La Fête de l’Humanité est un acte de résistance et de construction que nous produisons chaque année, au bénéfice de toutes celles et ceux qui luttent, innovent, inventent de nouveaux chemins d’émancipation et d’humanité. Nous produisons cet évènement en écho aux milliers d’actes de résistances des travailleurs, ouvriers et salariés, contre la casse méthodique de leurs droits et outils de travail ; en écho à la soif de justice sociale et fiscale qui s’est exprimée dans le pays à travers le mouvement historique des gilets jaunes ; en écho aux mobilisations exemplaires des urgentistes contre le saccage du système de soin public par un gouvernement obsédé par la satisfaction des marchés financiers et des institutions qui leurs sont liées ; en écho à la révolte générationnelle contre le saccage de notre environnement par un mode de production prédateur et un mode de consommation aliénant.
Ces actes de résistance se doublent chaque année d’initiatives pour rendre visible les réalisations de progrès, les espaces conquis de solidarité, ce communisme en acte, déjà là, palpable, que font vivre les associations, les syndicats, de nombreux militants politiques dont ceux du Parti communiste, des élus au sein de leurs collectivités malgré la corde budgétaire que l’Etat placé au service des intérêts financiers serre à leur cou.
Dans un contexte politique totalement chamboulé, assurer la réussite de cette Fête de l’Humanité est un enjeu majeur et crucial qu’il faut estimer à sa juste valeur. Le paysage politique nouveau qui a émergé du dernier scrutin peut entrainer, si nous n’y prenons garde, une perte durable de repères. Or, la Fête de l’Humanité, avec sa puissance, sa force symbolique, sa renommée constitue un repère important pour des centaines de milliers de nos concitoyens aujourd’hui déboussolés ou désarçonnés par l’offensive tous azimuts du macronisme et en recherche d’issue politique, ou parfois simplement de solidarité.
Des brèches considérables s’ouvrent malgré tout pour mener de nouveaux combats. Le référendum sur l’avenir des Aéroports de Paris est l’une de ces brèches que nous allons collectivement tenter d’ouvrir, grâce notamment à l’intervention de nos parlementaires. Nous avons désormais neuf mois. C’est à la fois beaucoup et peu pour obtenir les 4.7 millions de signatures de citoyens et imposer le débat sur l’avenir des infrastructures aéroportuaires et, au-delà des services publics et du régime de propriété qui leur est attaché.
Cette Fête de l’Humanité tentera de mettre en cohérence les luttes qui s’expriment, pour nos services publics, la justice sociale et fiscale, contre les inégalités, le racisme, pour la défense de notre industrie. Elle portera haut et sans ambigüité le combat écologique, le combat pour une planète viable et une humanité émancipée, en écho aux marches de la jeunesse pour le climat et aux luttes contre l’ogre capitaliste.
Ce combat est désormais lié aux combats internationalistes. La liberté des peuples devient liberté de contrôler démocratiquement les ressources naturelles qui leur sont liées. L’exemple du Brésil est à cet égard édifiant : le sinistre Bolsonaro musèle férocement de la main gauche syndicalistes, étudiants et militants de l’égalité et, de la main droite, accapare pour le compte des multinationales les formidables ressources de son pays, notamment de sa forêt amazonienne, s’attaquant ainsi à l’un des poumons de l’humanité entière. Oui, derrière cet enjeu environnemental se cache la liberté des peuples, et se cache toujours au Brésil la scandaleuse et odieuse incarcération de Lula. Agir pour le libérer, c’est agir pour libérer le combat social en faveur des plus pauvres et le combat pour un autre développement.
Sera bien-sûr aussi célébré le peuple algérien, vaillant et déterminé, d’une sagesse toute révolutionnaire et qui n’en finit pas de faire valoir sa soif de justice et de démocratie.
Dans l’actuel contexte économique et juridique où se trouve L’Humanité, le placement et le paiement des bons de soutien est d’une importance cruciale.
En effet les résultats financiers de la fête participent directement de notre stratégie de redressement du groupe L’Humanité. Mais le paiement immédiat des bons de soutien est un facteur décisif pour payer les frais de la fête (environ 6 millions d’euros engagés) pour équiper cette ville éphémère que nous construisons pour la fraternité, la culture, le débat et l’initiative citoyenne. Cette année nous devons payer l’essentiel à la commande. C’est dire l’importance d’utiliser le bon de « soutien », pour ce qu’il est : un moyen d’aider à la construction de la fête dès maintenant.
On ne peut donc pas raisonner comme d’autres années. Il est indispensable de voir large et d’inviter sans attendre autour de soi à l’achat de ce bon de soutien.