Le meilleur microphone USB pour PC et Mac

Comparatif « Wirecutter ». Lorsqu’on enregistre des voix ou des instruments pour les diffuser sur Internet, la qualité du micro des smartphones et ordinateurs est insuffisante : seul un microphone externe offre un son fidèle, précis et intelligible. Pour créer son home studio, streamer une vidéo ou enregistrer un podcast, voici les meilleurs choix parmi les 30 modèles Blue, Shure, Amazon Basics et autres marques testées.

Publié le 16 mars 2019 à 21h30, modifié le 10 mai 2023 à 17h33

Temps de Lecture 26 min.

WIRECUTTER / SARAH KOBOS

Ce test a été réalisé aux États-Unis et a été initialement publié en anglais sur le site Wirecutter. Vous pouvez le lire ici en version originale.

Les microphones intégrés de la plupart des ordinateurs ne rendent pas justice à votre voix : ils captent bien trop de bruits environnants, ils ajoutent souffle et distorsion, et ils écrasent la chaleur naturelle de votre timbre. Qu’il s’agisse de vidéoconférences ou de l’enregistrement d’un podcast, un micro indépendant, connecté en USB, améliorera spectaculairement votre son. Après avoir testé plus de trente microphones avec des professionnels de l’audio au fil des huit dernières années, nous avons conclu que le Blue Yeti demeure le meilleur modèle pour la plupart des utilisateurs.

Blue Yeti

Le meilleur micro pour votre bureau

Les experts de nos jurys successifs sont tous d’accord : le Yeti fait partie des meilleurs pour enregistrer les voix et c’est un micro polyvalent et robuste que vous utiliserez des années.

*Au moment de la publication, le prix était de 139€

Le Yeti est notre premier choix depuis 2013 : il est sorti vainqueur de chaque nouvelle campagne d’évaluation des micros du marché. Lors de nos derniers tests, cinq panélistes (dont un ingénieur du son professionnel) ont jugé des enregistrements à l’aveugle et tous ont classé les enregistrements du Yeti en tête ou parmi les premiers. Ils ont noté une capture claire et riche, qui préserve la chaleur naturelle de la voix. Ce micro convient aux amateurs comme aux professionnels, pour des travaux vocaux ou musicaux, et il durera des années.

Amazon Basics Mini microphone de bureau Gen2

Un son excellent pour un prix réduit

Ce micro USB abordable offre un son étonnamment bon : il enregistre la voix en éliminant remarquablement bien le bruit de fond.

* Au moment de la publication, le prix était de 87,39€

De tous les modèles testés, le mini-microphone à condensateur d’Amazon Basics est celui qui a le mieux réussi à capturer des voix claires tout en éliminant les bruits parasites. Nos cinq jurés l’ont tous placé sur le podium, deux d’entre eux lui attribuant même la médaille d’or. Notez que pour l’un d’eux, il se classe à égalité avec le Yeti : selon lui, l’Amazon Basics se montre meilleur pour enregistrer la voix parlée, mais le Yeti est supérieur pour ce qui est des bruits d’ambiance et des instruments. La dernière version apporte un choix nouveau de directivité pour enregistrer plus d’une personne, ainsi qu’un jack pour des écouteurs avec un réglage du volume dédié et un réglage d’amplification du micro (gain) : c’est une amélioration remarquable par rapport à la version précédente. Il ne semble pas aussi robuste que le Yeti et il n’est pas aussi compact que le Shure MV5, mais il permettra à votre voix d’être infiniment plus claire que tout micro intégré à votre ordinateur.

Si vous avez besoin d’un micro portable (ou qui, au moins, n’envahisse pas votre bureau), le Shure MV5 est un meilleur compromis que le Yeti ou l’Amazon Basics. Avec son préréglage « Voix », tous nos experts ont placé ses enregistrements sur le podium et l’un des ingénieurs du son l’a même mis en tête de son classement. Une fois dévissé de son support, il fait approximativement la taille d’une balle antistress ou d’une boule de billard : sur un bureau, il sera à peine plus visible qu’un gros presse-papiers. Il peut aussi être branché directement sur un iPhone ou un iPad (mais pas sur l’USB-C de l’iPad Pro et des Android récents). Le Shure MV5 n’offre pas les réglages de directivité du Yeti, mais c’est un excellent micro pour enregistrer une seule voix. Sa compacité permet de le transporter bien plus facilement dans un sac ; en contrepartie, il vous faudra trouver à chaque fois comment l’installer à la hauteur idéale.

Notre sélection des meilleurs microphones USB

Le test complet

Pourquoi nous faire confiance

Depuis plus de douze ans, Melanie Pinola écrit au sujet des technologies et des bureaux à domicile pour des sites tels que Lifehacker, PCWorld et Laptop Magazine. Et cela fait plus de cinq ans qu’elle teste pour Wirecutter divers équipements (comme les casques de bureau et les webcams).

