Bonjour, Nous avons une pensée pour les populations du midi victimes du déluge cette semaine. Tout notre soutien et notre solidarité. Le temps est sans doute venu de repenser totalement l’urbanisation et ses bétonnages, les modes de production agricole et les aménagements des rivières et cours d’eau
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La Lettre du 26 octobre 2019
 
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Bonjour à chacune et chacun,

Nous avons une pensée pour les populations du midi victimes du déluge cette semaine. Tout notre soutien et notre solidarité.

Le temps est sans doute venu de repenser totalement l’urbanisation et ses bétonnages, les modes de production agricole et les aménagements des rivières et cours d’eau. Sans doute faut-il aussi repenser les zones à urbaniser où l’on construit des habitations. Les climatologues et météorologues ne sont pas définitifs, mais ils prédisent une augmentation de tels phénomènes liés aux modifications climatiques.

J’ai consacré mon éditorial pour L’Humanité dimanche aux enjeux du budget de la nation sous le titre Le budget de la nation et nos vies
 
L'éditorial de L'Humanité Dimanche
 
 
 
Même si cela apparait lointain pour chacune et chacun, les décisions budgétaires ont des conséquences très concrètes sur la vie des familles. Des choix budgétaires dépendent évidemment le niveau des impôts, la nature et la qualité des services publics de la santé, des transports ou de l’éducation nationale. Or, on voit à quel point les choix budgétaires austéritaires pour les familles populaires de ces dernières années ont désormais de douloureuses conséquences notamment pour les services publics et les collectivités locales sans cesse rationnées.

Ce sont ces choix qui conduisent aux accidents de trains et à l’insécurité plus grande à bord de ceux-ci. À force de réduire le personnel, de retarder un certain nombre d’investissements pourtant indispensables, on aboutit forcément à la mise en danger des usagers et des conducteurs. C’est ce qui est arrivé la semaine dernière dans les Ardennes. Dans l’intérêt des personnels et de celui de tous les voyageurs, les cheminots ont eu bien raison d’activer « le droit de retrait ». Nous savons les désagréments que cela cause pour l’usager. Mais que veut-on ? Un accident avec des dizaines de morts ou se faire entendre enfin sur la sécurité ?
 
Nos amis cheminots et particulièrement leurs syndicats CGT ont reçu des tonnes de sarcasmes, d’insultes de la part des milieux de la bien-pensance qui, du haut de leur haut-parleurs de l’unique pensée libérale et de leurs réflexes de petits bourgeois, n’ont que faire de la vie humaine. Jusqu’au premier ministre qui n’a sans doute pas d’autre souci que de se déplacer dans une gare un samedi après-midi pour donner la leçon puis de retourner à Matignon continuer de serrer la vis aux services publics.
 
Puis, comme à point nommé, voici que les commissaires de la pensée austéritaire, munis de leurs toutes petites jumelles de comptables, ces messieurs de la Cour des comptes, décrètent que les lignes TER ne sont pas rentables, que les TER eux-mêmes sont un gouffre. Face à eux, aucune contre-expertise, aucune opinion contradictoire ou plus nuancée. Les TER transportent un million de personnes chaque jour. Ces messieurs proposent-ils de mettre ces gens dans des voitures ? Dans des cars Macron ? En vérité, ils veulent qu’on privatise - et vite - le transport régional. Outre que leurs calculs sont faux, jamais ils n’intègrent les enjeux de sécurité routière, ceux de l’environnement ou de l’aménagement du territoire. On ne peut laisser continuer cette déferlante contre nos services publics et les agents.
 
J’ai été interrogé à ce sujet à deux reprises sur la chaîne LCI. Cliquez sur les vignettes pour voir les extraits vidéo.
 
 
 
 
Charge de la Cour
des comptes contre le TER
 
 
Voir la vidéo
Les cheminots exercent
leur droit de retrait
 
 
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Observons que les choix d’austérité renforcés à la suite de la crise financière de 2008 commencent à produire un mouvement de portée mondiale pour le droit de vivre mieux. Les mouvements sociaux et populaires qui se déploient du Liban au Chili, de l’Équateur à la Tunisie ou l’Algérie, d'Europe en Afrique en passant par la journée de grèves à la Réunion à l’occasion de la visite du président de la République ou aux mouvements des gilets jaunes montrent une volonté de « sursaut populaire » titre de mon récent livre (commander ici).
 
