Nous marchons désormais vers la journée unitaire d’action du 5 décembre. Elle s’annonce puissante, rassembleuse, déterminée tant nos concitoyens ont conscience qu’on est en train d’attenter à leur droit à vivre correctement. Le pouvoir a beau tenter de diviser les catégories sociales, d’inventer jour après jour des sondages pour étouffer les mouvements, les salariés, les retraités, les jeunes savent qu’on leur prépare un recul de civilisation. On tombe ces derniers jours sur ces titres cocasses de journaux spécialistes dans l’avalage de couleuvres. Ainsi « les Échos » de ce lundi ont trouvé cet incroyable titre : « Soutien inquiet des Français à la réforme ». L’article nous apprend que 55% des sondés sont « pour » une réforme. On ne dit pas laquelle. Par contre 70% pensent que le montant des pensions va diminuer.
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 La Lettre du 3 décembre 2019
 
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Bonjour à chacune et chacun,
 
Nous marchons désormais vers la journée unitaire d’action du 5 décembre. Elle s’annonce puissante, rassembleuse, déterminée tant nos concitoyens ont conscience qu’on est en train d’attenter à leur droit à vivre correctement. Le pouvoir a beau tenter de diviser les catégories sociales, d’inventer jour après jour des sondages pour étouffer les mouvements, les salariés, les retraités, les jeunes savent qu’on leur prépare un recul de civilisation. On tombe ces derniers jours sur ces titres cocasses de journaux spécialistes dans l’avalage de couleuvres. Ainsi « les Échos » de ce lundi ont trouvé cet incroyable titre : « Soutien inquiet des Français à la réforme ». L’article nous apprend que 55% des sondés sont « pour » une réforme. On ne dit pas laquelle. Par contre 70% pensent que le montant des pensions va diminuer.

C’est d’ailleurs dans ce même journal au service des milieux d’affaires que l’on pouvait découvrir la raison fondamentale de cette contre-réforme. En effet, ce journal publiait dès le 3 septembre dernier une tribune titrée « Enfin des fonds de pension en France ». Il analyse ainsi le rapport de M. Delevoye : « En donnant un vrai contenu à ce qui est aujourd’hui encore anecdotique face à la masse des retraites par répartition, on pourrait enfin assister à une réelle émergence de fonds de pension en France ». Voilà le fond : détruire le système de retraite solidaire par répartition pour une retraite de celles et ceux qui pourront se la payer. Ce sont nos retraites livrées aux marchés financiers dans un alignement de nos systèmes sur ce qui se fait de pire dans plusieurs autres pays. Il faut lire à ce propos le dossier de Bruno Odent dans L’Humanité de ce lundi 2 décembre (Lire ici).
 
Du reste, il faut chaque jour s’attacher à faire connaitre les contenus de L’Humanité et de L’Humanité Dimanche sur ces enjeux. Ils contiennent des mines d’informations, de tableaux, d’analyses, de prises de parole démontant les argumentaires du pouvoir et des grands possédants. Dans L’Humanité Dimanche de la semaine dernière, mon éditorial avait pour objectif de montrer que d’autres choix sont bien possibles dans une autre cohérence économique, sociale, politique : taxation des revenus financiers ; égalité salariale hommes/femmes, grand plan pour le travail et la formation dans le cadre de la métamorphose écologique et des développements numériques.
 
« Le pouvoir aux abois veut faire croire que sa contre-réforme des retraites ne concerne que les régimes dit « spéciaux », dont les bénéficiaires – «horribles profiteurs » – sont livrés à la vindicte. Or, c’est bien d’un bond en arrière civilisationnel dont il s’agit pour chacun et chacun et pour les générations à venir : il s’agit tout à la fois de reculer l’âge de départ en retraite et de diminuer le niveau des pensions, alors que la productivité du travail et la valeur des richesses produites continuent d’augmenter. Où seraient dirigés les surplus produits ? Sur les comptes en banques déjà bien garnis des puissances d’argent.
 
Ce sont eux qui bénéficient de régimes très spéciaux. A la différence des revenus du cheminot, du postier, de l’agent public, de l’avocat, du paysan ou du retraité, les revenus financiers ne participent pas au financement de la protection sociale. Et on ne parle pas ici d’un enjeu marginal puisque l’INSEE évalue à près de 299 milliards le niveau des revenus financiers des entreprises et des banques exonérés de prélèvement social. Cette somme est très supérieure au paiement de la totalité des retraites sur une année. Si ces revenus contribuaient au même taux que les salariés au financement des caisses de retraite, 31 milliards pourraient être dégagés, soit le double du déficit maximal avancé par le Conseil d’orientation des retraites. [...] »
 
 
 
L'éditorial de L'Humanité Dimanche
 
 
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Retraites : mettons nos propositions sur la table
 
Revoir mon passage sur la chaine LCI du 28 novembre 2019
 
 
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10 ans du Traité de Lisbonne
 