En plus de nos années d’expérience des micros, nous nous sommes appuyés sur des entretiens avec des professionnels de l’enregistrement, afin qu’ils nous expliquent ce qui fait selon eux un bon micro USB. Ainsi, au fil des versions successives de ce guide, nous avons interviewé Bill Holmes (Compost Productions, le studio McCoy Productions à Los Angeles et The Voiceover Doctor) ; Lynnanne Zager, une excellente actrice vocale et enseignante de doublage ; Jason Howell, de This Week in Tech ; le vétéran du podcast Tom Merritt ; Brad Fisher, responsable technique de la version audio du New York Times ; Gina Delvac, productrice du podcast Call Your Girlfriend ; deux producteurs audio travaillant pour le cinéma et la télévision ; et Josh Strid, ingénieur commercial du revendeur de matériel de musique Sweetwater.

Pour la dernière mise à jour, au printemps 2021, nous avons ajouté aux connaissances accumulées un échange par e-mail avec Alan Henry, rédacteur en chef et journaliste de la rubrique jeux de Wired, qui a également rejoint le jury pour les tests de cette année.

Qui a besoin d’un microphone USB ?

Après un an de pandémie marqué par d’innombrables appels Zoom à peine audibles, nous avons tous compris que les micros intégrés des ordinateurs portables ne font pas honneur aux voix des utilisateurs. Si vous pratiquez régulièrement les réunions à distance, un micro USB est un investissement rentable : il peut capturer plus clairement votre voix tout en réduisant les bruits de fond indésirables, tels que le ventilateur de l’ordinateur ou les voitures qui passent. Résultat : moins de « Tu peux répéter ? » pendant les réunions !

Si vous êtes un auteur de podcast, un streamer sur Twitch, un musicien qui souhaite partager ses productions artisanales en ligne, un producteur YouTube (ou « vlogger »)… ou plus généralement si vous recherchez une qualité sonore supérieure à celle d’un micro d’ordinateur, un microphone USB constitue la meilleure façon d’améliorer vos enregistrements audio. Aucun équipement supplémentaire n’est nécessaire, pas même un logiciel spécifique : ces micros se branchent sur un port USB de l’ordinateur et, la plupart du temps, ils apparaissent directement comme une entrée supplémentaire, que l’on peut activer et régler facilement, dans les paramètres système ou dans son logiciel d’enregistrement et de téléconférence favori. Ils sont donc bien plus simples à utiliser que les micros traditionnels, qui nécessitent un boîtier de connexion audio à l’ordinateur ou une carte son haut de gamme.

Selon votre objectif, un micro USB ne suffira pas forcément à vous donner le rendu vocal que vous souhaitez. Tous nos experts nous l’ont rappelé : la pièce dans laquelle on se trouve a un impact majeur sur la qualité de l’enregistrement. Même le meilleur micro souffrira d’une qualité perfectible si la pièce absorbe, bloque ou réverbère les sons. Selon Josh Strid, ingénieur commercial chez Sweetwater, les qualités acoustiques du lieu ont plus d’influence sur les enregistrements que celles du micro. Aussi, avant d’acheter un micro plus haut de gamme, éliminez les bruits d’arrière-plan (coupez la ventilation et l’air conditionné, par exemple) et évitez les générateurs d’écho tels que les murs ou les sols durs et nus. Si c’est impossible, pensez à acheter un masque à placer autour de votre micro pour focaliser la capture du son.

Si vous voulez vous plonger dans les arcanes de l’enregistrement vocal ou musical et cherchez plus d’options, Wirecutter a également publié un guide des cartes son externes USB. Celles-ci offrent un son encore meilleur qu’un micro USB et saisissent plus de nuances dans la voix comme dans les instruments de musique. Mais si vous vous lancez juste ou si vous ne voulez pas investir dans une interface audio et un bon micro traditionnel, un micro USB apporte déjà une amélioration drastique.

Comment nous avons choisi

Pour la dernière mise à jour de ce guide, nous nous sommes appuyés sur des interviews d’experts, sur les recherches et les essais de micros effectués les années précédentes, ainsi que sur les tests de professionnels et les avis d’utilisateurs. Nous avons ensuite étudié ou réétudié 18 micros parmi les mieux notés, afin de ramener la liste des modèles à tester à onze références (y compris nos deux favoris précédents). Pour cela, nous avons utilisé les critères suivants :

  • Un prix de l’ordre de 150 euros maximum : étant donné qu’un microphone USB se situe entre deux mondes, celui des micros intégrés et celui du matériel de studio coûteux et modulaire, le prix doit également être intermédiaire. Les modèles les plus complets et les mieux notés par les testeurs comme par les utilisateurs se situent généralement autour de cent euros. Certains, conçus pour les professionnels de l’enregistrement vocal ou musical, coûtent plus du double ; ils apportent un enregistrement audio haute résolution (supérieur aux 44 kHz 16 bits) mais, selon nos experts et nos propres tests, la plupart des auditeurs n’entendent pas la différence. Lors de notre dernière série de tests, nous avons tout de même intégré une paire de modèles plus chers, pour le simple plaisir de la comparaison.
  • Une utilisation simple : un bon micro propose des réglages à ceux qui souhaitent bricoler, mais ces commandes ne doivent pas compliquer son utilisation. Plus il y a d’interrupteurs et de molettes, plus l’outil devient difficile à maîtriser et plus l’on devra s’investir pour chercher les meilleurs réglages.
  • Une prise casque intégrée : une sortie casque sans latence permet d’entendre exactement ce que le micro envoie à l’ordinateur, sans le moindre décalage perturbant. Sans elle, il faut brancher ses écouteurs sur son ordinateur ; il y a alors un léger délai, le temps que le convertisseur analogique-numérique encode la voix. Ce peut être agaçant lorsqu’on souhaite suivre un rythme ou commenter une vidéo, ou simplement si l’on ne veut pas s’apercevoir après l’enregistrement que nos « P » explosaient.
  • Un réglage d’amplification (gain) intégré : cela permet de contrôler plus finement le volume sonore envoyé par le micro à l’ordinateur. C’est utile si l’on passe de quelqu’un qui parle fort à un locuteur plus calme, ou d’une berceuse à une aria. Lors d’une diffusion en direct, comme pour un podcast, il est bien plus simple de tourner une molette d’amplification (« Gain ») sur le micro que de trouver le curseur approprié dans son logiciel afin de réduire le bruit de fond ou la distorsion audio.

