Les jeunes pour le climat se sont déplacés au Parlement européen à Strasbourg cette semaine. Venus de toute l’Union européenne, ils ont tenté de faire le tour des groupes parlementaires pour leur dire « nous vous demandons instamment de faire quelque chose ».
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La Lettre du 16 mars 2019
 
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Bonjour à chacune et chacun,

Les jeunes pour le climat se sont déplacés au Parlement européen à Strasbourg cette semaine. Venus par dizaines de toute l’Union européenne, ils ont tenté de faire le tour des groupes parlementaires pour leur dire « nous vous demandons instamment de faire quelque chose ». Notre groupe parlementaire de la Gauche unitaire européenne les a reçus et écoutés avec fraternité, chaleur et plaisir. Nous ne pouvions être qu'enthousiasmés, mobilisés, par la fraîcheur de ces jeunes mais aussi par leurs exigences.

Ils ont commencé à se présenter en disant - je cite - « Il n’y a pas ici de porte-parole, il n’y a pas non plus de conseil d’administration. Nous sommes des jeunes pour le climat ». « Après 30 années de discours, de débats et de colloques que vous avez menés sans résultat, il faut maintenant des actes et c’est votre responsabilité » nous ont-ils dit.

Parmi leurs autres phrases, j’ai noté celles-ci « nous voulons un accord contraignant sans quoi rien ne changera », « les responsables politiques doivent écouter et travailler avec les scientifiques », « décrétez l’urgence climatique ! », « prenez conscience de la menace existentielle »… Nous avons pu entendre des heures durant des acteurs d’un mouvement sans précédent. Une jeunesse qui nous intime l’ordre d’agir. Cette délégation parlant toutes les langues de l’Europe relaie les manifestations de jeunes qui ont lieu désormais tous les vendredis dans un certain nombre de villes européennes.

Écoutons-les et créons les conditions pour préserver notre humanité commune. Evidemment, il faudra plus que des bons sentiments pour cela. Sauver le climat implique de changer les politiques dans le monde, de les indexer d’abord sur les êtres humains et leur environnement et non plus sur la meurtrière loi de l’argent roi. Ce devrait être l’un des enjeux du débat indispensable pour les élections européennes à venir.
 
Malheureusement, le président de la République a décidé de présenter ce débat comme un faux duel entre lui (qui se permet de voler le mot « progressiste ») et les nationalistes de l’extrême droite. C’est un faux choix pour sauver l’Europe ultralibérale imposée à nos concitoyennes et concitoyens.
 
 

J’y reviens dans mon éditorial de L’Humanité Dimanche cette semaine. 
 
 
Lire mon éditorial de l'Humanité Dimanche
 
 
 
Européennes : exiger le pluralisme
 
Il ne faut pas laisser faire. Avec la liste de rassemblement populaire que conduit Ian Brossat, il convient de mener le débat partout, dans les entreprises, les quartiers, les villages. C’est d’autant plus indispensable que notre liste est l’objet d’un véritable ostracisme politique. La chaîne de télévision France 2, qui a lancé la campagne sur le même mode en invitant Mme Le Pen et, face à elle, Mme Loiseau tête de liste du parti présidentiel, organise dans quelques jours un débat prétendument entre les têtes de listes en éliminant Ian Brossat. 
 
Le pouvoir politico-médiatique tente donc d’éliminer des débats publics un important courant de la vie politique présent dans les trois assemblées (nationale, sénatoriale, européenne), animant des dizaines de collectivités locales, ayant des responsabilités dans les assemblées départementales et régionales.
 
Le combat de toutes celles et tous ceux qui financent par leurs impôts et la redevance télévision le service public doit exiger ce pluralisme pour que toutes les options, tous les arguments, tous les projets pour l’Europe puissent être mis à la disposition de nos concitoyens.
 
 
 
Algérie

Face à l’incroyable détermination du peuple algérien, le pouvoir feint de reculer pour mieux étouffer la révolte qui gronde dans l’ensemble de la société. En ajournant le processus électoral, il permet en dehors de tout cadre constitutionnel, de maintenir au pouvoir M. Bouteflika et, à travers lui, les clans gérontocratiques qui se neutralisent pour conserver leurs intérêts (portraits publiés dans l’Humanité de lundi). En précipitant et allongeant les congés scolaires, ils espèrent éteindre la colère étudiante qui dynamise la révolte.

Le peuple algérien n’est pas dupe de ces manœuvres et toutes les couches de la société se sont une nouvelle fois mises massivement en mouvement vendredi dernier pour réclamer le départ de M. Bouteflika et la tenue d’élections.

