L’actualité de cette fin de semaine est évidemment marquée par le décès de M. Jacques Chirac. C’est un pan de l’histoire de la droite avec ses coups tordus, ses divisions et ses ambitions de pouvoir qui partent.
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La Lettre du 28 septembre 2019
 
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Bonjour à chacune et chacun,
 
 
L’actualité de cette fin de semaine est évidemment marquée par le décès de M. Jacques Chirac. C’est un pan de l’histoire de la droite avec ses coups tordus, ses divisions et ses ambitions de pouvoir qui partent. C’est aussi une part de l’histoire de notre pays. On nepeut évidemment traiter ceci en forme de bilan avec les aspects négatifs voire très négatifs et des aspects positifs. L’Humanité de ce vendredi en traite largement (lire ici).
 
Jacques Chirac respectait le courant communiste et les dirigeants du Parti communiste qu’il affronta souvent, notamment Georges Marchais dans ces débats de haut vol. Il avait tenu à ce que le Parti communiste dispose d’un groupe au Conseil de Paris. À chaque rencontre que j’ai pu avoir avec lui, il se souciait de la situation de L’Humanité et du débat démocratique. Il avait fait en sorte dans l’année 2000 que notre groupe puisse accéder à des prêts pour faire face à l’époque à des difficultés financières. Je me souviens d’un matin ou L’Humanité publia en une une lettre d’un jeune chômeur désespéré habitant l’Ille-et-Vilaine avec un dossier fourni accusant sa politique. Il m’appela, et à ma grande surprise, ne me fit aucun reproche. Il me dit au contraire cette phrase qui me laissa sans voix « vous êtes courageux de faire cela » et me demanda de lui fournir tous les éléments lui permettant d’intervenir. Ce qu’il fit. L’Humanité fut cette fois encore utile.
 
 
L’actualité est également marquée par cette opération du président de la République tentant d’orienter le débat public vers les enjeux des migrations pour contourner les questions sociales - retraites, ADP, plan de licenciement et de liquidation dans le tourisme ou les compagnies aériennes. C’est le thème de mon éditorial de L’Humanité Dimanche cette semaine.
 
 
L'éditorial de L'Humanité dimanche
 
 
Combat mondial pour le climat
 
La lutte pour le climat et l’environnement s’est élevée d’un immense cran depuis la rentrée. Les études alarmantes de scientifiques, notamment celle produite par le GIEC sur la montée des eaux et l’état des océans, ébranlent chaque jour de nouvelles consciences. La Russie s’est d’ailleurs enfin jointe à l’accord de Paris duquel Trump a retiré son pays… Les propos décidés de la jeune Greta Thunberg y contribuent également. D’autant qu’elle pointe désormais l’avidité des dirigeants mondiaux plus soucieux d’argent que du climat, disant avec d’autres mots ce qu’Hugo Chavez proclamait : « Si le climat était une banque, on l’aurait déjà sauvé ». La lutte pour le climat porte donc en elle des considérants de plus en plus politiques.

Les associations mobilisées avaient alerté dès l’été sur l’importance du sommet sur le climat réuni lors de l’assemblée générale des Nations unies à New-York. Ce sommet a surtout permis de faire apparaitre la contradiction majeure des États les plus puissants, principaux émetteurs de CO², incapables de répondre aux enjeux pour conserver leurs positions dans la compétition capitaliste mondiale. La question environnementale apparait donc de moins en moins comme autonome mais au contraire comme une question liée au mode de développement capitaliste, aux pouvoirs de décision des multinationales, aux inégalités. Or nous ne pourrons collectivement changer les modes de production sans changer les rapports de production, c’est-à-dire sans modifier en profondeur la société dans laquelle nous vivons.
 
 
 
 
Hémorragie à Thomas Cook
 
Cette semaine tout le monde est resté ébahi devant la faillite soudaine de Thomas Cook, l’une des plus vieilles agences touristiques du monde, et le spectacle de ces centaines de milliers de touristes bloqués dans leurs destinations et rapatriés d’urgence par les ambassades. Une opération de ce type inédite en temps de paix. L’entreprise aux 10 milliards de chiffres d’affaires s’est liée aux rendements financiers depuis des décennies, si bien qu’aujourd’hui, des fonds vautour ont parié sur son incapacité à rembourser sa dette jusqu’à obtenir la faillite. Ils se referont sans aucun dommage sur les fruits d‘une vente à la découpe de ce groupe tentaculaire qui s’annonce saignante. Aussitôt, l'entreprise a annoncé que l’ensemble des 22 000 salariés seront licenciés, sans compter les terribles impacts sur les dizaines d’emplois induits dans les secteurs touristiques, notamment des pays pauvres ou fragiles. Le gouvernement britannique refuse de s’engager, craignant de créer un précédent alors que plane la menace d’un nouveau krach financier avec son cortège de licenciements… Voilà un cas exemplaire des folles dérives de la planète capitaliste.
 