Certains micros abordables ne comportent pas de prise casque ou de réglage d’amplification. Nous avons fait une exception sur ces critères pour les modèles à moins de 50 euros très appréciés de leurs utilisateurs.

Nous avons également recherché les bonus suivants, sans les considérer comme essentiels :

  • Un bouton « Silence » (Mute) : c’est très pratique pour couper le son rapidement, mais une telle commande n’est pas indispensable si vous connaissez le raccourci clavier de la fonction équivalente de votre logiciel.
  • La compatibilité avec les mobiles : un microphone qui fonctionne non seulement sous Windows et MacOS, mais aussi sous iOS et Android est plus polyvalent, mais nous recherchions en priorité des micros de bureau.
  • Un filtre anti-pop fourni : un tel filtre limite les ondes de choc qui frappent le micro lorsqu’on prononce certaines consonnes, mais on peut en trouver séparément pour une dizaine d’euros.

Concluons avec une remarque sur la directivité : la plupart des modèles étudiés sont cardioïdes ou supercardioïdes. Autrement dit, ils capturent mieux le son lorsque la source est pile en face. Pensez à un podcaster qui parle directement dans son micro. Mais certains microphones peuvent également saisir les sons venant d’autres directions : les bidirectionnels capturent aussi bien ce qui se trouve derrière que ce qui est devant, et les omnidirectionnels sont sensibles à tous les sons environnants, quelle que soit leur position. Ils sont donc utiles dans des situations différentes : par exemple, pour une discussion entre deux interlocuteurs situés face à face ou pour capturer équitablement l’ambiance de l’ensemble d’un stade, respectivement. Mais la plupart des micros USB adoptent une directivité cardioïde ou supercardioïde (plus étroite) : ils sont principalement conçus pour des utilisateurs qui vont parler ou jouer de la musique en face du micro.

Notre méthode de tests

Nous avons testé ces microphones en pensant à une utilisation à domicile avec un équipement minimal. Nous nous sommes enregistrés en lisant les dix mêmes phrases, la liste 7 des phrases d’Harvard, deux fois dans chaque micro : d’abord dans un bureau calme à domicile (mais sans installation antibruit), puis avec le bruit de fond d’un purificateur d’air.

Pour la première série d’enregistrements, nous avons monté tous les micros sur un bras articulé, à la même position. Pour la seconde série, nous les avons installés sur leur propre support, à douze centimètres du locuteur. La molette de gain (amplification) de chaque micro était réglée à mi-course et le niveau d’entrée était au maximum dans les paramètres de MacOS. Nous n’avons utilisé aucun logiciel d’amélioration du son, et tous les enregistrements ont été faits sous QuickTime lors d’une session unique afin de juger tous les micros sur la même base.

Dans le but de masquer les marques et les références des micros, nous avons nommé chaque fichier audio d’une simple lettre. Nous les avons ensuite envoyés à nos jurés, qui les ont classés selon la qualité sonore perçue. Ils ont étudié des détails comme la précision des consonnes, la présence des bruits ambiants de la pièce et la qualité de capture des différentes voix. De manière générale, la plupart des auditeurs trouvent que les micros fonctionnent mieux avec les voix plus graves ; mais lors de cette série de tests, nous avons enregistré une femme alto.

Pour cette mise à jour du guide, notre jury était composé de :

  • Lauren Dragan, rédactrice en chef, experte audio et casques de Wirecutter et interprète de doublage ;
  • Kimber Streams, qui dirige également un service de Wirecutter et a écrit le guide des casques gamers ;
  • Haley Perry, qui rédige les mises à jour pour la rubrique PC de Wirecutter ;
  • Alan Henry, rédacteur en chef et journaliste de la rubrique jeux de Wired, qui gère des streams hebdomadaires sur Twitch ;
  • et Charles A. Martinez, producteur de musique et ingénieur du son titulaire de plusieurs nominations et d’une victoire aux Grammy Awards.

Vous pouvez écouter les extraits audio de cette série de tests sur Soundcloud, ainsi que les enregistrements réalisés en 2013, 2015, 2016 et 2019. Vous pouvez également les comparer avec les captures du micro standard du MacBook Pro et d’une webcam Logitech C920S dans les mêmes conditions : vous pourrez ainsi constater à quel point un micro externe peut améliorer le rendu de votre voix.