Le réveil de la société algérienne et les formes aussi pacifiques que surprenantes de la mobilisation peuvent faire tâche huile dans toute la région. On remarquera l’empressement de l’extrême droite française à noyer le fort contenu social et démocratique du mouvement sous de basses considérations, réveillant le spectre islamiste absent des débats algériens et le mythe de la submersion migratoire. Elle inocule le poison du doute et de la défiance vis-à-vis du peuple algérien, montrant une nouvelle fois son visage le plus réactionnaire, alors que tout devait porter à créer de nouveaux ponts : (lire le texte que nous a offert l’écrivain Joseph Andras).

Achever l’indépendance dans les esprits après l’avoir gagné il y après de 60 ans par les armes : telle semble être la volonté d’un peuple rassemblé et décidé à reprendre en main son destin. (Lire l’interview de Sidi Ahmed Semiane
 
 
 
Aéroports de Paris

Le bradage des aéroports de Paris inscrit dans la loi PACTE arrive en deuxième lecture à l’Assemblée nationale après avoir été vertement retoqué par le Sénat grâce à un amendement déposé par le groupe communiste, républicain, citoyen et écologiste.

Personne, à part le cercle étroit des macronistes fanatisés, ne comprend le sens de cette privatisation. Mêmes les adulateurs du profit en perdent leur latin : 132 millions de dividendes ont été versés en 2017 à l’Etat actionnaire par ADP qui enregistre sur la même année 610 millions de profits, une rentabilité rare, proche de 10%, dans secteur appelé à connaitre une forte croissance dans les années à venir. La leçon des ventes catastrophiques des aéroports de Nice, Toulouse ou Lyon comme des autoroutes n’auront pas calmé les ardeurs du gouvernement.

Le groupe Vinci est en pôle position et sans véritable concurrent pour récupérer la poule aux œufs d’or, après que la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ait été annulée. Les citoyens sont ils appelés à payer les dommages et intérêts d’un deal obscur ?

En tous cas, rien ne peut justifier que la puissance publique s’ampute d’un pouvoir de contrôle et de décision sur l’une des principale plate-forme aéroportuaire mondiale et la plus grande d’Europe, dont les activités périphériques dégagent une importante plus value.

Cette décision purement idéologique s’inscrit à rebours des stratégies des autres Etats qui investissent dans les infrastructures de commerce et de transport. Elle vise surtout à goinfrer plus encore le nouveau propriétaire qui n’hésitera pas à sabrer dans l’emploi et les investissements pour doper son taux de profit dans un des secteurs les plus stratégiques du pays. Voilà qui témoigne du rôle toujours plus poussé d’un Etat non plus garant de l’intérêt général mais au service exclusif des marchés.
 
 
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L'Humanité :
la bataille pour l'indépendance

La bataille pour pérenniser L’Humanité s’amplifie. La souscription doit être maintenue pour nous permettre de financer convenablement la période d’observation en cours jusqu’au 7 août prochain. Ce jour-là, le tribunal de commerce dira s’il maintient L’Humanité sous observation.

D’ici là, plusieurs audiences auront lieu au tribunal dont celle du 27 mars prochain. A cette occasion nous devons prouver que nous disposons d’une trésorerie suffisante jusqu'à la fin de l’été et présenter un premier projet de plan dit de « continuation » de l’exploitation. Si nous ne pouvons pas le démontrer, le risque d’être mis en liquidation judiciaire est grand, ce qui veut dire la disparition du groupe L’Humanité ou son rachat par des tiers. Ce contre quoi nous nous battons avec acharnement. L’Humanité doit conserver son indépendance vis-à-vis des puissances d’argent. L’Humanité n’est pas à vendre. Nous cherchons une voie pour pérenniser notre groupe qui comprend L’Humanité, L’Humanité Dimanche, L’Humanite.fr et la Fête de l’Humanité.
 
