Nuit de fête après la victoire : une cinquantaine de gardes à vue

Des scènes de liesse mais peu d’incidents graves à déplorer lors de la soirée qui a suivi la victoire des Bleus en Russie.

 Les forces de l’ordre ont évacué les Champs-Elysées peu après minuit.
Les forces de l’ordre ont évacué les Champs-Elysées peu après minuit. REUTERS/Gonzalo Fuentes

    La fête spontanée qui a salué mardi soir la qualification des Bleus pour la finale de la Coupe du monde de football n'a donné lieu qu'à de rares débordements. Sur l'ensemble du territoire, selon nos informations, les policiers ont procédé à 50 interpellations, suivies de 49 gardes à vue, notamment pour jets de projectiles et outrages aux forces de l'ordre. On déplore 9 policiers blessés.

    A Paris, les policiers ont procédé à 7 interpellations au total : une pour « vol sous la menace d'une arme blanche », cinq pour « jets de projectiles » et une pour « outrage et rébellion ». Un homme en état d'ivresse a chuté de la statue de la place de la République : il est gravement blessé, mais ses jours ne sont pas en danger. Un homme a été légèrement blessé lors d'une agression par une quinzaine de jeunes dans le XVIe.

    Peu après minuit, les Champs-Elysées, envahies par plusieurs centaines de milliers de personnes, ont été évacués progressivement par les forces de l'ordre. Partant de la place de l'Etoile, une dizaine de camions de CRS ont descendu l'avenue lentement, parfois visés par des jets de bouteilles, les policiers répondant avec des grenades lacrymogènes.

    A Nice (Alpes-Maritimes), des jets de pétards ont semé la panique dans la foule en fête et occasionné 27 blessés très légers.

    A Marseille (Bouches-du-Rhône), un homme a été placé en garde à vue après avoir sauté à pieds joint sur le capot d'une voiture de police.

    A Rouen (Seine-Maritime), huit personnes ont été placées en garde à vue pour des violences à l'encontre de policiers. Six d'entre eux sont âgés de 19 à 28 ans, les deux autres sont mineurs. Ils faisaient partie des 200 et 300 casseurs qui, après la fin du match, ont attaqué les forces de police sécurisant la place de l'Hôtel de ville. Le calme n'est revenu que vers 3 heures du matin.

    Dans les Yvelines, des affrontements avec les forces de l'ordre ont éclaté dans les villes de Chanteloup-les-Vignes, Mantes-la-Jolie, Montigny-le-Bretonneux, Plaisir, Trappes et Vernouillet. Des poubelles, conteneurs à ordure, voitures ou scooters ont été incendiés dans une douzaine de communes.

    Dans l' Essonne, des policiers ont été pris à partie à Evry et aux Ulis.

    Dans le Val-de-Marne, des débordements se sont produits à Champigny, Charenton, Joinville et au Plessis-Trévise.