Notre micro USB préféré : le Blue Yeti

Blue Yeti

Le meilleur micro pour votre bureau

Les experts de nos jurys successifs sont tous d’accord : le Yeti fait partie des meilleurs pour enregistrer les voix et c’est un micro polyvalent et robuste que vous utiliserez des années.

*Au moment de la publication, le prix était de 139€

Si vous souhaitez brancher un microphone sur votre ordinateur pour obtenir rapidement un son clair et attrayant, qu’il s’agisse d’un enregistrement ou d’une diffusion en direct, nous recommandons le Yeti de Blue. De tous les modèles testés, c’est celui qui a fourni avec le plus de constance un son naturel et agréablement rond, que nous enregistrions sur Windows ou sur Mac, dans un studio professionnel ou dans un petit bureau. Au fil des huit dernières années, les jurys successifs l’ont systématiquement classé en tête ou parmi les premiers. Il dispose d’une sortie casque et d’un contrôle d’amplification en direct afin d’optimiser facilement le rendu. Ses quatre réglages de directivité lui procurent une excellente polyvalence pour tout type d’enregistrement, vocal ou autre. En outre, de toutes les références testées, le Yeti paraît le plus fiable et solidement construit.

Le Yeti est un micro de qualité professionnelle, qui satisfait pleinement des producteurs audio, mais il est également suffisamment simple pour les amateurs ou les travailleurs à domicile. Ce micro « a le rendu que j’attends d’un bon micro à condensateur professionnel dans une pièce ordinaire », a noté l’un des producteurs de notre jury. « Je l’utiliserais et je le recommande sans hésiter aux amis qui cherchent un micro USB. » Ayant réalisé des enregistrements sur des dizaines de micros USB différents depuis plusieurs années, nous pouvons aussi affirmer que le Yeti fait partie des modèles les plus faciles à brancher et à régler pour obtenir un bon son.

D’après nos jurés, le Yeti est « plein et riche, avec une ambiance adéquate » et c’est « un bon support adapté aux débutants et aux enregistrements dans des environnements non idéaux ». Même le Yeti X, le micro que Blue destine aux professionnels et qui coûte une cinquantaine d’euros de plus, n’a pas été mieux classé dans nos précédents tests à l’aveugle. La plupart des autres références, qu’elles soient plus coûteuses ou bien moins chères, sont nettement plus sensibles aux sons et aux bruits de bouche (consonnes occlusives, sifflements respiratoires…), ou bien elles modifient considérablement la voix à certaines fréquences pour arrondir le son ou compenser leurs faiblesses.

Lors de nos tests les plus récents, le Yeti s’est avéré plus sensible aux bruits de la pièce que des modèles plus isolants comme celui d’Amazon Basics. Cependant, nos panélistes l’ont tout de même classé parmi les premiers, voire premier, du fait de son enregistrement clair, plein et particulièrement naturel. Lors des tests précédents, mêlant voix masculines et féminines, le Yeti a reçu de bonnes notes aussi bien pour les unes que pour les autres : c’était le premier choix de nos jurés pour le registre aigu et tout le monde l’a placé sur le podium pour les voix graves. Les autres micros n’avaient été favoris que pour un type de voix : par exemple, un panéliste avait préféré la précédente version de l’Amazon Basics pour la voix de femme, mais ne l’avait classé que quatrième pour celle de l’homme. Le Yeti est moins sensible aux souffles et aux claquements, et il n’amplifie pas les disparités entre voix graves et aiguës comme certains concurrents. C’est un microphone USB pertinent à un tarif adéquat.

La prise casque et le réglage d’amplification intégrés au Yeti en font un outil idéal pour un podcast ou un enregistrement vocal. La prise casque sans latence permet de s’entendre sans délai durant l’enregistrement et, avec la molette de gain, on maîtrise le volume envoyé par le micro à l’ordinateur. C’est pratique si l’on passe d’un interlocuteur bruyant à un plus discret : lors d’une diffusion en direct, il est bien plus simple de tourner légèrement une molette physique sur le micro que de trouver quel curseur faire glisser dans le logiciel pour réduire le bruit de fond ou éviter l’écrêtement.

D’autres produits de cette catégorie de prix disposent d’une prise casque, d’un réglage d’amplification et d’un interrupteur Silence, mais les commandes du Yeti sont les plus simples et intuitives. Le contrôle du volume général fonctionne comme le réglage du casque de monitoring sur une console d’enregistrement professionnelle. Nous avons apprécié les clics et les marques de volume qui permettent de jauger facilement les réglages effectués : c’est bien plus agréable que les commandes du Yeti Nano de Blue, à l’ergonomie similaire mais dépourvu d’indications visuelles et tactiles. Son bouton « Mute » (silence) lumineux est en façade, ce qui est pratique pour les enregistrements en direct : sur d’autres micros, tels que le Shure MV5, cette commande est à l’arrière, plus difficile à manipuler.

Le devant du Yeti est doté d’un bouton « mute » lumineux et du contrôle volume de la sortie casque.