Nous sommes dans la semaine du dixième anniversaire de la mise en œuvre du traité dit de Lisbonne, ce traité rebaptisé après avoir été refusé par plusieurs pays européens lors de référendums notamment en France en mai 2005. Ceci coïncide avec la mise en place des nouveaux dirigeants des institutions européennes : Banque centrale, présidence de la Commission européenne, présidence du Conseil européen alors que le président du Parlement européen est en place depuis la mi-juillet. La presse en a abondamment parlé pour dire peu de choses intéressantes au regard des défis auxquels sont confrontés les peuples européens. Seules émergent de grandes parlotes autour du climat sans velléité de changer de modèle économique, et surtout la militarisation de l’Union européenne avec le projet de « défense européenne » ou plutôt, tel qu’il est écrit dans le traité, de « pilier européen de l’Otan ». Ce que se garde bien de cacher M. Macron lorsqu’il se répand sur « la mort cérébrale » de l’Otan …

Par contre, ce moment aurait pu être l’occasion de faire un bilan de l’application du traité de Lisbonne et de le comparer avec les promesses qui ont été faites à l’époque.

Par exemple, où est le fameux « modèle social » quand la pauvreté se répand comme une grande tache d’huile, quand le chômage est devenu l’instrument politique de la concurrence et de la pression sur les salaires, quand, chacun leur tour, les services publics sont affaiblis, démembrés, effacés ? Même les budgets des fonds de cohésion, des fonds régionaux et sociaux, ceux de la politique agricole commune passent sous les rabots des eurocrates. Les choix politiques des dirigeants des institutions sont l’austérité assortie des recommandations pour abaisser le niveau des dépenses sociales et publiques dans les budgets des États ; les États dits sous « programme » d’une troïka qui essore les peuples, jusqu’au coup d’État économique, budgétaire et social imposé à la Grèce. Quant au rôle des institutions européennes dans les relations internationales, il s’illustre par le suivisme des dirigeants Nord-Américains. Aucune initiative n’est prise pour la reconnaissance de l’État palestinien à l’exception de la décision de la Cour de justice sur l’étiquetage des productions des colonies, aucune initiative concrète pour aider le peuple kurde, et silence sur les militants et élus du HDP emprisonnés par Erdogan.
 
Par contre, le service aux multinationales est parfaitement bien réglé. La procédure dite du « mieux légiférer » vise, en fait, à accepter que les multinationales interfèrent dans le processus législatif européen. Les commissions d’enquête du Parlement européen sur les évasions fiscales dorment dans des placards tandis que la signature des traités de libre-échange est devenue un sport soutenu, en dépit de ce qu’en pensent les citoyens.
 
Le débat sur les moyens de transformer la construction européenne devrait être plus permanent, plus soutenu et plus populaire. C’est en effet au nom des critères européens que les retraites sont attaquées, les entreprises privatisées, les services publics, comme les hôpitaux ou l’école, si malmenés. Il est heureux que les mouvements populaires s’opposent radicalement aux choix d’austérité et d’affaissement national.
 
 
L’Humanité : à 15 jours d’une échéance décisive
 
 
 
C’est en effet le 18 décembre qu’une audience du tribunal de commerce de Bobigny va statuer sur l’avenir de L’Humanité. Normalement, les deux périodes d’observation de six mois devaient se terminer le 7 février 2020. Nous avons obtenu depuis plusieurs mois une audience dès ce mois de décembre pour faire examiner les conditions de la sortie de la période dite de « redressement ». Nous avons travaillé encore tous ces derniers jours pour remplir les conditions d’une sortie. Les économies sont entièrement effectives, notre plan de marche des recettes sur l’année est plutôt réalisé, l’organisation du groupe L’Humanité se modifie peu à peu pour gagner en efficacité.
 
Les projets envisagés, notamment celui autour des enjeux du travail qui portera le nom de « Travailler au futur » ou TAF, est en cours d’élaboration avec le lancement du premier numéro d’une revue début février 2020. En même temps, une plate forme numérique collaborative sera mise en activité.
Nos résultats de ventes et diffusion restent stables, depuis quelques mois, comme les recettes publicitaires.

Nous continuons de renégocier les dettes afin de donner de l’air au groupe pour l’avenir. Nous serons en mesure de faire un point dans quelques jours. La campagne de souscription et de dons baptisée « un million pour un nouveau départ » porte des fruits qui constitueront un atout supplémentaire devant le tribunal le 18 décembre. Les mobilisations doivent se poursuivre et s’amplifier encore pour créer les conditions d’un avenir stable et serein pour L’Humanité. Ces mobilisations serviront à renforcer le nombre d’abonnés, élargir les souscriptions, collecter 1000 adresses de jeunes à qui nous ferons découvrir l’humanité.fr. Nous vous en informerons au fur et à mesure des évolutions.
 
 
 
 
Vous souhaitant une belle semaine engagée et active pour la solidarité et la civilisation, recevez nos amicales salutations.

Patrick Le Hyaric
 
 
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Gilets jaunes : un sursaut populaire
 
Il y a un an, débutait le mouvement des Gilets jaunes. Dans ce livre, j'analyse le sens profond de ce sursaut populaire tout en montrant qu'il constitue un nouveau moment des luttes et appelle des convergences pour des causes communes.
 
 
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