 
 
Comportement de voyou de Google
 
Quelle sera l’attitude du gouvernement face à Google ? Ce dernier refuse de se plier aux obligations formulées par la directive européenne sur le droit d’auteur votée le 26 mars dernier et de s’acquitter du « droit voisin » sur les contenus des éditeurs de presse qu’il pille sans vergogne pour nourrir son activité. Ce droit voisin a pourtant été transcrit dans le droit français cet été, obligeant donc Google à rémunérer les éditeurs de presse à hauteur du pillage exercé.

Le démantèlement de ces ogres numériques qui s’acharnent à exercer un chantage odieux sur les États grâce à leur position ultra dominante devient un enjeu majeur. Car ce n’est pas la somme demandée qui rebute Google, une goutte dans l’océan des bénéfices de cette multinationale. L’entreprise à base nord-américaine ne veut pas céder sur le principe même d’une soumission aux législations nationales et donc à l’expression démocratique, pour conserver son pouvoir totalisant, plus puissant que n’importe quel État du monde. Espérons que le ministre de la culture instaurera un rapport de force, comme il s’y est engagé, qui permettra de gagner une première manche face à ce mastodonte arrogant.
 
 
 

Le macronisme chasse les chomeurs pas le chômage
 
Dans la salve de mesures pour mettre à bas la solidarité nationale, celle contre l’assurance-chômage dont l’entrée en vigueur aura lieu le 1er novembre, se fait discrète. Elle est pourtant d’une importance capitale dans le dispositif macronien. Sur les 2.6 millions de chômeurs indemnisés, près de la moitié vont voir leurs droits sévèrement rognés pour une économie escomptée de 6 milliards d‘euros. Au lieu de s’attaquer au chômage, le gouvernement choisit de s’attaquer aux chômeurs en leur mettant la tête sous l’eau : les conditions d’éligibilité sont drastiquement revues à la baisse, et l’allocation, fondée sur la base d’un salaire journalier dont le calcul va être refondu, va baisser de 22% pour près d’un million de chômeurs qui vont se retrouver dans l’incapacité d’assurer leurs besoins personnels et familiaux les plus élémentaires.

Le gouvernement s’est alarmé du déficit de l’assurance maladie qu’il amis autoritairement sous sa coupe pour pouvoir purger à sa guise ses prestations. Mais ce déficit est dû au nombre record de chômeurs dans notre pays et des effets de la crise de 2008, et non du fait des chômeurs ! Or ce sont eux, sans aucun compte ni effort demandé au patronat, qui sont appelés à payer l’addition. Le gouvernement dit vouloir compter sur un changement de comportement des privés d’emploi. Autrement dit sur une mise au travail violente de ces derniers, voués à assurer les travaux précaires qui se multiplient sur le marché de l’emploi.
 
Quelles seront les conséquences sociales et politiques d’une telle saignée, alors que le mouvement des gilets jaunes refuse de dire son dernier mot ? Les syndicats sont de concert vent debout contre cette nouvelle contre-réforme et décidés à faire reculer le gouvernement. Le mouvement populaire peut les y aider.
 
 
 
Le déshonneur du Parlement européen
 
J’ai réagis cette semaine à un odieux vote du Parlement européen visant à mettre un trait d’égalité entre nazisme et communisme. Ce n’est pas la première fois qu’une telle opération est tentée au Parlement européen et même au conseil de l’Europe. Le contexte est différent. D’ailleurs les forces d’extrême droite ont voté des deux mains ce texte qui en vérité les absout.

« Le Parlement européen a voté il y a quelques jours une résolution scélérate censée souligner "l’importance de la mémoire européenne pour l’avenir de l’Europe". En réalité, cette mémoire est bafouée ligne par ligne, laissant présager un « avenir » sombre pour... » (lire la suite) 
 
 
Lire mon article
 
 
 
Vous êtes invité mardi prochain à la réception des co-constructeurs de la fête de l’Humanité. Nous ferons à cette occasion un état des résultats de la fête et des perspectives à venir pour L’Humanité.

Je dois rappeler que l’économie de la fête est observée par le tribunal de commerce et les administrateurs. Nos résultats de trésorerie de la fin du mois de septembre seront déposés au tribunal d’ici une semaine. Nous ne pouvons donc nous permettre que le règlement de tant de bons de soutien ne nous soit toujours pas réglé. Ceci peut constituer un fâcheux handicap dans l’appréciation de notre économie.

Une audience solennelle du tribunal aura lieu le 16 octobre prochain. Nous donnerons dans les prochains temps des informations sur nos actions des prochaines semaines.
 
 
 
En vous souhaitant une bonne semaine, je reste à votre disposition.

Patrick Le Hyaric
 
 
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