Sur la face arrière du Yeti se trouve une molette aux clics francs et rassurants qui permet de choisir entre quatre réglages de directivité : cardioïde (une personne), stéréo (des sources diverses provenant des deux côtés), omni (toute la pièce) et bidirectionnel (deux personnes face à face). Sur un nombre étonnant de micros testés, il est difficile de choisir ou juste de vérifier le mode de capture utilisé ainsi que les fonctions et les entrées actives. Avec ses quatre modes directifs, le Yeti est le modèle le plus polyvalent que nous avons éprouvé, la plupart des autres n’offrant qu’un ou deux modes.

Le dos du Yeti, avec le contrôle de l’amplification (« Gain », réglé sur neutre ou « unité » au centre) et la molette qui propose quatre options de directivité.

Le Yeti est livré avec son propre support orientable de bureau, mais on peut le démonter et placer le micro sur un pied classique, bien qu’il ne soit pas compatible avec tous les pieds et que l’assemblage soit parfois difficile, comme nous allons le voir.

Des défauts non rédhibitoires

Le principal inconvénient du Blue Yeti ne concerne pas sa qualité sonore mais sa conception. Le Yeti est en fait un de ces cas rares de produits handicapés par une bonne construction. Le support fourni est solide et lourd (1 kg avec le micro), ce qui assure stabilité et résistance aux chocs. Mais il envahit l’espace utile du bureau et il s’avère plus difficile à ranger que des modèles plus compacts. Une fois libéré de son pied, le Yeti seul pèse plus de 500 grammes, trop lourd pour la plupart des systèmes de suspension antichoc pour micro, même s’il intègre un pas de vis standard ⅝ pouce pour en fixer un. Il peut aussi être déséquilibré et basculer facilement avec des supports de taille modeste. C’est un agacement qui revient en boucle dans les avis de clients américains sur Amazon.

Il en va de même pour les filtres anti-pop : ceux prévus pour les micros courants s’adaptent souvent mal au pied d’origine du Yeti. Un modèle universel avec pince de fixation (comme celui-ci) fait l’affaire, mais ce type de support souple est moins esthétique et prend de la place. Pour un résultat irréprochable, il faut se tourner vers les accessoires dédiés de Blue et débourser une cinquantaine d’euros pour la suspension antichoc et une vingtaine d’euros pour le filtre anti-pop aux couleurs de la marque.

Un micro USB abordable : l’Amazon Basics Mini-micro à condensateur Gen2

Amazon Basics Mini microphone de bureau Gen2

Un son excellent pour un prix réduit

Ce micro USB abordable offre un son étonnamment bon : il enregistre la voix en éliminant remarquablement bien le bruit de fond.

* Au moment de la publication, le prix était de 87,39€

Coûtant environ la moitié du prix du Blue Yeti ou du Shure MV5 (à l’heure où nous publions), le Mini-micro à condensateur d’Amazon Basics est une affaire. Le nouveau modèle testé est presque identique à celui que nous avions apprécié lors de la précédente mise à jour (présenté sur la photo ci-dessus), mais il intègre des caractéristiques importantes en plus : une prise casque avec son contrôle de volume et un réglage d’amplification. Sa qualité audio reste stupéfiante, tant et si bien que lors de nos tests, nos jurés ont estimé qu’il sortait du lot et l’ont classé aussi haut (parfois plus) que des modèles nettement plus coûteux. Il paraît naturellement moins stable et sa construction est plus plastique que celle du Yeti, mais ce micro est la solution la plus abordable pour améliorer spectaculairement la qualité audio de vos enregistrements ou de vos diffusions.

Deux de nos cinq experts lui ont attribué la première place, seul ou ex æquo avec le Yeti. Selon un ingénieur du son, « c’est celui qui donne le son le plus naturel pour un podcast parlé ». Un autre l’a jugé équivalent et parfois meilleur que le Yeti (sans connaître leurs marques sur le moment), avec un son plus direct nécessitant moins de corrections. Avec l’amplification à mi-course, comme les autres modèles, le micro d’Amazon Basics a offert un volume d’enregistrement inférieur à la moyenne, mais on peut le corriger tout simplement en tournant la molette « Gain ». « Dans l’ensemble, je trouve que c’est celui qui offre le meilleur équilibre entre clarté de la voix et élimination des bruits de fond », a indiqué Kimber Streams, qui dirige une équipe de Wirecutter. Nous le conseillons plus particulièrement pour enregistrer une voix, avec le motif cardioïde qui isole le locuteur, mais il propose également un réglage omnidirectionnel si l’on souhaite enregistrer l’ensemble de la pièce.

Fidèle à sa marque, le micro d’Amazon Basics se distingue également par sa simplicité. Son design n’est pas aussi imposant ni ostentatoire que celui du Yeti et il n’est pas non plus aussi élégamment compact que le MV5. Il est donc pratique, posé au bord d’un bureau, prêt à être saisi au besoin. Le trépied est robuste, mais régler les jambes ne permet guère d’approcher le micro de votre bouche. Ce n’est pas vraiment un problème : il suffit d’incliner le large diaphragme (7,6 cm de diamètre, à comparer aux 5 à 6,5 cm de la majorité des micros) pour capturer parfaitement votre voix. On peut également dévisser son trépied pour le placer sur un bras articulé, et la plupart des filtres anti-pop et anti-vent se fixent sans difficulté. Le trépied est cependant moins robuste que le support du Yeti.

