La semaine a été marquée par le début de débats au sein des forces politiques, et au sein de chaque « camp » sur les conséquences des élections européennes. Tout le spectre politique issu des lendemains de la seconde guerre mondiale est secoué par des bouleversements majeurs.
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La Lettre du 8 juin 2019
 
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Bonjour à chacune et chacun,
 
La semaine a été marquée par le début de débats au sein des forces politiques, et au sein de chaque « camp » sur les conséquences des élections européennes. Tout le spectre politique issu des lendemains de la seconde guerre mondiale est secoué par des bouleversements majeurs. Des notions comme celles de « gauche » et de « droite » issues de la Révolution française sont interrogées de diverses manières souvent pour effacer les enjeux de classe et ainsi intégrer les catégories populaires à une sorte de consensus pour le renforcement de l’exploitation capitaliste, que ce soit dans le cadre de la mondialisation capitaliste ou d’un nationalisme exacerbé. Dans les deux cas les catégories populaires deviennent les fantassins de la guerre économique au bénéfice du capital.

C’est dans toute l’Union européenne que les paysages politiques sont bouleversés avec un affaissement des gauches qu’elles soient sociales-démocrates ou communistes voire même quand elles ont pris la forme de nouveaux mouvements comme en France, en Espagne, en Grèce ou en Italie. La montée des extrêmes droites lamine de son côté les partis de « droites » classiques.

Face à un tel bouleversement, les débats s’ouvrent. Ils sont naturels. Le contraire serait préoccupant. Je crois qu’il faut les favoriser de telle sorte que nos analyses contradictoires puissent permettre de comprendre ce qui est en train de se passer et ses conséquences. Le chantier de réflexions, de travail, de reconstruction ou d’innovations est immense. Depuis quelques jours des appels sont rendus publics, des tribunes sont publiées, des rencontres sont programmées. Autant d’initiatives utiles. A mon sens, elles doivent partir des citoyens et de leurs aspirations. Il n’y aura rien d’efficace, rien de nouveau, si les débats ont lieu en vase clos, entre initiés. Ils seront d’autant plus efficaces qu’ils seront en lien avec la vie des combats en cours et ils sont nombreux.
 
 
 
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Après le vote

Dans mon éditorial de la semaine dans L’Humanité Dimanche, je reviens sur les mauvais coups qui pleuvent au lendemain des élections européennes, dont celui qui s’apparente à un scandale avec les méfaits générés par la vente d’une partie d’Alsthom à Général Electric. Depuis quelques heures, s’ajoute le projet d’un réel recul de l’âge ouvrant droit à la retraite ou la réduction de l’indemnisation chômage.
 
 
 
"Les derniers bulletins de vote n’étaient pas encore dépouillés que la direction de General Electric-Alstom avait déjà rédigé le communiqué annonçant un plan massif de suppressions d’emplois sur le site de Belfort qui s’ajoute aux inconnues de la fusion Renault-Fiat, à la situation faite aux travailleurs d’Ascoval, de Ford, de Whirlpool et de Carrefour, Auchan ou Casino. La connivence ténue entre le pouvoir et les forces d’argent est ainsi crûment révélée." 
 
 
L'éditorial de L'Humanité Dimanche
 
 
 
ADP : Empêchons la privatisation
 
Dans les jours qui viennent nous allons avoir l’occasion de travailler concrètement à un large rassemblement populaire pour empêcher la privatisation d’Aéroports de Paris. En effet, le 15 juin va s’ouvrir la période pour recueillir les signatures permettant d’exiger un « référendum d’initiative partagée » tel que prévu dans l’article 11 de la Constitution afin que nos concitoyens puissent aller donner leur opinion sur les bienfaits ou non d’une telle privatisation. Pour déclencher un tel référendum il faut que plus de 4,7 millions de citoyens le réclament en s’inscrivant sur un site officiel d’Etat.

Il ne s’agit pas d’un enjeu qui concernerait la région parisienne mais tout le pays, dans l’intérêt général. Il s’agit d’une grande question démocratique au moment où le mouvement des gilets jaunes a montré l’aspiration à des consultations populaires par référendum. C'est aussi un enjeu lié à l’emploi puisque des dizaines et des dizaines de milliers de salariés travaillent sur les aéroports. Nous y reviendrons amplement.

D’ores et déjà une réunion publique est programmée le mercredi 19 juin à 19h à la bourse du travail de Saint-Denis à l’initiative du député Stéphane Peu, avec des parlementaires de divers groupes politiques. Cette soirée sera un moment fort de lancement de cette campagne dont L’Humanité et L’Humanité Dimanche seront parties prenantes.

La Fête de l’Humanité constituera un important carrefour de la montée en puissance de cette demande de référendum.
 
 
 
Début des préparatifs de la Fête de l'Humanité

Nous entrons dans le nécessaire début de préparation de la Fête avec la vente du bon de soutien donnant droit à l’entrée à la Fête. Ce placement est la condition pour assurer la réussite de la Fête. Celle-ci se tiendra dans le contexte particulier où L’Humanité se trouve en redressement judiciaire. Les administrateurs et le tribunal de commerce sont donc attentifs aux conditions de préparation de la Fête et ses résultats. En effet, compte tenu de l’obligation qui nous est faite de payer les fournisseurs et prestataires au jour le jour, il est indispensable de placer et de payer les bons de soutiens au fur et à mesure à la trésorerie de L’Humanité.

Un premier rendez-vous de paiement des bons de soutien aura lieu cette fin de semaine le 15 juin.
 
Les premiers noms de la programmation
 
• Aya Nakamura •
• Kassav' •
• Marc Lavoine •
• Shaka Ponk •
• Paul Kalkbrenner •
• Soprano •
• Eddy De Pretto •
• Les Negresses vertes •
• L'Or du Commun •
 
 
 
 
 
 
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Je vous souhaite une bonne semaine, en restant à votre disposition.

Patrick Le Hyaric
 
 
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