La vie chère en est le déclencheur. Plus précisément le coût de se déplacer. Au Liban, l’étincelle a été le prix de la connexion internet, au Chili, le ticket de métro, au Mexique, en France, en Équateur, le prix des carburants. L’urbanisation concentrée sous impulsion du capitalisme provoquant l’éloignement des gens des lieux de travail s’ajoute aux coûts généraux en augmentation. C’est à la fois le rejet des hausses de prix mais aussi d’une forme d’organisation des espaces et des sociétés. Et, au fil des débats et des manifestations, est de plus en plus posée la question des ressources financières, de leur utilisation, de la corruption, de l’évasion fiscale mais aussi du respect de la parole donnée et du respect des citoyens et de leurs pouvoirs réels. Autrement dit, de la démocratie.
 
Ainsi depuis des mois, un mouvement mondial autour des enjeux de l’environnement se développe et se complète désormais de celui des urgences sociales et des souverainetés populaires. C’était exactement le thème de la Fête de l’Humanité : « ouvrir des chemins d’Humanité ». Dit autrement : l’émancipation individuelle dans un projet d’émancipation collective. C’est le communisme originel qui frappe à la porte. Ce mouvement qui permet d’abolir l’ordre actuel.
 
Les forces qui défendent le capitalisme financier mondialisé de toute leur énergie veulent modifier à la fois les réalités et les consciences. L’offensive mondiale contre les conquis sociaux et démocratiques est intensivement soutenue par une offensive idéologique tout aussi violente et soutenue. Notre continent et notre pays, celui de la Commune et de la Révolution française ne sont pas les derniers à subir ce tir d’artillerie. Depuis des mois est organisé le brouillage des repaires et de toutes les idées portées et poussées par les mouvements progressistes, les intellectuels, les responsables politiques de la gauche depuis le 19e siècle. Tout est passé à la broyeuse idéologique qu’il s’agisse du mot progressiste, du contrat social, de la laïcité, des droits humains, de la démocratie, de la politique. Des pans de l’histoire sont travestis ou jetés à la poubelle, la géographie est défigurée. J’avais alerté sur ceci lors de l’inauguration de la Fête de l’Humanité (lire ici).
 
Depuis j’ai produit une série d’articles sur ces sujets. Sur la résolution du Parlement européen, à propos de la convention des droites et des propos de Zemmour et Maréchal sous le titre « Sonnons l’alerte » et cette semaine dans L’Humanité dimanche sur ce que cache l’offensive sur le voile
 
"Si les mots ne tuent pas, ils peuvent blesser et meurtrir. Ils contribuent surtout à mettre sur orbite des idées qui saturent le débat public et brouillent les repères républicains. Il n’aura pas fallu attendre longtemps après la convention de la droite réunie sous les auspices de la mouvance identitaire et la logorrhée raciste de Zemmour diffusée à grande échelle pour que se déchaîne la haine contre la population de confession musulmane.
 
Pas un jour ne passe désormais sans que les musulmans de France ne soient pointés du doigt, insultés, méprisés. (...)"
 
 
Lire l'article
 
 
Nous reviendrons dans les temps à venir sur la situation de L’Humanité. L’audience au tribunal de commerce du 1er octobre s’est bien passée. Le tribunal a pu constaté l’immense travail que nous avons déployé tout l’été pour réussir notre programme d’économie et pour améliorer les recettes de ventes et d’abonnements, de publicité et augmenter encore les bénéfices de la Fête de l’Humanité.
 
Nous entrons donc aujourd’hui dans une nouvelle phase où l’enjeu va être la renégociation des dettes. Elles sont très importantes et ont été augmentées durant la période de juin 2018 jusqu’au 7 février 2019. Depuis cette date, L’Humanité n’a contracté aucune dette, tous les fournisseurs sont payés au jour le jour, y compris la majeure partie de ceux de la Fête de l’Humanité. De plus la trésorerie est positive et le restera jusqu’à la fin décembre.
 
Nous avons déposé un plan de « continuation » au tribunal. Les administrateurs judiciaires ont déposé leur propre plan. Le plan que nous avons déposé servira de guide de travail pour nos équipes après avoir été discuté au sein du groupe L’Humanité et proposé à la société des lectrices-lecteurs et à celle des Amis de L’Humanité.
 
Afin de sécuriser notre projet et de se donner des moyens pour « une relance » de L’Humanité, nous allons faire une nouvelle campagne de dons et souscriptions avec l’objectif de collecter un million d’euros supplémentaire. Nous y reviendrons au cours des semaines à venir car des conditions nouvelles existent pour que L’Humanité sorte de la période de suivi par le tribunal de commerce.
 
 

En vous souhaitant la meilleure semaine possible et restant à votre disposition, recevez mes amicales salutations.

Patrick Le Hyaric
 
 
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