Le choix de ce micro abordable n’entraîne pas de compromis en termes de qualité sonore, mais il impose un sacrifice par rapport à la plupart des concurrents : le bouton Silencieux. Vous pouvez toujours couper la capture d’un geste en tournant la molette d’amplification au minimum, mais ce n’est ni aussi rapide ni aussi pratique qu’une pression sur une touche. La version précédente avait un interrupteur « Mute », mais pas de prise casque ni de contrôle d’amplification ; nous préférons donc la nouvelle version.

Par rapport aux pieds du Yeti et du MV5, le trépied léger du micro Amazon Basics paraît moins stable. En revanche, il permet d’orienter la tête vers le haut, comme le Yeti.

Excellent lui aussi : le Shure MV5

Si vous manquez de place sur votre bureau ou dans votre tiroir, ou bien si vous déplacez souvent votre microphone d’un endroit à un autre, pensez au Shure MV5 : sa qualité d’enregistrement des voix a été appréciée par nos testeurs, certains l’ayant même classé devant le Yeti. En contrepartie, le MV5 n’est pas aussi robuste, stable, ni haut que le Yeti : il faut ruser pour l’installer à la bonne position d’enregistrement. Et c’est un pur micro à capture cardioïde, dépourvu des différentes options de directivité qu’offre le Yeti. Mais le MV5 a exactement les caractéristiques qu’il faut pour ceux qui font primer le format et la portabilité : une prise casque pour le monitoring direct, un impressionnant contrôle automatique de l’amplification, et la possibilité de se connecter directement à un smartphone ou une tablette par un câble Lightning.

En 2021, nous avons décidé de tester le Shure MV5C, plutôt que de retester le MV5. Cependant, nous recommandons toujours ce dernier : il est plus polyvalent, grâce à sa compatibilité avec iOS et aux modes destinés à l’enregistrement d’instruments de musique en plus des voix.

Le MV5 fait partie des favoris de nos panélistes et l’un des ingénieurs du son l’a même désigné premier pour les voix graves. Tandis que la plupart des autres micros testés ont connu des classements variables d’un expert à un autre, ce modèle s’est vu estimer proche du meilleur avec le préréglage d’enregistrement « Voix » par la majorité des jurés. Ils ont trouvé le son « clair, presque sans bruit de fond », mais aussi « métallique » du moins avec la voix aiguë, quand le Yeti fournissait un enregistrement « chaud avec une belle présence » de la même locutrice.

La légèreté du MV5 lui permet également de tenir sur la plupart des supports de table sans risquer de basculer.

Le MV5 échappe aux concessions habituelles sur les microphones nomades. Il dispose d’un bouton Silence physique, d’une sortie casque et d’une molette de volume légèrement enfoncée. Cela dit, leur emplacement à l’arrière du micro est peu pratique, et la touche Silence et le réglage de volume sont plus petits que sur les concurrents, du fait de la compacité du MV5. Son processeur de traitement du signal (DSP pour Digital Signal Processor) dispose de trois préréglages : Voix, Plat (c’est-à-dire neutre) et Instrument. Si vous êtes adepte du mixage, l’option « Plat » donne plus de latitude pour travailler le son a posteriori ; mais, d’après nos tests, « Voix » procure un enregistrement sensiblement plus clair.

Les boutons simples et la prise casque à l’arrière du micro permettent de contrôler rapidement le son.

Le MV5 permet la connexion directe aux terminaux iOS, un câble Micro-USB-Lightning étant fourni. Le seul autre micro compatible avec les smartphones et les tablettes que nous avons testé est le Samson Q2U ; mais le MV5 est bien plus mobile, grâce à sa tête en forme de balle antistress. Vous pouvez donc enregistrer en passant d’un endroit à un autre, sans vous encombrer d’un ordinateur portable : Lauren Dragan, rédactrice en chef chez Wirecutter, l’utilise en voyage et a déjà produit des travaux de doublage en déplacement. Shure fournit une application iOS permettant un enregistrement et un partage rapides, avec contrôle de l’amplification, édition des clips, vumètre en temps réel et des préréglages supplémentaires pour égaliser les enregistrements.

Le MV5 pèse 160 grammes avec son pied (la tête du micro seule fait 90 grammes), ce qui le distingue clairement face au kilo et demi du Yeti et aux 300 grammes de l’Amazon Basics. Pour les voyages, la tête sphérique et le support en C se démontent facilement. Un micro et un pied plus lourds sont utiles pour une installation sur un bureau (ils craignent moins les vibrations du clavier), mais le MV5 est bien plus facile à fourrer dans un sac. La légèreté de la tête du MV5 favorise également sa tenue sur la plupart des supports de table sans risque de basculer. Elle dispose d’un pas de vis ¼ pouce, le standard des trépieds d’appareils photo, et un adaptateur est fourni pour le visser sur la monture de ⅝ pouce, plus courante sur les microphones.

Enfin, le MV5 étant un petit microphone équipé d’un petit pied par défaut, la plupart des utilisateurs devront le placer sur quelque chose (de préférence un support stable) afin d’obtenir un bon positionnement du micro pour parler. Mais ce n’est pas un cas unique : le Yeti et d’autres modèles peuvent nécessiter le même style d’adaptation.

