UNE ALLIANCE, OUI, MAIS POUR UNE ALTERNATIVE (sinon, rien)

UNE ALLIANCE, OUI, MAIS POUR UNE ALTERNATIVE (sinon, rien)

Lancée le
1 février 2017
Adressée à
Appel à une conférence nationale pour l'unité à la présidentielle & pour des législatives citoyennes
Pétition fermée
Cette pétition avait 114 signataires

Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par Collectif "POUR DES LÉGISLATIVES CITOYENNES"

D'un peu partout en France et en Europe, le 31 janvier 2017 — Membres ou sympathisants de mouvements écologistes, du Front de gauche, de la France Insoumise, électeurs lors des primaires de l'écologie ou du PS, nous nous félicitons de l’appel de Benoît Hamon à des discussions avec Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon et les forces du Front de gauche. Nous nous félicitons également des nombreux appels à l'union à l'initiative de la société civile.

[ liste non exhaustive : ]

Nous sommes convaincus de la nécessité d'une alliance allant de la gauche du PS jusqu'au Front de gauche et aux écologistes. Les grandes lignes du projet semblent partagées :  la recherche du bonheur plus que de l'accumulation, une sixième République plus décentralisée et démocratique, des outils concrets pour l'intervention populaire dans la politique, le revenu universel, la lutte déterminée contre toutes les discriminations, la légalisation du cannabis, la transition écologique (sortie du nucléaire, recyclage, biodiversité ...), la transformation de la gouvernance des entreprises, le partage du travail et des revenus, l'évolution des sources de taxation, la révolution fiscale...

Un front populaire pour la souveraineté du peuple sur la finance, pour la Terre, pour la paix, la primauté de la quête du bonheur sur les logiques mortifères, n'est-ce pas chaque jour plus d'actualité ?

C'est pourquoi l'enjeu est bien au-delà de "la présence d'un candidat de gauche au second tour". En soi, cela n'a pas de sens pour nous.

Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot ont raison de renvoyer à Hamon la seule question qui compte :  au-delà du candidat, quelle majorité pour quel projet ? Quel rapport de confiance ?

Certes, le projet de Benoît Hamon est de notre point de vue le plus satisfaisant proposé par un socialiste depuis longtemps, même s’il faudrait l’infléchir encore sur de nombreux points, comme la nécessité d'une sortie rapide du nucléaire et non la seule réduction de son poids dans le "mix" énergétique. Mais surtout, il y a un problème de confiance.

Benoît Hamon ne doit pas donner l'impression de rejouer la gauche plurielle de Jospin. Car, hormis des premiers mois prometteurs (sous la pression du mouvement social), elle fut une succession de reniements qui a abouti à l'abstention d'un million d'électeurs socialistes au premier tour en 2002 et à la présence de l'extrême-droite au second tour. François Hollande déclara que son ennemi était la finance et fit la politique de la finance. Nous n'avons pas la mémoire courte : cette perte de confiance, ce sentiment que le PS fait campagne "à gauche toute" et gouverne à droite a un nom et une date : "tournant de la rigueur" et 1983.

Une malédiction ? Non, des questions structurelles sur ce que sont le Parti socialiste et la cinquième République. Avant d'envisager une candidature unique à la présidentielle ou même un investissement confiant dans un nouveau front populaire écologique et social, il nous faut d'abord nous attaquer à ces problèmes de fond.

Par exemple, la question des connivences, des conflits d'intérêt, de la famille, des amis, quand ce n'est pas le recrutement des responsables socialistes eux-mêmes dans les directions des multinationales (voir le dirigeant socialiste secrétaire général de LVMH dans "Merci patron"). Par exemple l'intégration des élites socialistes - y compris des dirigeants et des militants de sa gauche - dans la bourgeoisie. Par exemple, le recrutement dans les élites scolaires. Nous lançons un appel au débat public, à l'intervention des militants et des chercheurs pour nous permettre de faire l'analyse de ce qui ne va pas pour que ça aille enfin.

Le Parti socialiste a toujours eu un sentiment hégémonique qui s'est épanoui dans les perversions de la cinquième République. Rien ne changera tant que le Parti socialiste sera majoritaire seul à l'Assemblée. L'urgence est donc une sixième République qui commence par une constituante, assurant la diversité à l'assemblée et l'intervention citoyenne permanente.