Nous travaillons donc sur un substantiel plan d’économie et un projet d’entreprise avec des recettes supplémentaires. Il y a évidemment la nécessité d’augmenter le chiffre d’affaire de réalisation d’abonnements. La campagne qui est engagée en ce sens est très importante. Chacune et chacun peut y participer en offrant un ou deux abonnements à des personnes de son entourage qui pourraient être intéressées par la lecture de L’Humanité et de L’Humanité Dimanche. (pour cela utiliser le bulletin ci-dessous)
 
 
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"Nous marcherons ensemble
pour un printemps climatique et social"
 
Texte collectif - 16 mars
amitie-entre-les-peuples.org
 
"Le 16 mars, nous serons dans la rue, à l’appel de centaines d’organisations associatives et syndicales, de mouvements citoyens, de gilets jaunes. Que l’on marche pour le climat, pour la justice sociale ou contre les violences policières et contre tous les racismes qui gangrènent la société et les institutions, nous marcherons ensemble. Nous dénoncerons les effets d’un capitalisme financier qui fait exploser les inégalités sociales et qui exploite toujours plus la nature, sans tenir compte des désastres écologiques engendrés. Nous dénoncerons toutes les formes de discriminations, les agissements des multinationales, des banques, des institutions financières et la politique du gouvernement, qui favorise ce système tout en dénigrant et en réprimant les mouvements qui s’y opposent. Nous y porterons l’espoir d’une société égalitaire, respectueuse de la dignité des personnes et de notre environnement, basée sur la coopération, la solidarité et le partage, prenant le contre-pied de notre système actuel.
Les personnes, les mouvements, les organisations qui luttent dans ce sens sont incessamment réprimés et violentés, parfois tués. La norme semble inversée : celles et ceux qui défendent l’intérêt général sont traités comme des criminels. Depuis le début des manifestations des gilets jaunes, ces violences ont notamment fait des milliers de blessé.e-s, dont certain.e.s gravement, plus de 20 mutilé.e.s et un décès. D’une manière générale, nous exigeons vérité et justice pour toutes les victimes de violences policières et nous opposons à l’usage de techniques d’immobilisation et des armes mortelles utilisées par la police. Nous dénonçons la loi "anticasseurs", qui s’attaque au droit de manifester. Ces violences s’ajoutent à celle de l’Etat, exercée contre toute une partie de sa population, contre les plus pauvres, contre les personnes racisé.e.s, contre les migrant.e.s, chassé.e.s et traité.e.s dans des conditions indignes. Dans un contexte où le racisme progresse, nous nous soulevons contre toutes les formes de discriminations qui privent leurs victimes de leurs droits à l’embauche, au logement, à la santé, à l’éducation.
 
Malgré toute cette violence subie, nous ne nous tairons pas. La situation dans le monde ne fait que se dégrader. La multiplication d’événements climatiques extrêmes le montre : il y a urgence à combattre le réchauffement climatique et le contenir en deçà de 1,5°C, comme le propose le dernier rapport des experts du climat, le GIEC. Il s’agit de diminuer drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, alors qu’elles sont reparties à la hausse (+3,2% en France en 2017) du fait de politiques climaticides menés par les gouvernements, dont celui de la France. Nous voulons un gouvernement qui stoppe ces politiques et prenne des mesures fortes en faveur du climat. Le mouvement des gilets jaunes met quant à lui dans le débat public l’état de notre démocratie et l’ensemble de la politique sociale et fiscale du gouvernement. Aux fins de mois de plus en plus difficiles d’une majorité de la population et alors que l’évasion fiscale n’a jamais été aussi importante, accéder à l’emploi, à une éducation décente, à un logement salubre, aux services de santé, à une alimentation saine…relève déjà de l’impossible pour beaucoup. Or, le gouvernement ne répond pas à ces colères. Pendant qu’il prétend mener un grand débat, il poursuit sa politique néolibérale.
 
Pour garantir à chacun.e une existence digne, il faut rompre avec cette politique pour partager les richesses, tout en répondant aux impératifs écologiques : faire payer d’abord les plus grands pollueurs, restaurer des services publics et commerces de proximité, financer massivement les transports en commun quotidiens et la rénovation et l’isolation des logements, cesser les accords de libre-échange et relocaliser les activités… Il faut dans le même temps respecter le principe de l’égalité dans l’accès aux droits et mettre en place une politique de liberté de circulation et d’installation. Ces alternatives et bien d’autres sont à la fois justes socialement et efficaces écologiquement. Fin du monde et fin du mois relèvent du même combat.
 
Nous marcherons donc ensemble, parce que nos combats sont les mêmes et que nous pointons les mêmes responsables. Samedi 16 mars à 15h, dans tous les rassemblements qui auront lieu partout en France, le même geste symbolique montrera que nos mobilisations ne s’opposent pas et ne nous divisent pas, bien au contraire."
 
 
 
 
 
En vous souhaitant une bonne semaine et restant à votre disposition.

Patrick Le Hyaric
 
 
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