Un concurrent à retenir : le JLab Audio Talk

L’Audio Talk de JLab représente un excellent rapport qualité prix. Souvent moins cher que le Yeti, il propose lui aussi quatre choix de directivité (cardioïde, stéréo, bidirectionnel et omnidirectionnel), une prise casque, des réglages d’amplification et de volume et un bouton Silence. L’élégant témoin LED qui entoure la large molette de commande indique d’un coup d’œil s’il est muet, le motif de capture actif et le volume sonore.

Commentant les enregistrements effectués avec l’Audio Talk de JLab, Lauren Dragan (rédactrice en chef pour Wirecutter) a trouvé que « dans l’ensemble, c’est une très bonne représentation de la voix féminine ». Cependant, la plupart des panélistes l’ont classé entre la troisième et la cinquième place (sur sept modèles), l’ingénieur du son du jury le plaçant « au milieu du peloton, purement du point de vue de la qualité audio ». Autrement dit, c’est un micro correct, à envisager si vous avez besoin des réglages de directivité mais n’avez pas le budget pour le Yeti ; mais dans l’ensemble, le Yeti et l’Amazon Basics proposent tous deux un meilleur son.

Celui que nous attendons

Après notre dernière série de tests, un ingénieur du son nous a conseillé l’AKG C44-USB Lyra. Il est généralement un peu plus cher que le Yeti, mais de nombreux musiciens apprécient sa qualité sonore et sa simplicité. Nous l’examinerons lors d’une prochaine mise à jour.

La concurrence

Lors de nos tests, les Audio Talk Go et Talk Pro de JLab se sont avérés moins performants que leur cousin, le Talk tout court. Le Talk Go est léger, mais pas aussi mobile que le Shure MV5, et il est trop sensible aux bruits ambiants de la pièce et de l’extérieur. Le Talk Pro propose d’agréables témoins à LED et des commandes élégantes, mais nos jurés ont relégué ses enregistrements au bas du classement : la voix de test était si travaillée et compressée que nous avions l’air déprimé.

L’HyperX QuadCast S est généralement plus cher que le Yeti, et ses enregistrements ont fini en milieu de peloton. Les lampes RVB colorées, conçues pour les gamers, peuvent être trop distrayantes pour une utilisation au bureau et, malgré sa construction robuste et sa monture antichoc, nous l’avons trouvé compliqué à démonter pour l’installer sur un bras articulé.

L’Earthworks Icon a attiré notre attention : à l’heure où nous écrivons, il coûte 380 euros. Son design entièrement en acier inoxydable est élégant et le micro est particulièrement facile à utiliser. Hélas, il a fini dans les tréfonds du classement, donnant à notre voix un rendu dur. Selon notre ingénieur du son, qui a utilisé des micros vocaux d’Earthworks en concert avec des musiciens, l’explication est la suivante : ces modèles sont excellents, mais ils recherchent un son « plat » plutôt que « flatteur ». « Si vous avez un Stradivarius, un son plat est préférable. Mais avec une guitare à 50 euros, vous entendrez tous ses défauts. » La plupart des gens profiteront donc mieux de nos modèles recommandés.

Certains micros ont été éliminés dès les premiers tests, sans passer par le jury :

Le Shure MV5C est presque identique au MV5, mais il y a quelques différences notables. Selon Shure, c’est un « micro pour le travail à distance », conçu pour la vidéoconférence, ce qui explique la présence d’un mode « Amélioration de la parole », l’absence du mode « Instrument » et un échantillonnage fixe à 48 kHz qui doit éviter toute variation de tonalité (contrairement à l’échantillonnage variable du MV5). Il se branche en USB-A ou en USB-C, mais il ne dispose pas de câble Lightning pour les périphériques iOS comme le MV5. Lors de nos tests, il a offert un rendu chaud, mais un peu faible, comme si nous étions loin du micro. Nous préférons le MV5, plus polyvalent avec les smartphones et tablettes et plus performant lors de nos tests précédents.

Le Fifine K670 profite d’une construction robuste pour un modèle à moins de 50 euros, mais il ne réduit pas les bruits de fond aussi efficacement que l’Amazon Basics.

Le Razer Seiren Mini est un modèle simple et compact, dépourvu de prise casque, de réglage d’amplification et de touche Silencieux. Il est aussi plus cher que l’Amazon Basics original, et sensible aux échos dans la pièce de test.

Le Tula Mic est un mélange intéressant de microphone USB et de dictaphone, ce qui rend son tarif supérieur à 200 euros plus facile à justifier que s’il s’agissait d’un pur micro. Son design rétro coloré est aussi très réussi. Hélas, après le premier test, nous avons rencontré des problèmes de connexion (qui ont eu pour conséquence des enregistrements exagérément chauds) et nous n’avons pas trouvé de solution à temps pour cette mise à jour. Nous réessaierons peut-être à l’avenir.

Lors de tests précédents, nous avions écarté les modèles suivants :

Le Blue Yeti Nano est le petit frère du Yeti. Plus compact, il est plus facile à ranger dans un sac et peut se faire oublier sur un bureau, mais un seul de nos jurés a placé ses enregistrements dans son top 3. Pour un tarif similaire, le Yeti offrira une meilleure qualité sonore, ainsi que le réglage d’amplification intégré et deux choix supplémentaires de directivité (le Yeti Nano est limité à la capture cardioïde ou omnidirectionnelle). Il est donc adapté à des besoins plus variés.