C'est cela qui doit se mettre en place dès maintenant pour les présidentielles comme pour les législatives, sans quoi une victoire pourrait vite se transformer en trahison si tout était changé pour que rien ne change.

Qu'est-ce que cela signifie concrètement ? Une primaire Mélenchon-Jadot-Hamon, avec réouverture à des candidatEs (surtout des candidates...) qui ne se sont pas présentées auparavant aux primaires ? Un retrait des trois pour une personnalité de la société civile ou du mouvement social consensuelle dans notre espace politique ? Un tirage au sort entre les trois comme le propose Utopia ? Oui, tout sauf un accord d'appareil ou une soumission aux sondages.

Mais l'important n'est pas là, surtout si l'on veut rompre avec la vision monarchique. L'important ce sont des législatives bousculées par l'intervention citoyenne.

Car aujourd'hui, ce qui se profile, c'est le retour à l'Assemblée des Leroux, El Khomri, Cazeneuve, fossoyeurs de la gauche et de l'écologie. Quel sens a leurs désignations au regard du nouveau projet du Parti Socialiste ? Ce qui nous pend au nez : un Parti socialiste monopolisant la parole de la gauche à l'Assemblée alors qu'il y est minoritaire.

Voilà pourquoi nous lançons un appel aux auteurs de tous les appels au rassemblement et aux responsables des forces politiques de gauche et écologistes à une conférence publique pour que puisse s'élaborer un accord rose-rouge-vert, comportant un projet et des modalités démocratiques pour déterminer des candidatures unitaires à la présidentielle et aux législatives.  A nos yeux seul un dispositif de désignation, fiable, honnête et mobilisateur est susceptible de favoriser l'union des écologistes, de la gauche et de la société civile. Pour éviter les obscures négociations d'appareil qui toujours clivent, et pour poursuivre et amplifier la dynamique de renforcement démocratique observée dans toutes les primaires, nous voulons l'organisation de primaires locales ouvertes aux citoyenNEs pour voter comme pour se présenter, comme cela a déjà été lancé dans certaines circonscriptions comme la première de Seine-Saint-Denis.

Nous sommes devant la dernière chance qu'ont la gauche et l'écologie de rétablir la confiance avec le peuple. Un nouvel échec assurera à coup sûr la victoire du Front national en 2022. La confiance se perd facilement et se gagne durement  ; or le PS a agi avec une grande désinvolture depuis plus de trente ans.

Ouvrons une période de débat constructif entre forces écologistes, de gauche et citoyennes dans tous les territoires de la France. Dotons-nous d'une structure coopérative nationale, où les partis seraient minoritaires, au service de la mise en discussion pour la réinvention de la gauche et de l'écologie politique. Le changement, c'est maintenant. Et cette fois, pour de vrai !

 

 


[ parmi les premiers signataires : Thierry Astolfi (citoyen), Benoît Aublet (citoyen), Luc Bastard (citoyen), Yves Bastard (citoyen), Lucile Blavy (sympathisante PS), Raymonde Bonnet (altermondialiste), Fethi Chouder (militant unitaire), Véronique Dubarry (EELV), François Dubreuil (EELV), Héloïse Duché (militante féministe), Julien Dussart (EELV), Rémi Fillau (militant associatif), Josette Gazzaniga (citoyenne engagée), Aïda Ghazal (citoyenne), Pierre Gineste (citoyen d'Ensemble), Guillaume Grima (Appel pour un nouvelle primaire, une secondaire), Judith Humery (citoyenne), Michel Jondot (retraité, responsable associatif), Benjamin Joyeux (citoyen et écologiste européen), Léonie Lavignotte (volontaire service  civique), Stéphane Lavignotte (Ensemble - Front de gauche), Michel Lepesant (ami de la décroissance), Richard Loiret (citoyen militant de l'Economie Sociale, Solidaire et Ecologique), Thomas Luquet (PS), Benoist Magnat (citoyen), Colin Maheu-Gourmelon (EELV), Marie-Dominique Monferrand (citoyenne), Jean-Claude Moog (militant associatif), Patrick Petit (EELV), Claudine Reboux (E ! Besançon), Jacques Simon (conseiller municipal Ensemble à Évry, 91), Cathy Soubles (citoyenne), David Stewart (sympathisant socialiste et écologiste), Marie-Camille Wautriche (citoyenne)... ]

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