avait en charge la santé il y a encore quelques jours. De même, le battage fait en Italie par l’extrême droite qui en profite pour demander l’expulsion de tous les réfugiés est scandaleux. Et les propos ici pour réclamer la fermeture des frontières n’est qu’une malsaine agitation politicienne quand on compare avec les grandes épidémies, peste ou grippe Espagnole qui ont provoquées des dizaines de morts en Europe alors qu’il n’y avait pas les échanges économiques comme aujourd’hui, et des frontières plutôt bien fermées, en tout cas très contrôlées.

En revanche, de nouvelles leçons devront être tirées sur les effets d’une mondialisation poussant à une division internationale du travail selon les normes de la compétitivité capitaliste. La réduction de nos capacités de recherche, de nos moyens de fabrication de médicaments, place les citoyens dans une insécurité grave. A ceci s’ajoutent les interdépendances économiques dans les secteurs industriels dont on mesure à quel point ils fragilisent le monde entier.
 
 
Drame à Idlib

L’interminable conflit qui détruit à grand feu le Moyen-Orient vient de trouver de nouveaux prolongements extrêmement inquiétants à Idlib au nord-ouest de la Syrie. La situation vire à la catastrophe. Des millions de personnes sont aujourd’hui prises en otage entre le marteau du régime syrien actionné par la Russie et l’enclume djihadiste cémentée par la Turquie. Et près d’un million de personnes - dont 60 % d’enfants ! - ont été déplacées en moins de trois mois à la lisère de la frontière turque pour échapper à des combats infernaux.

La mort de 33 soldats turcs dans des bombardements syriens ont précipité ce conflit aux profondes ramifications internationales, mais que le désengagement états-unien a contribué à resserrer autour d’un face à face entre les deux grandes puissances présentes dans la région, la Turquie et la Russie, à la fois alliées et rivales. Voilà qui complique encore plus la situation. Si la Turquie dit vouloir venger la mort de ses soldats elle ne peut se payer le luxe d’un affrontement avec les russes. Et ces derniers ne souhaitent en aucun cas fragiliser l’avancée des troupes syriennes qui, après des mois de combats intensifs et victorieux, espèrent recouvrir l’intégralité du territoire perdu pendant la guerre civile.

Pour l’heure les russes déclinent la proposition turque d’une réunion multilatérale avec la France et l’Allemagne, souhaitant maintenir leur position hégémonique acquise dans le conflit. Et les européens ne peuvent accepter d’instaurer une zone de défense aérienne dans un pays souverain comme les y enjoignent les turcs. Si ce n’est au prix de tensions potentiellement très graves avec la Russie...

Toutes ces complications et obstacles n’ont pas empêché le Président turc de s’adresser à des européens pétrifiés par leurs divisions, comme à son habitude : sur le ton de la provocation et de l’ultimatum. A deux reprises, M. Erdogan a menacé d’ouvrir ses frontières si les européens n’acceptaient pas de le soutenir. Il faudra bien, à un moment ou un autre, ne plus se laisser intimider par de telles outrances et accepter de prendre sa part dans l’accueil des populations exilées tout en travaillant à leur retour dans un pays à reconstruire. Et retrouver ainsi une marge de manœuvre pour pouvoir peser enfin dans la résolution d’un conflit dont pâtissent dramatiquement des millions d’êtres humains.
 
 
Salon de l'agriculture

J’ai passé plusieurs journées au Salon de l’agriculture comme je le fais depuis des années. L’occasion de nombreuses rencontres chaleureuses ; près d’une quarantaine d’abonnements à L’Humanité y ont été réalisés. L’occasion aussi de discussions et de réflexions sur la situation de l’agriculture et la vie réelle des paysans. Après « petit paysan » et « Au nom de La Terre », voici un nouveau film poignant sur la situation d’un jeune paysan : « Cyrille, agriculteur, 30 ans, 20 vaches, du lait, du beurre, des dettes » montre, comme son titre l’indique, la manière dont un travailleur paysan est inséré dans un système économique générateur d’une indéfinissable souffrance. L’Humanité de mercredi dernier en parle très bien sous la plume de Michelle Levieux qui donne la parole au réalisateur Rodolphe Marconi. (à lire ici)

Le salon a aussi été l’occasion de produire une édition spéciale de La Terre, coordonnée par Gérard Le Puil. 
 
Lire l'article
 
 
Rencontre en Humanité

Ce fut aussi l’occasion pour moi de réaliser ce que l’on appelle un « podcast », proche de l’émission de radio, pour L’Humanité avec deux syndicalistes passionnés et compétents qui, une heure durant, ont parlé du métier de paysan, du sens de celui-ci, de son utilité, des enjeux européens et mondiaux notamment des traités de libre-échanges. Cette émission s’appelle « Rencontre en Humanité » avec la participation de Jean Mouzat, secrétaire national du MODEF (mouvement de défenses des exploitants familiaux) et Nicolas Girot, porte parole de la Confédération Paysanne.éécouter cet échange passionnant ici.
 
 
Ecouter le podcast
 
 
Dans quelques jours vous pourrez écouter Catherine Servin qui parlera de son nouveau livre « Sur les genoux de Kroutchev » édité chez L’Harmatan. Sans attendre vous pouvez déjà lire, en cliquant ici, une très belle critique de ce livre faite par Nicolas Devers-Dreyfus dans l’Humanité de jeudi.

Les ventes de mon dernier livre « La banlieue porte plainte, Aubervilliers au cœur » sont bien parties. En vente chez les marchands de journaux, librairies, ventes militantes, et disponible sur la plateforme numérique, ce livre est écrit en réplique à d’autres ouvrages dont le seul objectif est de discréditer les quartiers populaires, et particulièrement la ville et la maire d’Aubervilliers, Mériem Derkaoui.
 
Faire vendre le livre c’est faire d’une pierre deux coups pour défendre l’honneur des maires communistes et progressistes et soutenir l'Humanité.
 
 
En vous souhaitant une bonne semaine et restant à votre disposition, recevez mes amicales salutations.

Patrick Le Hyaric
 
 
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Patrick Le Hyaric
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