L’ensemble de podcasting et d’enregistrement Samson Q2U inclut un micro à main standard (du style de ceux qu’on trouve dans un karaoké), un petit trépied et un filtre anti-pop. Son avantage le plus intéressant est sa sortie analogique XLR : lorsque vous voudrez investir dans une interface audio numérique, vous n’aurez pas à changer de micro. Il est également moins cher que ses concurrents. Cependant, lors des tests à l’aveugle, nos panélistes l’ont moins bien classé, et son support paraît moins stable.

Forme et dimensions du Razer Seirēn X le rapprochent du Blue Yeti Nano : comme lui, il n’encombre guère un bureau. Sa facture est excellente, avec un câble tressé et une robuste monture antichoc intégrée. Cela étant, aucun de nos testeurs ne l’a placé dans son top 3 : les enregistrements semblent confus et explosifs, et il est trop sensible aux bruits et aux échos de la pièce où il se trouve.

Lancé en 2019, le Blue Yeti X est une version améliorée du Yeti. Il reprend ses quatre choix de directivité et ajoute des filtres vocaux, un vumètre à LED (que nous avons adoré) pour régler l’amplification et le volume des voix, et un logiciel comportant des préréglages afin d’ajuster la tonalité et le rendu du son. Lauren Dragan, doubleuse professionnelle et experte en son et en écouteurs chez Wirecutter, l’a classé deuxième au test de qualité des voix ; cependant, le Blue Yeti, moins cher, a été mieux noté par l’ensemble des autres panélistes. Les créateurs de contenus (streamers sur Twitch ou vidéastes pour YouTube par exemple) peuvent préférer ses préréglages et ses contrôles supplémentaires, qui aident à régler le son à la volée.

Le Senal UB-440 Professional dispose d’un jack casque et d’un contrôle d’amplification intégré, et il est légèrement moins cher que le Yeti. Mais nos ingénieurs du son l’ont classé avant-dernier : il capte beaucoup de parasites et produit un son creux qui manque de clarté. Un professionnel du son a estimé qu’il « ressemble à un vieux micro d’ordinateur portable ou de téléphone mobile tenu à trois mètres ».

Le Samson Meteor était un ancien favori parmi les microphones USB portables et corrects ; mais sa grande grille cause une réverbération qui donne un son peu naturel. Experts et collaborateurs ont noté des bruits de bouche très présents.

Le Shure MV51 vient de la même famille MOTIV que le MV5 sélectionné, une gamme dédiée aux produits portables. Il dispose d’un diaphragme plus grand pour capturer le son, de modes de traitement supplémentaires, et d’une barre tactile pour régler le niveau d’enregistrement et couper le micro ou la sortie casque. Un peu lourd pour un produit portable, il est un peu petit pour un modèle de bureau, et les panélistes n’ont pas trouvé le son meilleur que celui du MV5. Et avons-nous mentionné que son prix est nettement plus élevé ?

En raison des recommandations relevées dans les commentaires et des critiques professionnelles favorables, nous avons testé deux microphones Audio-Technica en 2016, le modèle à condensateur ATR2500-USB et le modèle dynamique hybride USB/XLR AT2005USB. Les enregistrements de l’AT2005USB ont été classés derniers par les collaborateurs et presque derniers par les experts. L’ATR2500-USB ne s’en est guère mieux sorti auprès des experts.

Le Rode NT-USB a bien failli détrôner le Yeti dans nos tests de 2015. Sa qualité sonore, évaluée sur deux séries de tests pour obtenir une moyenne, était presque ex æquo avec le Yeti : seul le son plus neutre de ce dernier lui a permis d’être mieux classé. Mais le Yeti est moins cher, il s’est avéré un peu plus facile à installer et il profite d’une excellente réputation.

Le Blue Yeti Pro est presque identique au Yeti : même capsule, mêmes fonctions, même châssis (mais noir). Pourquoi alors coûte-t-il 100 euros de plus ? Deux choses : une sortie analogique XLR et un échantillonnage supérieur (le Yeti propose 48 kHz en 16 bits, le Yeti Pro monte à 192 kHz en 24 bits)¹. Selon nous, ceux qui recherchent un microphone USB n’ont généralement ni besoin ni envie d’une sortie XLR et d’un échantillonnage supérieur, qui demeure impossible à reproduire sur un CD, un MP3 ou lors d’une diffusion en direct.

Entre autres micros éliminés parce que leur son était tout simplement moins bon que nos favoris, relevons les Samson C01U Pro, Razer Seiren Elite Pro, Apogee MiC 96k, MXL USB.009, MXL Studio 24, Audio Technica AT2020, Blue Nessie, MXL Tempo et Rode Podcaster USB Dynamic Microphone.

Note

  1. Un mot sur la fréquence d’échantillonnage : bien qu’il soit tout à fait possible qu’il existe des effets psychoacoustiques au-delà de l’audition, nous ne pensons pas que le consommateur lambda qui achète un microphone USB doive dépenser plus pour reproduire une information qui sera absente de ses enregistrements numériques. Retour au texte

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