Bonjour à chacune et chacun,
Qui détruit les hôpitaux publics ? On peut tourner la question dans tous les sens ! On peut même ne pas y croire. Il faut pourtant se rendre à l’évidence. Tout aura été fait pour saboter le mouvement syndical et le succès de la journée internationale des travailleurs à Paris. D’abord le ministère de l’Intérieur a, les jours précédents le 1er mai, créé un climat de guerre civile en annonçant des hordes de Black blocs sur la capitale pour dissuader les familles populaires d’y participer. Ces groupes de 2000 black blocs annoncés le mardi ont fondu à 150 / 200 le jeudi. Dès 13h, les forces policières aux ordres, comme me l’a confirmé un groupe de CRS le soir place d’Italie, ont tendu rapidement l’ambiance balançant bombes lacrymogènes et grenades de désencerclement à gogo. Pour accéder à la manifestation, c’était le parcours du combattant avec une multitude de stations de métro fermées, et quand elles étaient ouvertes, chaque manifestant devait suivre un parcours décidé par la police. Tout au long du parcours on a assisté à ces opérations visant à couper le cortège, à isoler des groupes manifestants pacifiques, à développer des provocations.
Et, il y au cette grande opération politico-médiatique du pouvoir faisant des heures durant croire que, selon les propos de M. Castaner, on avait « attaqué un hôpital ». Il s’avère qu’il n’en est rien. Toutes celles et ceux qui ont été contraint de se réfugier dans les jardins de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, sans d’ailleurs toujours savoir où ils étaient, n’ont fait qu’essayer de se protéger des charges policières.
Le fond de l’affaire est que le pouvoir veut discréditer tout mouvement, qu’il soit jaune ou syndical, et empêcher toute convergence des actions populaires. Il existe aussi une bataille pour affaiblir voir détruire la CGT. L’affaiblissement de la CGT est devenu une condition dans l’étape actuelle de la destruction de ce qui fait la France, notamment la sécurité sociale et les hôpitaux publics. La séquence a conduit à faire oublier pourquoi on manifeste le 1er mai et quelle spécificité avait cette journée cette année.
Il faut rapprocher deux déclarations du 1er mai avec cette propagande macronienne. D’abord il y a le texte sur Twitter du président lui-même que le maréchal Pétain n’aurait pas renié :
« Le #1erMai est la fête de toutes celles et ceux qui aiment le travail, le chérissent, parce qu’ils produisent, parce qu’ils forment, parce qu’ils savent que par le travail nous construisons l’avenir. Merci de porter ces valeurs et d’œuvrer chaque jour pour notre Nation. »
Ensuite, il y a cette sortie d’un député de La République en marche, ancien patron du Raid déclarant « il faut oublier l’affaire Malik Oussekine ». Ceci en dit long sur le moment que nous vivons.